Créé le 15-03-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 15 -03-2011 à 09h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : CONGONEWS
Nzanga Mobutu fait l’objet des spéculations dans tous les sens depuis sa révocation du gouvernement. Hier encore, certains tabloïds kinois l’ont donné pour avoir
rallié Vital Kamerhe mais l’intéressé lui-même continue à garder le mutisme. En réalité, le fils du Maréchal Mobutu vaut-il encore la peine des sollicitations? L’homme a fini de se déconsidérer,
outre que presque personne ne lui accorde encore crédit quant au contrôle de l’électorat de la province de l’Equateur.
Dire qu’il n’a pas le sens de l’honneur ne traduit pas assez le comportement de ce fils à papa incapable de tirer les conséquences de ses propres contradictions
avec ses partenaires et alliés politiques.
Ces contradictions, Nzanga les a étalées chez «CONGOINDEPENDANT», le site de Baudouin Amba Wethsi compté parmi les plus lus par les Rd-Congolais, quand il s’est
permis de critiquer son propre gouvernement.
A la question du journaliste de savoir s’il n’était pas solidaire avec son gouvernement, Nzanga a répondu «vous me demandez d’être solidaire avec l’incurie ». Là où
le journaliste lui a parlé de «gouvernement parallèle», l’ancien vice-premier ministre chargé du Travail et Prévoyance sociale a renchéri «gouvernement perpendiculaire». Pour qui conque comprend
la politique et le politique, il ne peut s’attendre qu’à une démission de la part d’un dirigeant politique qui villipende sa propre famille politique dans des termes aussi durs. Le journaliste en
était convaincu qu’il a demandé à Nzanga qu’est-ce qu’il attendait pour présenter sa démission? L’interviewé n’a pas trouvé quoi d’autre à dire que «nous sommes en Afrique». Pire, il est resté à
Bruxelles pendant des mois sans daigner s’en justifier auprès de son Premier ministre.
Et le voilà qui débarque un certain 10 mars à l’aéroport de N’Djili avec idée d’aller reprendre son poste comme si de rien n’était. En fait, Nzanga avait été si
naïf, si malléable pour se laisser persuader par des émissaires et autres courtisans que Joseph Kabila avait passé l’éponge.
C’est le contraire qu’il a vécu en se faisant révoquer le jour même de son retour.
Le lendemain, il réunissait son état-major d’urgence à sa cossue résidence, au bord du fleuve Congo. Pour dire quoi ou faire quoi? Quel ridicule de la part de ce
fils dont beaucoup d’observateurs disent qu’il n’a de Mobutu que le nom. Pour le reste, c’est une « baudruche ». D’ailleurs, la plupart de ses proches le font passer, en privé, pour un « gros
bébé » incapable de quitter le jupon de sa mère Bobi Ladawa. La pauvre, qu’est-ce qu’elle n’a pas fait pour ce fils prodigue qui se fait dépanner par Mam rajoute encore. Les élections de 2006
auront surpris le rejeton du Maréchal autant fauché. Ce qui a fait que son ralliement a été plus dictée par des raisons de survie.
Un ralliement qui avait fini de l’éloigner des siens qui ne lui ont jamais pardonné d’avoir composé avec le régime tombeur de son propre père. Il en a payé le prix
durant toute la législature. A chaque commémoration du 16-17 janvier, Nzanga a dû se boucher les oreilles pour ne pas entendre les Kabilistes profaner la mémoire de Mobutu. Voilà qui s’appelle
boire la calice jusqu’à la lie.
Quand un homme en arrive là, il vaut mieux... S’il avait démissionné de son propre chef, Nzanga se serait peut-être racheté un peu. Qui voudra bien de lui
aujourd’hui avec l’opprobre qui lui colle à la peau? Puisque nous sommes en politique, son nom de famille peut toujours être capitalisé. Pourvu qu’il apprenne désormais ce que c’est un
homme.
Matthieu Kepa