Le 29-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 29- 07-2011 | 07h20| PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES
Des informations alarmantes en province de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, attestent que les formations politiques de l’opposition dont les leaders
sont candidats proclamés ou supposés tels à la magistrature suprême ont la vie dure dans cette partie névralgique du pays ! Mais les plus concernées de ces formations politiques qui auraient
apparemment de vieux contentieux à régler avec les tenants actuels de l’imperium au pays sont l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et le Mouvement de Libération du Congo (MLC)
de Jean Pierre Bemba Gombo.
L’UNC qui a déjà volé plusieurs fois la vedette au PPRD et à ses satellites au cours de ses divers déplacements au Nord-Kivu est entrain de payer la rançon de son
titre d’opposant à travers le sacrifice cruel de son vice-président provincial Jonathan Tshibasu wa Tshibasu.
Arrêté après lundi 18 avril 2011, au port public de Goma par quatre éléments appartenant respectivement au service de renseignements militaires, à la garde
républicaine (GR), à l’Agence nationale de renseignements (ANR) et à la direction générale de migrations (DGM) juste au moment où il accueillait sa mère qui revenait de Bukavu, le vice-président
provincial de l’UNC avait été conduit immédiatement à l’antenne de l’ANR/port afin d’y être verbalisé!
Devant l’officier verbalisant, Jonathan Tshibasu wa Tshihasu s’est fait entendre dire qu’il était un citoyen renégat agissant d’intelligence avec Vital Kamerhe et
Jean-Pierre Bemba pour déstabiliser le régime établi à Kinshasa.
De l’antenne de l’ANR/port de Goma, le vice président de l’UNC Nord-Kivu a été conduit manu militari à la direction provinciale de la même agence de renseignement
où un prétendu renseignant aurait déjà fait ses dépositions.
L’opposition face à ses responsabilités !
D’après des informations en notre possession, les dépositions du renseignant accusent Jonathan Tshibasu wa Tshibasu d’avoir tenu un jour (qui n’est pas précisé) des
propos désobligeants qui portent gravement atteinte à la dignité, à l’honneur et au prestige du président de la République!
A ce niveau de l’affaire, le jeune cadre à la base de l’UNC/Nord-Kivu avait jugé indispensable de se faire assister d’un conseil qui exigea le transfert de l’accusé
des services de renseignements au parquet général de Goma où une plainte en bonne et due forme fut établie à sa charge.
Déféré finalement devant le tribunal de grande instance de Goma, Jonathan Tshibasu wa Tshibasu a comparu pour outrage au chef de l’Etat, mais en insistant sur la
présence obligatoire du prétendu renseignant qui ne s’est jamais manifesté aux côtés de l’accusé depuis le début de l’instruction jusqu’à ce jour !
Considérant que les preuves établissant l’infraction d’outrage à la personne du président de la République font manifestement défaut, le ministère public a jugé
irrecevable la plainte lancée contre le prévenu qui mérite donc d’être purement et simplement remis en liberté.
Mais le non lieu prononcé l’a été sans compter avec les injonctions faites aux magistrats du parquet de bloquer l’affaire à leur niveau afin de maintenir Jonathan
Tshibasu wa Tshibasu en détention sans autre forme de procès !
L’homme de la rue constate qu’il n’y a pas qu’au Nord-Kivu que les parties politiques de l’opposition sont en sérieuses difficultés. A Kinshasa plusieurs
combattants de l’UDPS languissent dans les geôles du pouvoir depuis leur arrestation intervenue le jour du sit-in qui s’était terminé par la mort tragique de l’un d’entre eux devant e siège de la
commission électorale nationale indépendante.
Après Jonathan Tshibasu wa Tshibasu à Goma, à qui le prochain tour ? L’heure est arrivée pour l’UNC, le MLC et l’UDPS de prendre leurs responsabilités face à
l’exagération du pouvoir qui veut faire flèche de tout bois pour montrer qu’il est au dessus de tout, à commencer par la loi et le droit. Nous y reviendrons.
BAMPORIKI CHAMIRA