le 8-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI 8- 07-2011 | 12h49| AFRIQUE REDACTION PAR: LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les abus systématiques commis en juin dans la province du Sud-Kivu seraient à la base de la recommandation.
La recrudescence des violences sexuelles à l'est de la RDC a poussé les États-Unis d'Amérique à exhorter le gouvernement congolais à enclencher des actions
judiciaires à l'encontre des auteurs des viols. C'est le sens même des déclarations de la porte-parole du département d'État américain contenues dans un récent communiqué. « Nous pressons le
gouvernement de la RDC de mener une enquête complète, d'arrêter et poursuivre ceux qui sont responsables de ces attaques », a déclaré Victoria Nuland. Les viols systématiques commis au mois de
juin dans la province du Sud-Kivu auront motivé l'attitude des États-Unis qui s'attèleraient déjà à « rassembler les informations nécessaires pour traduire rapidement en justice les auteurs » de
ces viols. Les autorités congolaises concernées, les ONG locales et internationales, ainsi que l'ONU sont mises à contribution afin de faire aboutir cette action.
La démarche américaine s'inscrirait dans une logique de condamnation de cette forme de violence souvent perpétrée dans les zones de conflit à travers le monde.
«Nous condamnons fermement ces violations graves des droits de l'homme », a martelé l'officiel américain tout en réitérant l'intérêt de son pays vis-à-vis des viols massifs commis dans la
province du Sud-Kivu depuis le mois de juin. Selon le communiqué citant un décompte réalisé auprès des sources médicales, 248 femmes victimes auraient confirmé avoir été violées dans trois
localités différentes du Sud-Kivu entre les 10 et 13 juin par des soldats en fuite sous la conduite d'un colonel non autrement identifié. Des témoignages abondent pour certifier les violences
sexuelles auxquelles ont été assujetties, pendant trois jours, les femmes des localités concernées. 121 femmes ont déclaré auprès d'une source médicale de l'hôpital de Nakiele avoir été violées
dans la nuit du 11 au 12 juin. Même plainte à la localité d'Abala où 55 d'entre elles ont soutenu avoir été violées dans la nuit du 10 au 11 juin, à en croire un infirmier d'un centre de santé
locale.
Dans la localité de Kanguli, 72 femmes ont tenu les mêmes propos soutenant avoir été abusées dans la même nuit. Des allégations, du reste, corroborées dans un
récent rapport de l'ONU. Il est indiqué que des exactions, dont au moins 387 viols commis par la rébellion en quatre jours, début août 2010, dans 13 villages du Nord-Kivu, pourraient constituer
des « crimes contre l'humanité ». Les forces loyalistes et les rebelles sont accusés d'entretenir un climat d'insécurité afin de commettre ces genres d'abus dans une région déjà instable du fait
de l'existence des groupes armés.
Alain Diasso