Le 29-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 29- 07-2011 | 19h40| PAR :7SUR7.CD
Le désespoir est grand dans les milieux des citoyens rd-congolais expatriés. Les sujets vivant à l’étranger sont privés de participer aux prochaines élections
générales. Leur péché mortel est celui de vivre loin des frontières nationales. Ni le gouvernement central, ni le parlement n’ont encouragé le vote de la diaspora. Cette communauté ne cesse
d’exprimer son ralbol face à ce qu’elle considère comme une injustice intolérable. Le groupe des militants sous le label de « Bana Congo » dans les capitales européennes multiplie des actions
pour faire entendre leur voix . A Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Québec, les « Bana Congo » ont imposé un embargo général. Toutes les personnalités proches du pouvoir Kabila sont agressées
sans ménagement durant leur séjour en occident. Le sénateur Léonard Shé Okitundu ou le député Yves Kisombe figurent parmi les victimes des militants londoniens. Ce qui
était perçu jusque-là comme une revendication politique avec corollaire les pressions exercées sur les membres du gouvernement se transforme en une guérilla inquiétante. Cette fois-ci, tous les
leaders d’opinions, musiciens et pasteurs, sont pourchassés comme des bêtes sauvages dans les rues de Paris et Bruxelles. Les actions de masse sont poussées à l’extrême. Les chanteurs JB Mpiana,
Werrason, Fally Ipupa, Papa Wemba sont déclarées « personna non grata ». Toutes les productions programmées sont sabotées au moyen des armes blanches. Depuis, tous ces artistes de premier plan
ont annulé tous les concerts dans des villes européennes. Les « Bana Congo » entendent contraindre ces têtes d’affiche à s’engager ouvertement pour accélérer de l’intérieur le
changement radical tant recherché. Les militants et militantes n’entendent pas désarmer aussi longtemps que les réponses à leurs revendications tardent à venir.
Sur la possibilité d’engager un dialogue avec le groupe des revendicateurs expatriés, le gouvernement central réserve un silence assourdissant. Le ton utilisé par
le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, est plutôt menaçant. Ce dernier n’hésite point de qualifier les actions de « Bana Congo » des actes de banditisme aveugle. A coup sûr le bras
de fer ainsi engagé ne favorise guère le retour massif des sujets rd-congolais y compris pour participer aux prochaines élections. La diaspora est en danger de mort au plan de la
participation politique. L’interpellation du cadre du MPCR, Makela Mampukuta, à l’aéroport de N’Djili, le mercredi 20 juillet dernier, alors qu’il remplissait les formalités pour regagner
la France n’a fait que semer le doute dans les rangs des citoyens expatriés. Le nouveau secrétaire national chargé de l’Extérieur et de la Jeunesse, Makela, a été retenu durant cinq heures au
service de Migrations au point de manquer son vol. Makela a dénoncé une atteinte aux libertés individuelles qui imposent à chacun le choix d’un courant politique. Ce ne sont pas les affiches ni
des documents liés à ses activités d’opposant découverts dans ses bagages qui constitueraient un obstacle à son voyage.
Le meurtre des défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et son chauffeur Bazana, l’assassinat en pleine rue du vice-président de l’Assemblée provinciale
de Kinshasa, Daniel Botethi, donnent des arguments aux rapporteurs des Nations Unies qui dénoncent le non respect des droits de l’homme en RD-Congo. Le dernier rapport onusien sur les cas de
viols perpétrés dans le Kivu ne fait que justifier les allégations du département d’Etat américain selon les quelles la RD-Congo est un pays anti-modèle. Des critiques sévères rejetées de revers
de la main par le porte-parole du gouvernement. D’après Lambert Mende, il est loin d’être aberrant que l’enquête sur les viols reprochés aux forces armées à l’est du pays soit tirée en longueur
pour que toute la lumière soit faite. Les humanitaires onusiens montent, eux, la pression afin d’obtenir un rapport pourtant attendu depuis janvier 2011. Le combat pour la sécurisation des
personnes et de leurs biens est mis en mal dans plusieurs zones des provinces de Kivu où les forces négatives de FDLR et de Mai Mai s’affrontent aux troupes loyalistes.