Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 12h45| PAR : LA PROSPERITE
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C’est sous l’œil vigilant de son Autorité Morale, Pierre Lumbi Okongo, que le MSR a ouvert hier, lundi 25 juillet 2011, les travaux de son tout premier congrès qui se tient au jardin botanique de Kinshasa où les participants venus de toutes les provinces et de l’extérieur du pays évaluent le bilan des cinq ans d’exercice du pouvoir de leur parti, aux côtés de leurs partenaires de la Majorité Présidentielle.
Ce, avant d’envisager de solliciter la confiance du peuple, pour le prochain mandat. Ces assises, voulues par Pierre Lumbi d’un espace d’échanges, de dialogue, de débat sur les questions qui intéressent l’avenir de la RDC, sont également un cadre d’exercice de la démocratie, de respect des vertus démocratiques. Car, pour Pierre Lumbi, on ne peut pas prôner la démocratie si soit même on n’est pas démocrate. D’où, ce message clair lancé en direction de tous les autres partis frères à cultiver la démocratie en leur sein. Le MSR se saisit, par ailleurs, de cette opportunité, pour actualiser son Contrat Social à la lumière des pressantes attentes de la population congolaise. Le point d’encrage de ces assises, a-t-on appris, sera particulièrement consacré à l’option à lever sur le candidat du MSR à l’élection présidentielle. Deuxième force de la MP et quatrième à l’Assemblée Nationale, le MSR est plus que déterminé à améliorer son score lors des échéances qui s’annoncent plus que jamais palpitantes que les précédentes. Cet objectif, a-t-on indiqué, doit être la feuille de route de chacune et chacun des membres du MSR. Le Mouvement Social pour le Renouveau organise, du 25 au 28 juillet 2011, son premier congrès. Cadre choisi, le jardin Botanique de Kinshasa. Ces assises, avons-nous constaté, se tiennent sous l’œil vigilant de son autorité morale, Pierre Lumbi Okongo qui, dans son mot de circonstance, a salué l’exercice de la démocratie au sein de sa formation politique. Au terme de celui-ci, le MSR se prononcera sur le choix de son candidat à la Présidentielle 2011. Sociétaire de la MP, le MSR ne manquera assurément pas de porter son choix sur la personne du Raïs. Venus de toutes les provinces de la RDC et de l’étranger, les participants à ce congrès travaillent d’arrache-pied pour restructurer leur machine politique. Question de se mettre en ordre de bataille, en perspective des joutes électorales qui s’approchent à grands pas. Pendant 4 jours, le MSR procédera à l’évaluation de sa participation au sein des différentes institutions où ses membres ont assumé des responsabilités. Aussi, il sera question de brosser l’état des lieux minutieux des fédérations de cette formation politique à travers le pays.
Pour restructurer le MSR, Pierre Lumbi et ses camarades vont actualiser leur contrat social à la lumière des pressantes attentes des populations congolaises et réadapteront leurs statuts et règlements intérieurs, en vue de doter le parti des structures et animateurs capables de répondre à sa politique. Déclarant ouvert le congrès, l’autorité morale du MSR, Pierre Lumbi a donné le sens de la tenue de ce Congrès. Dans un message d’une vingtaine de minutes, Pierre Lumbi s’est appesanti sur les valeurs républicaines. Le Congrès, a-t-il expliqué, est un espace de liberté, de débat sur les questions qui intéressent l’avenir du pays mais également un moment d’échanges, de dialogue et de confrontation et structuration d’idées mais aussi de réconciliation. Son vœu, a-t-il poursuivi, est de voir les militants et cadres du MSR exercer leur droit à la démocratie, c’est-à-dire de s’exprimer librement. Cette liberté d’expression est tributaire à l’acte de création du MSR, un parti éminemment démocratique. Et de préciser: « Le MSR est le seul parti politique né d’un exercice démocratique ». Appelant à la réflexion le MSR, Lumbi s’est interrogé sur comment prétendre travailler pour le pays alors qu’on n’est pas soi-même démocrate au sein du MSR. Démocrate, Pierre Lumbi a invité les militants du MSR et responsables d’autres partis politiques du pays à l’être si pas à le devenir. La RDC n’est pas un gâteau à partager N’en déplaise à ceux qui pensent au partage du gâteau pour la législature prochaine. Pierre Lumbi a pris tout son sang froid pour leur dire qu’il ne sera pas question de se partager un quelconque gâteau. «La RDC n’est pas un gâteau à partager», a-t-il lâché. Certaines mauvaises langues ont fait écho d’un complot au sein du MSR pour dépecer le grand éléphant qu’est le pouvoir en 2011. En RDC, nous avons des responsabilités à assumer, a-t-il précisé. Par ailleurs, le MSR entend recréer la solidarité, au terme de ce congrès. C’est l’impératif pour son action. Parlant des valeurs républicaines à cultiver au sein de la nation congolaise, l’autorité morale du MSR a invité ses interlocuteurs à militer pour le triomphe de la justice et l’égalité des chances. Le MSR pour des élections apaisées Le MSR, a soutenu Yves Mobando Yogo, son Président National a.i, veut des élections libres et apaisées. Fustigeant les événements malheureux des 22 et 23 mars 2006, Yves Mobando qui lisait le discours d’orientation de l’autorité morale du MSR, a émis le vœu de voir les élections de Novembre prochain être accompagnées de garde-fous idoines. «Car, non accompagnées de garde-fous idoines, elles peuvent déboucher, à la suite des contestations des résultats des urnes, sur des conflits meurtriers ou des guerres civiles », a-t-il fait savoir.
Les prochaines élections sont une aubaine pour le MSR de prouver qu’il est réellement la nouvelle force. Laetitia Mbuyi Ci-dessous, le discours d’orientation de l’Autorité morale du MSR Distingués invités, à vos titres et qualités respectifs, Chers camarades congressistes, Avant toute chose, je voudrais m’acquitter d’un agréable devoir, celui de vous remercier, tous et chacun, d’avoir accepté de partager avec le Mouvement Social pour le Renouveau la joie de participer à l’ouverture, ce jour mémorable, du premier Congrès de son histoire. Je saisis cette occasion pour souhaiter la bienvenue dans la capitale aux membres des différentes délégations venues de nos provinces et de la diaspora. Je leur souhaite, au nom du Comité Exécutif National et au mien propre, une participation active à ces assises. Au cours du mandat qui s’achève, le destin n’a pas été particulièrement clément envers notre parti, tant aux niveaux national que provincial. Il a, en effet, arraché à l’affection de leurs familles biologiques et à notre proximité des cadres et militants du MSR à qui, je vous invite à rendre hommage en observant une minute de silence en leur mémoire. Camarades congressistes, Dans la vie d’un individu ou celle d’une institution, il est important de marquer un temps d’arrêt après une période d’activités trépidantes pour évaluer le chemin parcouru et se projeter ensuite dans l’avenir. C’est dans cet esprit que nous sommes réunis ici pour faire le bilan des cinq ans d’exercice du pouvoir aux côtés de nos partenaires de la Majorité Présidentielle, avant d’envisager de solliciter la confiance de notre peuple pour le prochain mandat C’est dire que notre parti se trouve à la croisée des chemins. Les électeurs qui nous observent attendent des travaux qui s’ouvrent aujourd’hui, une analyse sans complaisance de notre action et l’élaboration des perspectives à confronter aux réalités du terrain politique, économique et socio culturel de notre pays. Avant de nous adresser à nouveau à notre électorat en vue de renouveler le « Contrat social pour la République » que nous avons signé avec lui lors des échéances de 2006, il m’a paru essentiel de porter à votre connaissance le rapport des forces au sein de notre Alliance. En effet, notre parti n’a pu obtenir dans les institutions issues des élections de 2006 la part qui lui revenait au regard des performances réalisées. Nos partenaires le savent, mais nous avons joué cartes sur table, nous avons démontré notre fidélité et réaffirmé notre engagement à chaque épreuve, à chaque déception. Nous avons fait ce que nous avons pu avec cette portion congrue de 5 % qui nous a été réservée. Camarades congressistes, Comme vous le savez, le processus électoral en cours a déjà pris son envol, avec la révision du fichier électoral qui vient de se terminer. Il reste certes beaucoup à faire.
A ce propos, à tout seigneur tout honneur, il faut reconnaître à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le mérite d’avoir remporté la première manche, malgré des ratés inhérents à toute œuvre humaine. Il est essentiel qu’après le Gouvernement de la République, les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux concrétisent rapidement leurs promesses d’appui financier, matériel et logistique, de manière à permettre à la CENI de disposer les moyens de son action. Point n’est besoin d’insister sur l’importance que le MSR accorde au déroulement apaisé du processus électoral. L’expérience malheureuse des 22 et 23 mars 2006 ne peut être rééditée. Seule la vérité des urnes, la sincérité doublée du patriotisme des acteurs politiques pourront nous assurer la paix, l’unité, et l’intégrité territoriale de notre pays. Tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, les élections à elles seules n’instaurent pas un système démocratique. Car, non accompagnées de garde-fous idoines, elles peuvent déboucher, à la suite des contestations des résultats des urnes, sur des conflits meurtriers ou des guerres civiles. Des exemples malheureux vécus récemment par certains pays africains nous invitent à tout mettre en œuvre pour éviter au peuple congolais une tragédie de plus. Camarades congressistes, Pour rappel, le scrutin de 2006 a fait du MSR la deuxième force politique de la Majorité Présidentielle et quatrième force politique du pays en nombre de députés à l’Assemblée nationale. Ce score plus que honorable, nous devons avoir la légitime ambition de l’améliorer lors des échéances qui s’annoncent par ailleurs plus palpitantes que les précédentes. Cet objectif doit être la feuille de route de chacune et chacun de nous. Il est vrai que le MSR est un parti encore jeune. Mais ne dit-on pas que, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ! Qu’il vous souvienne que le MSR est né de la volonté d‘une poignée de patriotes scandalisés par la débâcle à la fois politique, économique, sociale et culturelle d’un pays aux potentialités immenses et à la gouvernance déficiente. Ils ont alors décidé de transformer en parti politique plusieurs personnalités engagées jusque-là dans la société civile. Les élections de 2006 ont permis à l’opinion de découvrir ce nouveau venu sur la scène politique, grâce à son discours rénovateur et au sang neuf qu’il a injecté dans le microcosme politique. Nous ne devons cependant pas dormir sur nos lauriers. Les joutes électorales programmées au dernier trimestre de cette année doivent constituer une occasion pour prouver à la face de la Nation que le MSR est désormais cette force nouvelle avec laquelle il faut compter, cette force qui fait du renouveau de la République Démocratique du Congo son cheval de bataille. Camarades congressistes, Au cours de ces assises, ceux de nos camarades à qui il avait été confié une charge publique, sont conviés, de la base au sommet, à rendre compte de leur gestion au peuple représenté dans ce premier Congrès.
Par ailleurs, nous allons actualiser notre Contrat Social à la lumière des pressantes attentes de notre population. Ce premier Congrès va réadapter les statuts et règlements intérieurs du MSR, en vue de le doter des structures et des animateurs capables de répondre à ses politiques. Le point d’encrage de nos assises sera particulièrement consacré à l’option à lever sur notre candidat à l’élection présidentielle. Pour l’heure, le devoir de chacun consiste à s’impliquer dans la réalisation des cinq chantiers de la République. L’initiative de son Excellence Monsieur le Président Joseph KABILA, annoncée à l’occasion de son investiture en 2006, visait notamment à doter le pays des infrastructures de base, à mettre le peuple au travail et à résoudre progressivement l’épineux problème du chômage. Quand on constate que le chômage des jeunes est à l’origine du vent du printemps arabe qui souffle très fort dans le Maghreb depuis le début de cette année, on se rend compte du caractère visionnaire du discours d’investiture du Chef de l’Etat. L’idéal de notre parti, souvenez-vous en, s’appuie sur les cinq piliers qui sont solidarité nationale, à manger pour tous, l’éducation à tous les enfants du Congo, la santé, l’eau et l’énergie. Voilà qui justifie l’appartenance du MSR au courant mondial de la social-démocratie. Selon le credo de cette mouvance, il appartient à l’initiative privée, créatrice des richesses, de gérer le secteur économique du pays, sous l’impulsion de l’Etat qui doit créer les meilleures conditions macroéconomiques et les intérêts de la population. Camarades congressistes, Je m’en voudrais de terminer mon propos sans réitérer ma gratitude à toutes les délégations présentes à ce Congrès dont le succès, je l’espère, contribuera à consolider le MSR et lui faire atteindre pleinement ses objectifs. Je vous remercie de votre aimable attention. Yves MOBANDO