le 1-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI I 1- 07-2011 | 12h15| AFRIQUE REDACTION PAR: LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'institution souhaite plutôt voir la peine capitale commuée en l'emprisonnement à perpétuité.
Dans sa déclaration publiée le 29 juin, le porte-parole de la haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la
Commission, Catherine Ashton, a exprimé la position de l'UnionC européenne sur le verdict de la cour militaire en RDC. Pour cette institution, il serait souhaitable de commuer la peine capitale
en l'emprisonnement à perpétuité.
À travers ce communiqué, l'UE affirme avoir pris connaissance de la sentence prononcée le 23 juin à l'issue du procès. Ce jugement, a-t-elle noté, recèle des
aspects positifs dans l'application de la justice. Par ailleurs, elle reste, a-t-elle ajouté, attentive à ses implications judiciaires.
Quant à l'application des peines prononcées, l'UE réaffirme son appel à l'attention des autorités congolaises dans la mise en œuvre des dispositions de sécurité
pour que chacun assume réellement ses responsabilités pénales.
Par contre, la structure réitère sa position contre la peine de mort. Elle demande que ces sanctions soient commuées en l'emprisonnement à perpétuité et que
l'abolition définitive de la peine de mort en RDC soit rapidement consacrée par la loi.
La lutte contre l'impunité et la défense des droits de l'homme sont, rappelle l'UE dans sa conclusion, un des éléments centraux de son partenariat avec la RDC. Dans
ce cadre, elle a demandé, dès le premier jour, que toute la lumière soit faite sur le décès de Floribert Chebeya et la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana. Elle avait, à cet effet,
souhaité un procès exemplaire de manière à dissuader d'autres criminels.
Pour marquer cette détermination, indique le communiqué, les diplomates des missions de l'UE ont assisté régulièrement aux audiences du procès, « qui s'est déroulé
globalement de manière satisfaisante ».
Les ONG de défense des droits de l'homme ont, rappelle-t-on, décidé d'aller en appel auprès de la Haute cour militaire. Le procès au premier degré, ont-elles
soutenu, n'a pas apporté toute la lumière sur l'assassinat de Floribert Chebeya et la disparition de son compagnon et chauffeur, Fidèle Bazana. Aussi, se sont-elles plaintes du bénéfice de doute
accordé à certaines personnalités pourtant visées mais épargnées par la justice en dépit de leur rôle déterminant dans ce double crime.
Le verdict de la cour militaire de Kinshasa a condamné quatre officiers de police congolaise à la peine capitale, dont l'ex-adjoint de l'ancien chef de la police
John Numbi, le colonel Daniel Mukalay, Christian Ngoy, Jacques Mugabo, et Paul Milambwe. Un autre militaire a écopé d'un emprisonnement à perpétuité et trois autres ont été acquittés.
Lucien Dianzenza
Photo 1 : La Haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Catherine Ashton.
Photo 2 : Vue d'une audience du procès Chebeya.