le 4-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 4- 07-2011 | 10h05|
AFRIQUE REDACTION PAR: LE PHARE
Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya était face à ses paroissiens réunis hier jeudi 30 Juin à là Cathédrale Notre Dame du Congo, à l’occasion du culte religieux
qu’il a présidé dans le cadre de la célébration de la journée de l’indépendance nationale. L’Archevêque de Kinshasa a fait, pour la circonstance, une homélie qui s’est voulue une interpellation
des Congolaises et Congolais d’aujourd’hui face au gâchis des 51 premières années intervenues après la fin de la colonisation belge.
Cette célébration eucharistique a connu la participation de plusieurs acteurs politiques, dont les plu en vue étaient Me Gérard Kamanda wa Kamanda et Mme Cathérine
Nzuzi wa Mbombo. Le Cardinal Monsengwo s’est saisi du passage de I’ hymne national faisant étant de la volonté des pères de l’indépendance de bâtir « un pays plus beau qu’avant » pour rappeler
que notre sort commun fut scellé lors de la Conférence de Berlin, en 1885.
A son avis, les Congolais avaient eu l’a chance d’hériter d’un pays scandaleusement riche. La décision des puissances coloniales de l’époque de placer au coeur de
l’Afrique un Etat aux ressources naturelles enviées par tous répondait, selon lui, à la volonté du Dieu Créateur. Ce don béni de Dieu exigeait de ses bénéficiaires, a-t-il poursuivi, un
engagement sans faille pour la mise en valeur de ces richesses potentielles.
Le prélat catholique a déploré le fait que depuis 1960, notre peuple a péché par un grave déficit de labeur. Or, sans labeur, a-t-il tranché, il est impossible de
bâtir un Congo nouveau, plus beau qu’avant. Il a épinglé, entre autres tares qui bloqué notre décollage économique la paresse, la distraction (musique, bière, plaisirs mondains), mais aussi la
mauvaise gouvernance, l’égoïsme des gouvernants, l’enrichissement sans cause des gestionnaires de la chose publique. Il s’est voulu très critique à l’endroit des fils et filles de la République
Démocratique du Congo qui ont renoncé à reconstruire celle-ci pour se bâtir des fortunes personnelles sur la base de la sueur du grand nombre.
Le Cardinal Monsengwo a relevé que l’insouciance d’un peuple peut entraîner l’évasion des richesses nationales aux quatre coins de la planète, sans que lui-même
n’en tire profit. L’ancien président de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) a toutefois exhorté ses frères et soeurs congolais à la culture de la paix, et les gouvernants à pratiquer fa
justice distributive, laquelle devrait permettre à tous les Congolais de vivre mieux aujourd’hui et demain qu’hier.
Il a, à cet effet, lancé un appel à la mobilisation générale autour des « valeurs », dans une vision claire du développement, afin que le rêve de pères de
l’indépendance de bâtir un Congo plus beau qu’avant au coeur de l’Afrique cesse d’être une illusion.
Nzuzi wa Mbombo non partante pour la présidentielle
A la fin du culte religieux, plusieurs témoignages ont été faits par des politiciens. Intervenant pour la circonstance, Mme Nzuzi wa Mbombo, présidente honoraire du
MPR, candidate à l’élection présidentielle de 2006, a révélé qu’elle ne prendra pas part à la « compétition» en 2011. Interpellée par l’homélie du Cardinal Monsengwo; elle a indiqué qu’il
appartenait à l’ensemble de la classe politique de tout faire faire pour relever le défi.
Elle a, à l’occasion, déploré l’insécurité récurrente qui accable la partie Est du pays, 51 ans après l’indépendance avec notamment les forces négatives, dont le
FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda). Faisant un clin d’oeil aux gouvernants actuels, elle a rappelé que l’unité nationale et l’intégrité territoriale restent les « acquis »
de feu le Maréchal Mobutu Sese Seko.
Dans le même ordre d’idées, Me Kamanda wa Kamanda, ancien dignitaire du MPR et dernier ministre des Affaires Etrangères sous Mobutu a estimé que le bilan des
successeurs de Mobutu était largement négatif. En dépit de tout le mal qu’on dit de lui, a-t-il noté, Mobutu a laissé des oeuvres ineffaçables, Quant aux hommes au pouvoir présentement, il ne
leur reconnaît aucune réalisation palpable, en dehors du fait qu’ils ont transformé le Congo en un champ de bataille permanent, au lieu de le reconstruire. Il leur a recommandé de tirer les
leçons des erreurs de Mobutu pour remettre le peuple au travail, pacifier le pays et le moderniser. La diabolisation de l’ancien dictateur à longueur de journée apparaît, à ses yeux, comme pure
distraction.
Eric Wembakungu