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Libérés mercredi et arrivés jeudi en France, Ghesquière et Taponier : « nous n’avons pas pris de risques inconsidérés »

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le 1-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI  I 1- 07-2011 | 12h39| AFRIQUE REDACTION PAR: L'AVENIR


 

Visiblement très émus, les deux journalistes français, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ont pris la parole une deuxième fois ce jeudi. Ils se sont exprimés en début d’après-midi depuis le grand hall de France Télévisions au milieu de milliers de collègues, tous réunis pour fêter leur retour.
Dès leur descente de l’avion, ils ont été reçus dans le pavillon d’honneur de l’aéroport par leurs proches et par Nicolas Sarkozy ainsi que son épouse. Les retrouvailles se sont faites dans l’intimité à l’abri des caméras.

Vers 09H30, Hervé Ghesquière était au téléphone en direct sur France 3. "Ça va relativement bien, a-t-il dit. Quelques problèmes de santé relativement mineurs", a-t-il précisé. Interrogé sur les conditions de détention, il a déclaré : "On n’a jamais été maltraité, jamais frappé, jamais enchaîné", a-t-il ajouté.

Un quart d’heure plus tard, les deux journalistes ont rejoint leurs collègues. Les retrouvailles ont eu lieu en direct sur France 3. Ils étaient tous les deux souriants et visiblement heureux. Aussitôt, la conférence de presse a commencé. L’essentiel de leurs déclarations est visible : "On va très très très bien. On pouvait tenir encore", a déclaré Stéphane Taponier. Hervé Ghesquière lui, a relaté le fait qu’ils étaient enfermés "23h45 sur 24". "On avait juste deux sorties pour aller aux toilettes", a-t-il précisé. Loin d’être abattu, il a affirmé son attachement à son métier : "J’ai envie de faire ce métier, plus que jamais".

Ghesquière est aussi revenu sur la polémique qui a entouré les conditions de leur enlèvement, il y a 18 mois, dans la vallée de la Kapisa en Afghanistan. "J’ai entendu, sur des chaînes de télévision, des analystes et d’anciens reporters de terrain dire : ’l’armée française les avait bien prévenus, ils allaient au-devant de graves problèmes, de graves périls.’ C’est absolument faux. Personne ne nous a rien dit. Que cela soit clair", a-t-il affirmé.

Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée, avait en effet dénoncé quelques jours après l’enlèvement des deux journalistes l’"imprudence vraiment coupable" dont ils auraient fait preuve. Les reporters "avaient été très clairement mis en garde", avait-il assuré, déplorant qu’ils fassent "courir des risques à beaucoup de nos forces armées". Une analyse clairement démentie par Hervé Ghesquière."On n’est pas allé à l’avent lurette pour risquer nos vies. Non ! [...] On n’a pas pris des risques inconsidérés".

"Il faut continuer à aller en Afghanistan"

"Je crois qu’il faut continuer à aller en Irak, je crois qu’il faut continuer à aller en Afghanistan, a-t-il ajouté. Ne pas toujours être dans le même lit que l’armée. Il faut que l’on ait aussi un autre point de vue. Cet autre point de vue, c’est aller là où on est allé, et où plein d’autres journalistes vont. Oui, il y a une petite prise de risque supplémentaire." a-t-il déclaré. Celui-ci a également évoqué "quelques problèmes de santé mineurs" et de la fatigue, mais précisé qu’ils avaient fait preuve d’un "moral d’acier". Les deux reporters ont été séparés pendant huit mois, du 13 avril au 13 décembre 2010. À deux reprises, Hervé Ghesquière a rappelé son envie de continuer à exercer sa profession de reporter. "Pour ma part, et pour celle de Stéphane je crois aussi, on continuera à faire notre boulot de journaliste comme d’habitude", a-t-il indiqué.

La France n’a rien payé

Sur les conditions de libération, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé que "la France ne paie pas de rançons". Le chef de la diplomatie a ajouté que le président afghan Hamid Karzaï avait beaucoup "aidé" à la libération des deux journalistes de France 3.

L’interprète afghan des deux journalistes, Reza Din, a également été relâché mercredi. Leurs deux autres accompagnateurs ont été libérés "il y a un certain temps", mais cette libération n’avait pas été rendue publique pour des raisons de sécurité, selon le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Papy Maluku


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