le 29-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour
leMARDI I 29- 06-2011 | 12h55| AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le bureau du programme onusien en RDC a financé une étude dans cette partie du pays dans le cadre de ses activités de gouvernance sécuritaire.
Le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité a réalisé une enquête intitulée : « Armes légères dans l'est du Congo : enquête sur la perception
de l'insécurité », en partenariat avec Bonn international center for conversion. La recherche est centrée sur la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) dans les provinces du
Nord et Sud-Kivu, du Maniema, et dans les districts de l'Ituri (province Orientale) et du Tanganyika (Katanga).
Les conclusions de cette étude ont été reprises dans un livre portant le même nom. Elles permettent de comprendre, souligne-t-on, la perception de la population
face à la problématique du désarmement des civils.
Selon cette enquête, plus de 300 000 armes à feu sont entre les mains des civils à l'est de la RDC. Les deux armes les plus fréquemment détenues sont le fusil
d'assaut (37,16%) et le fusil non automatique (35,88%). Ensuite viennent les munitions pour le fusil d'assaut (11,14%), l'arme à poing (10,03%) et la grenade (3,83%). Cependant, les disparités
sont fortes d'une région à une autre. Ainsi, le fusil non automatique est prédominant au Maniema (70, 46%) et au Tanganyika (41,85%), alors que le fusil d'assaut est le plus répandu au Nord-Kivu
(42,45%), au Sud-Kivu (50,24%) et en Ituri (52,22%).
Pour le PNUD, le document est un appel de toute la communauté internationale pour que soit maîtrisé le phénomène de circulation illicite des ALPC en RDC vu la
nécessité de réduire la violence armée dans le pays.
La première partie de l'ouvrage analyse le contexte sécuritaire de la région investiguée : l'évolution des conflits récents, la multiplication des bandes armées,
les aspects législatifs, les actions de l'ONU et du gouvernement congolais et les perspectives de désarmement. La deuxième présente les résultats de l'enquête centrée sur la prolifération d'armes
auprès des civils et constitue une mine d'informations inédites sur les armes légères : leurs demandeurs, leurs possesseurs, leurs différentes caches, leur usage, leurs conséquences ainsi que
l'idée qu'en font les populations et leur impact dans la région, sont autant de préoccupations dont les réponses sont relevées dans cette partie du livre.
L'étude rentre dans le cadre du combat mené par certains députés, dont Fabien-Emery Zulu Kilo-Abi, auteurs d'un texte sur cette matière en seconde lecture au Sénat.
Pour ces élus, l'élimination de ces armes contribuera à l'instauration de la sécurité dans le pays et ouvrira la voie à son développement.
Lucien Dianzenza
Photo : Les armes récupérées entre les mains de la population à Kinshasa.