Créé le 10 -02-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI 10 -02-2011 à 11 h00 | PAR : LE PHARE
Il ne se passe pas un jour sans que l’on annonce avec fracas l’ouverture d’un chantier de la voirie à travers la ville. Le plus récent est celui ouvert hier sur le
tronçon allant du Rond Point Petit Pont vers la place Kintambo/Magasins.
Les travaux consistent à élargir ce tronçon fort fréquenté pour permettre une circulation plus aisée et fluide. La cérémonie du lancement desdits travaux a été
rehaussée de la présence des têtes couronnées du régime pour lui donner un cachet spécial dans le cadre des cinq chantiers du chef de l’Etat. Du ministre des Travaux Publics et Infrastructures en
passant par le Gouverneur de la Ville jusqu’à tout ce qui compte, comme conseillers au cabinet du Président de la République en matières d’infrastructures, sans oublier les responsables
provinciaux des partis membres de l’AMP.
Une cérémonie haute en couleurs où l’on a chanté à gorges déployées les réalisations du chef de l’Etat à travers la ville.
Mais seulement voilà ! Il apparaît de plus en plus que tous chantiers s’ouvrent dans l’ambiance dilettante sans tenir compte de la disponibilité des moyens
financiers conséquents à cet effet. On se contente d’ouvrir et Dieu seul sait ce qu’il adviendra. Une occasion pour vanter les slogans en l’honneur du Raïs. Car l’on ouvre un ‘chantier le lundi
et une semaine après l’on’ ouvre un autre alors que le premier est encore au niveau de l’entassement des moellons, caillasses, et autres matériaux de constructions. Etant donné que le lancement
des travaux de construction démarre par la fermeture du tronçon, concerné, tout s’effectue’ dans un cafouillage indicible comme si l’on voudrait empêcher les gens de circuler librement. Il s’en
suit des embouteillages énormes surtout aux heures de pointe en ces temps où les parents se cassent en mil-’ le morceaux pour conduire leurs enfants à l’école.
Hier la situation a failli tourner à l’émeute aussi bien à’ l’Est qu’à Ouest de la Capitale où l’on a enregistré des bouchons incroyables sur les principaux
tronçons menant vers le Centre Ville. Notamment le Boulevard Lumumba, l’Avenue ex-24 Novembre, l’avenue de l’OUA, l’avenue du Flambeau, les Huileries, les Poids Lourds, l’avenue Kasa- Vubu,
etc. On déploré des ,cas d’asphyxie ,de certains enfants retrouvés coincés dans des bus bondés mais bloqués à la suite des embouteillages monstres. Dieu merci, il n’y a eu aucune victime mais les
parents ont eu du mal, à retrouver leurs rejetons dont la plupart sont arrivés à domicile très tard alors qu’ils sont en train de passer leurs examens de premier semestre.
Privilégier l’ordre des priorités
Le lancement de ces travaux s’effectue dans un cafouillage car le maître d’ouvrage donne l’impression dé ne pas prendre en compte l’ordre des priorités. Comment
ouvrir en même temps un chantier sur le Boulevard Lumumba et un autre sur l’avenue Sendwe? Comme si l’on voudrait empêcher les gens de circuler sur ces deux tronçons. Les usagers et véhicules en
provenance des Communes situées à l’Est de la ‘Capitale sont bloqués à ce niveau-là ou vont tous se rabattre sur l’avenue des Poids Lourds provoquant ainsi des bouchons monstres. La fermeture
d’une voie sur l’avenue Colonel Mondjiba a causé des embouteillages monstres sur l’avenue de l’OUA de sorte que certains écoliers ont raté leurs examens prévus’ pour 8 heures du matin.
Arbitrages épiques sur le part age du gâteau tropical
On rappelle que les travaux sur le Boulevard Lumumba étaient censés se terminer au plus tard le 30 juin de l’année dernière. On en est encore à l’asphaltage du
deuxième tronçon de quatre bandes et les deux petits boulevards n’ont toujours pas été asphaltés. Preuve s’il en faut que les moyens financiers n’ont pas été disponibles ou des arbitrages au
niveau des décideurs font rage chacun tient à se retrouver dans le partage du gâteau tropical. Le Boulevard du Trente Juin offre l’image d’un chantier inachevé, car à l’allure où s’effectuent les
travaux de construction des trottoirs, le second mandat de Joseph KABILA, s’il est réélu, aura pris fin avant que ces dits travaux ne soient achevés.
Il en est de même pour tous les autres chantiers qui ont été ouverts à grande pompe et à la gloire du Raïs et de l’AMP.