Scandale à la société commerciale des Postes et Télécommunications
Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 19h25| PAR : LE CLIMAT TEMPERE
Longtemps tombé en pâmoison, le secteur postal congolais apparaît aux yeux de l'opinion publique comme un cas atypique et unique dans le monde. Lequel s'ils lustre
par des signes alarmants qui démontrent les spasmes d'une dérégulation notoire qui a atteint le réseau postal de notre pays, qui ne sait plus en maîtriser ni l'esprit ni la lettre, encore moins
les méandres qui en sont le ressort de son épanouissement sous d'autres cieux.
Cruelle vérité que celle-là! D'autant qu'aujourd'hui la Société Commerciale de Postes et Télécommunications n'a plus la dimension qu'elle avait, nécessaire de
garder l'image initiale sous laquelle on l'avait connue à l'époque de ses splendeurs. Les eaux moisies ont tellement envahi la poste congolaise, la plongeant dans un long stationnement qui la
submerge dans une hypertrophie lamentable qui a duré des décennies. Les tentatives de redressement de cette boite moribonde n'ont abouti à rien dans les conjonctures évoluantes de l'histoire de
ce service dont le seuil de rentabilité appelle à un hurlement de détresse. Son existence n'a d'égale que la nécessité fondamentale manifestée au fil des ans pour la sauvegarder d'un possible
trépas.
Découverte des réseaux maffieux
Profitant de cette situation alarmante qui a sensiblement réduit la capacité de fonctionnement de la poste congolaise, certains magouilleurs étrangers ont
furtivement pris des risques aventureux de constituer un trust dangereux qui agit au nom de cet office congolais par des pratiques flibustières et par des opérations de la contrefaçon. Créant
ainsi un marché parallèle qui a bloqué les méandres de la poste congolaise à l'étranger.
En face de bette situation, l'administration postale Congolaise s'embrigade dans une position de faiblesse, demeurant défaillante et démissionnaire au regard des
irresponsabilités qui la caractérisent.
La grisaille qui influe sur la poste congolaise est à la base de l'existence de ces organisations parallèles commerciales qui se nourrissent des mamelles de
l'institution postale congolaise, lesquelles se manifestent comme bénéficiaires potentiels de arrérages qui reviennent à la S.C.P.T qui n'en jouit point, parce que exclue par elle-même du cercle
de ces transaction. Ainsi c'est créé dans le monde, un grand réseau d'émission, de vente et d'achat des vrais-faux timbres- poste existant au nom de la République Démocratique du
Congo.
Il est vraisemblablement admis que ces réseaux fonctionnent sous la complicité de certains dirigeants de notre poste qui favorisent ces spéculations. Sur les
grandes places philatéliques du monde, le timbre-poste fait l'affaire des prédateurs qui jouissent des faveurs de certains responsables congolais qui jouent à l'autruche, refusant de dénoncer ce
système maffieux, sacrifiant ainsi les intérêts de la poste congolaise.
Au centre du scandale, un coup fourré d'une insipidité criante, un coup habilement frappé sur le do de la poste congolaise avec l'émission à l'étranger des timbres-
poste portant le label de notre pays avec des effigies mille fois plus insultantes, montrant des femmes nues, exhibant leurs corps, leur sexe et toutes les rotondités de leurs parties
érogènes.
Ces timbres-poste congolais ont été découverts par un réseau des philatélistes Congolais qui dénoncent l'opération maffieuse par un mémorandum adressé à son
excellence le vice-Premier ministre,ministre des Postes-Téléphones et Télécommunications.
La R.D.Congo, sacrifiée dans ses aspects pluridentionnels
Dans ce document déposé depuis belle lurette à l'autorité ayant en charge le secteur de la poste, ils expriment leur indignation pour manifester leur réprobation
sur l'existence d'une entreprise abjecte et malsaine qu'ils considèrent comme une insulte à la culture congolaise, une humiliation infligée aux congolais et à leur grande patrie, une attaque à la
souveraineté nationale d'un pays sacrifié dans ses aspect pluridimensionnels. Car le timbre- poste connu comme moyen d'affranchissement du courrier, est une voie d'accès au monde, un moyen
d'expression culturelle et historique d'un peuple dans l'espace et dans le temps, un document de transmission des connaissances d'une génération à une autre. En tant que valeur de placement, il
se négocie comme une monnaie.
La question qui brûle sur les lèvres des congolais est de savoir pourquoi l'étranger s'est-il octroyé le pouvoir de gérer et de contrôler le timbre-poste congolais
devant l'inféodation gravissime des responsables de la poste congolaise qui ont lâché du lest ? Alors que ce papier bruissant représente l'honneur et la dignité de la nation congolaise. Ceci est
une illustration significative qui montre qu'actuellement l'on accorde un crédit illusoire à la poste congolaise.
Les autorités congolaise, semble-t-il, ont été informées à maintes reprises de l'organisation imprévisible de cette aventure, mais jamais, elles ne s'étaient
prononcées de façon claire à ce problème complexe en fermant les yeux sur ces abus stigmatisés.
A présent que la bulle spéculative se dégonfle sur ce fléau, elles sont obligées de mettre tout en oeuvre pour réduire les marges de manoeuvres de cette diète
financière internationale en faisant appel à une protection légale pour récuser cet oubli fâcheux, cet aveu d'impuissance aux conséquences graves et néfastes. Il faut songer aux répercutions que
ce manquant a provoqué dans la mentalité des congolais et sur les finances de la poste congolaise frappée d'aridité.
C'est avant de constater que des expressions relevant du domaine de la poste, telle que timbre-poste, carte postale, chèque postal, télégramme.... sont éloignées
des bouches des congolais qui n'en connaissent plus l'usage. Autant de distorsions suscitées dans la vie de nos compatriotes inadaptés ou étrangers à ces expressions qui contrastent avec leur
vécu quotidien, leurs moeurs et leur mode de vie.
Autant d'illustrations convaincantes qui prouvent que la poste est morte en RDCongo. Vive la poste!
Le ministre de tutelle qui devait pourtant servir de bouclier à ce drame national, a toujours montré une légerté et une négligence en perdant ses propres repères
dans ce domaine en jouant au néophite et en roupillant.
Le manque de visibilité, croyons-nous, serait à la base de cette descente aux enfers de l'activité postale en RD Congo.
Car, il est triste de constater que depuis l'année 2006, aucun timbre-poste n'a jamais été émis. L'on s'attendait fêter le Cinquantetaire de l'indépendance de la
RDC avec une nouvelle émission des timbres-poste, laquelle devait justifier la capacité d'action de la société commerciale des Poste et des Télécommunications, nouvellement créée. Une opération
qui devait s'avérer payante et relancer les activités d'un service morébond.
De l'avis de observateurs, la réhabilitation du secteur postal congolais est confrontée à l'absence d'une commission philatélique, les émissions des timbres-poste
sont entretenues par un réseau maffieux d'étrangers qui nourrissent certains responsables de la poste congolaise des commissions faramineuses. La création d'un mécanisme de contrôle pour
effectuer chez les éditeurs du catalogue international officiel serait le bienvenu pour découvrir les faussaires à travers le monde.
A ceci s'ajoute un impératif, celui de confier certaines émissions de timbres-poste sous les soins des dignes fils du pays qui en ont le moyens, sensibiliser nos
compatriotes sur l'importance de la collection et de la vente des timbres-poste.
L'on nous renseigne que la plupart des bureaux de poste disséminés dans le pays sont occupés par les familles de percepteurs attitrés qui en ont fait leurs
résidences.
D'orès et déjà, il faudrait mettre tous les moyens en jeu pour revivifier cette fleur qui s'étiole si possible, relancer également le compte chèque postal, susciter
une politique d'expansion qui ferait de la poste, une entreprise de référence, un des piliers économiques du pays. Comme ce fut autrefois.
Johnny Kokolo