Le ministre de la Communication s'est, en outre, félicité de l'absence de la RDC parmi les six États africains accusés comme violateurs des droits humains.
Les récents rapports de diverses organisations tant nationales qu'internationales sur l'évolution des droits de l'homme et des libertés en RDC ont été au menu du
point de presse tenu hier au studio Mama Angebi par le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement. Lambert Mende s'est, d'emblée, félicité de l'évolution observée
dans le décryptage des faits en rapport avec les violences sexuelles, allusion faite au communiqué conjoint du 6 juillet Monusco-Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme.
Axé sur les viols massifs et autres violations des droits de l'homme à Walikale, ce document fait état de 387 victimes de viols enregistrées dans la période comprise entre le 30 juillet et le 2
août 2010. Le satisfecit de Lambert Mende tient au fait que les rédacteurs de ce rapport ont mis fin à leur tendance à incriminer le gouvernement sans aucune preuve et souvent sur la base des
conclusions hâtives. «Les groupes armés auteurs de ces crimes atroces sont assez correctement identifiés et la désignation des FARDC comme leurs cibles », a déclaré Lambert
Mende.
Au sujet des attaques perpétrées contre la population locale soupçonnée d'avoir collaboré avec les forces gouvernementales, l'officiel congolais pense que le
communiqué susdit vient par le fait même rétablir une vérité longtemps tue pour le besoin de la cause. Les forces gouvernementales n'ont jamais constitué une menace pour les populations locales,
a-t-il martelé, rejetant en bloc toutes les allégations de certaines sources intéressées. Quant à l'inefficacité de l'appareil judicaire et la faiblesse de l'État brandies par la commissaire
générale Navy Pillay comme un obstacle sérieux afin de dissuader la commission de nouvelles violations, Lambert Mende s'est insurgé contre ce cliché. Ce dernier ne tiendrait pas du tout compte de
l'évolution réelle de la situation sur terrain.
La stigmatisation du comportement des victimes pour avoir fait de leur condition une aubaine pour en tirer des dividendes a conduit le porte-parole du gouvernement
à faire état d'un rapport de la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu à propos des incidents survenus à Walikale. Ce rapport, a-t-il révélé, affirme que « nombre des victimes présumées des
viols ont renoncé à déposer plainte même contre X, car ce qui les intéressait, c'étaient les appuis financiers qui auraient été promis exclusivement à celles qui se déclareraient victimes de
violences sexuelles ». D'où la relativisation d'un certain nombre d'allégations faites par les concernées devant des humanitaires dispensateurs d'aides aux victimes. Et le porte-parole de
s'indigner contre ce qu'il a qualifié de « marchandisation du fléau des violences sexuelles » par les humanitaires. Il a rassuré, par ailleurs, de l'engagement du gouvernement à mettre des
dispositifs de protection de la communauté nationale contre cette tendance.
Lambert Mende s'est enfin félicité de l'absence de la RDC parmi les six États africains considérés comme principaux violateurs des droits humains, selon le dernier
rapport de l'organisation Reporters sans frontières. Il a rassuré sur la volonté du gouvernement à réformer le système national de sécurité avec l'appui des partenaires extérieurs. Le
porte-parole du gouvernement a loué les progrès réalisés notamment sur le plan du rétablissement de la sécurité en Ituri, mais il a aussi apprécié les interventions ponctuelles de la Monusco
contre les forces négatives dans la partie-est du pays.
Alain Diasso