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Violence politique et verbale, Ban-Ki Moon inquiet : La Rdc se prépare à un après élections agité

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Le 21-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le  Jeudi  21- 07-2011 | 10h55| PAR : L'AVENIR

*Les inquiétudes du Secrétaire général de l’Onu n’épargneront pas la Rdc des violences postélectorales pour lesquelles le décor est déjà planté. Ce qu’il faut, c’est de rappeler à l’ordre les candidats à la constatation. *Etant donné que tout le monde prend la communauté internationale à témoin, il serait hypocrite et cynique de la part de cette communauté internationale de ne pas réagir et de laisser les choses s’envenimer.

La Rdc s’engage-t-elle sur une pente raide ? Les observateurs attentifs répondraient par l’affirmatif. L’inquiétude commence à gagner tous ceux qui ne se laissent pas distraire par de fausses intentions de certains candidats d’aller aux élections dans le respect des règles de démocratie pour des élections apaisées. Les actions sur le terrain démentent les uns et les autres. Il y a aujourd’hui, des personnes hospitalisées victimes de la violence politique de la part de ceux à qui on l’attendait le moins possible.

Dans les médias il y a de plus en plus un discours que malheureusement personne n’évalue afin de découvrir tout ce qu’il y a de nocif. De plus en plus ceux qui affichent des opinions divergentes sont la cible des militants chauffés à blanc par le discours politique. Alors qu’on dit tout, même des allégations inacceptables sur les dirigeants, certains leaders politiques, eux, par leurs militants, n’acceptent aucune critique. La violence remplace le débat politique.

Intimidation des pouvoirs publics

Il y a une vraie tentative d’intimider les pouvoirs publics en leur donnant des raisons de se faire mauvaise conscience. Car, il n’y a pas meilleure façon de pousser un pouvoir public à l’inaction que de l’accuser des maux imaginaires. Si les pouvoirs publics se sentent obligés de ne pas faire ce qu’il faut pour garantir l’ordre public, on va vers le règne de la loi de la jungle.

Tout le monde compte sur la Monusco pour garantir la sécurité des uns et des autres. Mais, il est étonnant que dans une certaine opinion, on pense que la Monusco pourra un jour s’interposer contre une action de police. Car, le refrain de la Monusco, on le connaît, le maintien de l’ordre, voire de la sécurité des Congolais, c’est une affaire du gouvernement congolais. Ce serait donc irresponsable de pouvoir se mettre sur le dos ceux qui ont la charge de sécuriser tout le monde. Ce serait étonnant que les partenaires extérieurs de la Rdc vers qui sont tournés tous les regards, ne voient pas venir cette période postélectorale trouble. L’inquiétude a gagné beaucoup de milieux diplomatiques qui assistent stupéfaits à l’agitation politique sans cause en Rdc. Si beaucoup de diplomates n’ont pas encore clairement réagi, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas encore trouvé l’occasion qui pourrait ne pas présenter leur réaction comme une ingérence dans les affaires internes de la Rdc.

Le silence diplomatique

C’est ainsi que jusque-là, la réaction des partenaires de la Rdc contre toutes les allégations sur le travail de la Ceni s’exprime à travers le soutien sans faille à la Ceni. C’est un langage clair. Si la communauté internationale qui suit de près le travail de la Ceni avait le moindre doute à émettre sur son impartialité, elle ne garderait pas silence. Malheureusement, dans certains milieux politiques congolais, on ne se fatigue pas d’accuser, de prendre la communauté internationale à témoin, comme si cette communauté internationale était loin du Congo. Elle est pourtant là, plus près du processus électoral congolais que certains politiciens congolais. Nous pouvons dire que rien du processus électoral n’est étranger à la communauté internationale à travers la Monusco et les différents chefs des missions diplomatiques.

A la Monusco, on fait état de l’inquiétude du Secrétaire général de l’Onu sur le chao patiemment préparé par certains acteurs politiques. Le Secrétaire général de l’Onu n’apprécierait pas la pression qui est mise sur la Ceni. Ba-Ki Moon dit avoir suivi les dernières scènes de violence en Rdc et estime que ce pays n’avait pas besoin de cela dès le moment où tout ce qui aurait comme problèmes pourraient être résolus par le dialogue. Alors que l’opposition avait fait montre des dispositions à un combat démocratique, la dérive actuelle inquiète le Secrétaire général de l’Onu.

Le contraire nous aurait étonné lorsqu’on sait que, parlant des incidents à la suite du sit-in de l’Udps devant le bureau de la Ceni, le parti de Etienne Tshisekedi reste seul dans ce combat. On n’a entendu aucun appui dans la communauté internationale dans le sens de condamner la Ceni ou le gouvernement congolais. Même les Ong internationales généralement épidermiques dans les cas pareils, préfèrent se taire. Cela tranche avec les habitudes qui font qu’au lendemain des incidents, tout le monde aboie avec celui qui se présente comme la victime. Tout le monde affiche une sorte de gêne devant cette situation.

Un attentisme dangereux

A ce sujet, tout le monde a tort d’attendre que les choses se gâtent pour réagir. Le Secrétaire général de l’Onu a tort d’exprimer ses inquiétudes qui ne circuleraient que dans les couloirs de la Monusco et dont on ne prend connaissance que sous forme d’indiscrétions. On assiste à la même gêne au sujet de prétendues fraudes à travers l’enrôlement des mineurs. On se souvient qu’à ce sujet, la Ceni a diligenté une enquête conjointe avec la Monusco et l’Unicef. Les conclusions de cette enquête sont certainement arrivées sur la table de Ban-Ki Moon. Une fois ces conclusions sont confrontées à tout ce qu’on lui a dit, on comprend que le Secrétaire général de l’Onu se montre inquiet. Cependant, une chose est d’être inquiet, une autre est de faire en sorte que ces inquiétudes ne se concrétisent pas sur le terrain.

Tous les diplomates et responsables des agences de l’Onu dans la capitale congolaise connaissent les efforts que la Ceni a fournis pour atteindre le nombre d’électeurs actuel, soit 31 millions d’inscrits en attendant le nettoyage du fichier électoral. Car, le fichier électoral, c’était la grande inquiétude. Tout le monde se disait que vu le temps qui restait, il était impossible de réussir cette opération et d’avoir un président de la République élu le 6 décembre 2011.

La Cei avec l’Abbé Malu-Malu avait tenu compte de cette difficulté pour présenter un calendrier qui inscrivait la tenue des élections hors du délai constitutionnel. C’est partant de cette difficulté que la thèse d’une transition - le temps de se fixer une nouvelle date consensuelle des élections - avait pris forme. Voilà qu’arrive la Ceni qui démontre que l’on peut avoir le 6 décembre 2011 un président élu. Qui de bonne foi peut comprendre que l’on ne tienne pas compte de ces efforts. Tous les partenaires de la Rdc sont charmés par le travail abattu par la Ceni. Il serait étonnant qu’un acteur politique interne estime que rien n’est valable dans ce travail. Ce qui est étonnant, c’est qu’au-delà des allégations et des photos montées, personne n’a apporté plus que la Ceni elle-même les preuves de certaines irrégularités trouvées lors du nettoyage du fichier électoral des provinces du Maniema et du Bas-Congo.

Manœuvre pour disqualifier la Ceni

Puisque personne ne prend la peine de rappeler l’Udps à la raison, ce parti politique a décidé, sans apporter des éléments nouveaux aux dernières plaintes, de descendre encore une fois dans la rue. Le but de cette campagne, on ne le dira jamais assez, c’est de salir la Ceni. Lorsque l’arbitre d’un match est sali d’avance, on doit s’attendre à ce que le résultat de la rencontre soit contesté.

Lorsqu’il s’agit de la contestation électorale, on sait par expérience, à quoi s’attendre. Il sera difficile de faire entendre raison aux différents candidats après l’échec. C’est le moment ou jamais de rassurer l’opinion qu’en ce qui concerne l’élection présidentielle, il n’y aura pas de centre de compilation. La loi est claire à ce sujet. Après chaque vote, chaque bureau de vote se transforme en bureau de dépouillement qui se fait devant les témoins de différents candidats et observateurs. Un pv est établi et une copie est remise aux témoins des candidats qui le souhaitent. Dans ces conditions, il n’y a pas de manœuvre pour changer les résultats. On n’a même pas besoin que ces résultats passent par une machine dont le serveur serait caché aux candidats.

Tous les candidats sérieux qui auront des témoins dans tous les bureaux de vote pourront quelques heures après connaître leur sort. En cas de fraude ou de modification des résultats, chaque candidat pourra opposer les Pv dûment obtenus dans différents bureaux pour démontrer le contraire. Avec ces Pv, les candidats malheureux auront des pièces à conviction pour démontrer la fraude devant les tribunaux.

Que s’était-il passé en 2006 ?

C’est ce qui s’était passé en 2006. Lorsque les gens parlent de la tricherie, ils ne présentent pas les PV qui étaient pourtant établis et mis à la disposition de tous les témoins. La contestation du candidat JP Bemba avait porté sur les personnes qui, étant en déplacement, votaient dans des centres autres que ceux où ils étaient inscrits. Le volume de ce vote aurait été gonflé. La première observation à faire est que ce vote n’était pas en mesure d’influencer les résultats. La deuxième, c’est que le Mlc n’était pas en mesure de démontrer que ces gens qui avaient voté ailleurs que dans les centres leur inscription avaient nécessairement voté pour autre candidat que JP Bemba. Enfin, il avait été démontré que ce vote était légal.

La contestation sanglante qu’on avait en 2006 avait pour cause, la prétention qu’avait chaque candidat de l’emporter, rejetant ainsi toute possibilité d’échec. Force est de constater qu’on est déjà avec des candidats qui estiment, sur base de rien, qu’ils ne pourront pas perdre. Le Secrétaire général de l’Onu a raison d’être inquiet. Mais ce ne sont pas des inquiétudes qui changeront les choses et épanneront la Rdc des violences postélectorales.

Joachim Diana G.


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