le 1-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI I 1- 07-2011 | 12h25| AFRIQUE REDACTION PAR: LES DEPECHES D
Au plan sécuritaire, l'institution onusienne entend, au cours de son second mandat en RDC, relever de nombreux défis notamment dans les deux Kivu et dans la
province Orientale où la paix est souvent menacée.
La récente requête du représentant spécial de l'ONU en RDC, Roger Meece sur la prorogation du mandat de la Mission de l'organisation des Nations unies pour la
stabilisation de la paix en République démocratique du Congo (Monusco), vient d'être exaucée à la suite de l'adoption de la résolution 1991, le 28 juin, par le Conseil de sécurité. Le nouveau
mandat de la Monusco en cours jusqu'au 30 juin 2012 met un accent particulier sur l'organisation des élections en RDC et son implication dans la réussite des scrutins à venir. Déterminée à aider
la RDC à avoir des élections crédibles, démocratiques et transparentes, la Monusco entend également responsabiliser le gouvernement et tous les partenaires nationaux « à créer des conditions
propices à l'aboutissement heureux du processus électoral ». La Commission électorale nationale indépendante est censée réunir tous les préalables requis en mettant notamment en œuvre un code de
bonne conduite pour réguler le comportement des candidats sans oublier l'accréditation rapide des observateurs nationaux et internationaux.
L'appui de la Monusco aux élections en RDC sera d'ordre technique et logistique. Ainsi en a décidé le Conseil de sécurité à l'unanimité de ses membres. Ceux-ci
pensent, à juste titre, que « la tenue d'élections dans le temps, pluralistes, pacifiques, crédibles et transparentes, en accord avec la Constitution et les normes internationales est une
condition clé pour la consolidation de la démocratie et la réconciliation nationale en RDC ». Concrètement, la Monusco s'emploiera, comme en 2006, à transporter des milliers de tonnes de
matériels et à apporter une aide technique dans un certain nombre de domaines. Au plan sécuritaire, l'apport de la Monusco sera de plus déterminante eu égard aux nombreux défis à relever
notamment dans les deux Kivu où l'activisme nuisible des Interhamwé et ex-FAR continue à faire des victimes. Il en est de même du nord-est de la RDC, précisément dans le district de l'Ituri
(province Orientale) où l'Armée de résistance du seigneur s'illustre encore par de nombreux abus perpétrés contre de paisibles citoyens.
La coexistence de ces groupes armés étrangers avec ceux d'inspiration locale risque d'hypothéquer la tenue des élections dans ces parties de la République où sont
constamment commis des actes de violation des droits de l'homme, cas du viol et d'autres formes de violences sexuelles. Ainsi, pense-t-on, que la présence de la Monusco s'avère plus qu'impérieuse
pour assurer la paix dans ces provinces conformément à la résolution 1925 votée en 2010 l'astreignant à faire de la protection des civils une de ses priorités lorsqu'il s'agit de décider de
l'usage des capacités et des ressources disponibles. Pour son second mandat en RDC, la Monusco n'entend nullement déroger à sa principale mission de protection des civils dans un pays où les
viols de masse sont légion et les violences perpétrées par des bandes armées fréquentes. Là-dessus, il sied de souligner qu'un groupe de 47 ONG congolaises et internationales avaient récemment
appelé le Conseil de sécurité à mettre plus de moyens à la disposition de la Monusco pour mieux protéger les civils avant les élections de novembre ainsi qu'en faveur des victimes de violences à
l'est du pays.
Rappelons que la Monusco est l'une des plus grandes opérations de maintien de la paix de l'ONU dans le monde avec quelque 20 000 membres du personnel.
Alain Diasso
E BRAZZAVILLE