Quantcast
Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Arts de la scène : la Côte d'Ivoire s'est invitée à Kinshasa

$
0
0

Le 20-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le  Mercredi  20- 07-2011 | 11h29| PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE


 



Le trio Franck Edmond Yao, Gotta Depri et Hauke Heumann s'est fait remarquer à la 3e Plateforme contemporaine en cours à la Halle de la Gombe. Les Ivoiriens Franck Edmond Yao, alias Gadoukou la star, Gotta Depri, S Kelly et l'Allemand Hauke Heumann ont offert le week-end deux spectacles remarquables dans le cadre du festival en cours à la Halle de la Gombe. Le public les a découverts lors de la soirée initiale du 16 juillet à travers la Jet-Set. Cette parodie sur la vie de la jet-set ivoirienne aux attitudes souvent empreintes d'excès de tous genres et même les plus inimaginables a amusé la galerie. Plus particulièrement, l'épisode où Gadoukou la star a déchaussé un spectateur et s'est servi de sa chaussure comme verre pour boire du champagne. Il a poussé l'audace plus loin au point de le soumettre à ce même exercice inhabituel.

Le spectacle a aussi porté sur l'évocation du monde parallèle du « Coupé décalé » avec des manières d'un autre genre présentées comme un coup d'État artistique en raison de sa non-conformité aux usages établis, d'une part. Et, d'autre part, les Ivoiriens ont crié haro sur la musique congolaise. Comme pour dénigrer la prétendue suprématie des danses locales sur les expressions ivoiriennes, les artistes ont vanté l'avantage du coupé décalé où l'avis d'autrui n'a aucune incidence sur son appréciation personnelle. Ici, le maître mot est « Je m'en fous ». Le m'as-tu-visme à outrance de la jet-set cède la place à un comportement du genre je m'en foutiste où chacun agit à sa guise et n'en déplaise à son entourage.

La prestation du 17 juillet plus que celle de la veille tenait du vrai délire. Les invectives lancées à tout vent au public en finale de C'est ma place, un spectacle évocateur des mois tendus et compliqués au lendemain des dernières présidentielles en Côte d'Ivoire a plus choqué qu'il n'a fait rire. En définitive, si le franc-parler des artistes a été apprécié, il n'en a pas été de même de leur performance sur scène. Le parallélisme avec la situation congolaise à venir faite à travers une prédiction d'événements sanglants à l'instar de ceux connus en Côte d'Ivoire n'a pas toujours plu même si le but était d'éveiller les consciences. Par ailleurs, une bonne frange de comédiens congolais présents lors de cette prestation s'est montrée très critique à son endroit la jugeant trop improvisée pour faire partie d'un festival qui se veut prestigieux. « Ça sent l'improvisation à plein nez. Pourquoi avoir choisi de nous montrer une ébauche à la place d'un travail fini. On voyait bien que c'était du remplissage plus qu'autre chose ». En outre, le public s'est plaint de la durée des prestations. Car, pour mettre fin aux deux spectacles qui tiraient en longueur, il a fallu à chaque fois l'intervention des metteurs en scène.



Au final, s'il n'y avait rien à redire sur la gestuelle et l'aspect chorégraphique des spectacles proposés, il n'en était pas de même pour l'ensemble de la prestation. L'avant-première de C'est ma place a particulièrement suscité des récriminations. D'aucuns ont estimé avoir affaire à un assemblage mal ajusté sans grande synchronisation. Le coordonateur du Parcours Afrique du KVS, Paul Kerstens, a expliqué aux Dépêches de Brazzaville que le choix porté sur des spectacles en ébauche s'inscrit dans la démarche de la présente édition. En effet, a-t-il souligné à ce propos : « C'est au contact avec le public que se perfectionne un travail. La réaction du public est nécessaire car elle contribue à peaufiner le spectacle en chantier ». Mais encore, a-t-il souligné, « étant donné que le sujet abordé est en rapport avec les élections, nous avons pensé que l'auditoire kinois y trouverait son compte. La création évoque des moments forts et ça valait la peine d'être partagé, mais elle n'est pas encore finie ».

C'est dans une ambiance plutôt folle et sur fond de concurrence chorégraphique que s'est achevée, un peu plus tard, la soirée du dimanche. En effet, l'animation conjointe de S Kelly, grand maître du Coupé décalé abidjanais, et du DJ Isma de Kinshasa, a été ponctuée de moments de défis entre artistes ivoiriens et congolais.

Nioni Masela


Photo 1 : Une des séquences de Jet-Set.

Photo 2 : L'ambiance finale de la soirée du 17 juillet à la Petite Halle.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Trending Articles