Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 12h35| PAR : L AVENIR
Bleu azur sur un fond blanc, surmonté d’une colombe blanche portant une feuille de réseau, c’est le symbole de l’Adr. C’est aussi une symbolique. Si le bleu azur, a
expliqué le président de l’Adr, est le signe de l’ascension, la colombe peut signifier la fin du déluge. Le début d’un nouvel espoir pour ceux qui avaient écouté Noé et ont pris place à bord de
l’Arche. C’est très significatif. La joie de ceux qui sortaient de l’Arche jettant l’ancre au collège aussi symbolique « Elikya », était visible au visage de cette foule nombreuse venue assister
à cette fête qui a connu certains moments forts.
Parmi ces moments, un fait banal, mais important : le lâchage de ballon d’air qui ont pris de la hauteur jusqu’à la perte de vue. Les autres temps forts ont été
certes le discours de François Muamba et la signature de la charte de la plate-forme par les fondateurs. L’Adr ne fait pas de mystère. Elle est parée pour les élections. « L’année 2011 est à
présent bien engagée, en même temps que le processus qui nous emmène aux élections présidentielles et législatives, dont la phase d’enrôlement des électeurs vient d’être clôturée par la Ceni ».
Aller aux élections, cela est précédé par un temps d’arrêt pour faire le bilan, a dit le président de l’Adr : « Au moment où nous allons à nouveau être appelés à choisir ceux qui vont présider
aux destinées de notre cher et beau pays durant les cinq années à venir, c’est sans doute l’heure du bilan ; mais puisque des nouvelles élections apportent toujours l’espoir, c’est aussi
l’occasion de faire le pari de l’avenir ».
Parcourant le bilan du pouvoir sortant, il a mis fin à la politique de la bouteille vide, alors qu’elle est à moitié pleine en déclarant : « en tant que républicain
et pour l’Opposant que je suis, je me dois de reconnaître qu’au tableau du Pouvoir sortant figurent quelques réalisations qui méritent d’être saluées. En effet, en matière sécuritaire par
exemple, l’on se rappelle qu’il y a cinq ans les Nkunda, Mutebusi, Tanganda, les miliciens FDLR et autres hors la loi, sévissaient encore impunément, dans la partie orientale de notre pays,
contre nos populations totalement abandonnées à elles-mêmes. Aujourd’hui, on peut reconnaître que le niveau de violences, de tueries, de viols et de pillages des ressources naturelles a
considérablement baissé dans cette partie du pays. La plupart des seigneurs de guerre ont été, d’une manière ou d’une autre, neutralisés et les brebis galeuses qui déshonoraient notre armée en se
rendant coupables des mêmes exactions que ces criminels contre les populations sont à présent jugés et, parfois, lourdement condamnées. On peut, à ce jour, circuler relativement en sécurité de
Béni à Goma, voire jusqu’à Bukavu.
Dans la Capitale, des travaux de réhabilitation de certains axes routiers commencent à être visibles, bien que les marchés en aient été passés dans des conditions
d’opacité. Il convient égaiement de signaler que l’épineuse question de la dette extérieure a été résolue, en atteignant le Point d’achèvement de l’Initiative PPTE ». C’est la moitié pleine. En
ce qui concerne la moitié vide, il a fait remarquer que : « lorsque notre Peuple s’est rendu massivement aux urnes en 2006, ce n’était pas pour porter au pouvoir un Gouvernement qui allait, au
bout de cinq ans, lui présenter uniquement un chapelet de quelques réalisations somme toute éparses, sans commune mesure, non seulement avec les énormes potentialités dont dispose notre pays,
mais surtout avec l’ampleur des attentes des électeurs, notamment, quant à leur vécu quotidien ». Il a relevé le problème de chômage de la misère, de la pauvreté à travers tout le pays. « … hier
comme aujourd’hui, la majorité de Congolais n’a accès ni à l’eau potable ni à l’électricité, alors que notre pays dispose d’immenses ressources naturelles inexploitées dont le reste du monde
voudrait s’accaparer. Comment dès lors, ne pas compatir avec tous ces chefs de familles qui tentent malgré tout de rester dignes ? Avec ces mamans qui croulent sous la responsabilité inédite de
nourrir maris et enfants au moyen d’expédients ? Avec ces jeunes filles et garçons déboussolés, privés d’un système éducatif digne de ce nom et dont l’horizon est simplement la fuite de leur
patrie… » ?
François fait partager la responsabilité : « … face aux regards éberlués de mes propres électeurs qui se demandaient certainement à quoi cela a-t-il servi de
m’avoir envoyé les représenter à Kinshasa, j’avoue avoir eu honte devant cette innommable détresse de mes Compatriotes. Cette honte, je ne l’ai pas ressentie à titre individuel, car c’est la
défaillance collective de toute la classe dirigeante congolaise, au sein de laquelle, aussi bien le Pouvoir que l’Opposition, donnons cette impression baroque d’avoir uniquement conquis des
positions sociales individuelles enviables roulant carrosse, fiers de s’entendre appeler « excellences ou honorable ». Plus positif et plus lucide qu’il ne l’a jamais été tout le temps qu’il a
parlé au nom de l’opposition, François Muamba conclue : « Les situations que je viens de décrire, aussi insupportables qu’elles soient, ont quelque chose de vertueux : elles nous interpellent au
point de susciter en nous cette révolte féconde qui nous rend utile à la société. Pour ma part, ce réveil commence paradoxalement par un rêve que je vous convie à partager avec moi ». Pour
découvrir ce rêve d’un Congo où le bonheur sera la chose la mieux partagée, il n’y a qu’une voie, celle de conjuguer ce nouveau verbe « j’Adr, tu Adr, il Adr ».