Le 30-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi 30- 07-2011 | 11h40| PAR : LE POTENTIEL
Le ballet de traitres rentre en danse pour plébisciter un criminel de guerre et économique Joseph KABILA !
Le Mouvement social pour le renouveau (MSR) a clos son premier congrès, hier vendredi 29 juillet, après une critique profonde du fonctionnement du parti et une
analyse sans complaisance de la situation générale du pays. Les participants ont renouvelé leur confiance en la personne de Pierre Lumbi, porté à la présidence nationale du MSR pour un mandat de
6 ans. Ils ont levé l’option de soutenir la candidature de Joseph Kabila à la magistrature suprême. Raison : ce dernier détient un plan stratégique pour le développement de la RDC.
Tout est bien qui finit bien. Débuté le 25 juillet en la salle des fêtes du Jardin botanique, le premier congrès du Mouvement social pour le renouveau, MSR, a clos
ses travaux hier vendredi 29 juillet en fin d’après-midi, alors qu’initialement, les travaux devraient se terminer vingt-quatre heures auparavant. Signe évident du sérieux dont les participants
ont fait montre tout au long de ces cinq journées laborieuses.
Au terme de ce premier congrès caractérisé par un travail assidu soutenu par une analyse sans complaisance tant en ce qui concerne l’existence du parti que la
situation générale du pays, de grandes options ont été levées sous forme de décisions et de recommandations.
La première décision, au niveau du parti a été le plébiscite sans conteste de Pierre Lumbi en qualité de président national du MSR pour un mandat de 6 ans
renouvelables. Il lui a été demandé de procéder sans tarder à la mise en place des structures du parti et de leurs animateurs à tous les niveaux en vue de permettre au MSR de se ranger en ordre
de bataille pour gagner les élections prochaines. J. Kabila : un stratège
La deuxième grande décision est la motion de soutien à la candidature de Joseph Kabila Kabange à l’élection présidentielle. Sur ce point précis, le président
national du MSR, Pierre Lumbi, a tenu à souligner que ce soutien se justifie par ce fait incontestable que « Joseph Kabila a un plan stratégique sur le développement de la République démocratique
du Congo. Un plan qui trouve son fondement dans l’économie de production ». Il s’est reporté sur le vaste programme de 5 chantiers qui jette les bases solides d’un développement national
durable.
Autres justifications : le président Kabila accorde une place de choix à la jeunesse et à la femme ; il a insufflé un nouveau dynamisme dans le processus de
démocratisation des institutions de la République, jadis sclérosées par des décennies de dictature.
Pour atteindre cet objectif, le MSR recommande à la Majorité présidentielle MP, « d’instruire les partis de la plate-forme pour qu’ils respectent les prescrits de
la Charte qui les lie, plutôt que de s’entredéchirer au sein d’une même famille politique. L’ostracisme et les persécutions des partis frères fragilisent la MP et balisent le chemin à
l’Opposition. Que la MP mette à disposition à temps la logistique pour la campagne présidentielle».
Le président national du MSR a saisi cette opportunité pour relever, une fois de plus, que la RDC n’est pas à partager et appartient à toutes les filles et tous les
fils de ce pays. De ce fait, le MSR refuse « le Congo des Partis politiques, renonce au Parti-Etat que le peuple n’acceptera plus jamais », avant de prodiguer la tolérance et d’inviter la CENI à
« respecter son calendrier électoral, le délai constitutionnel des élections et mettre en œuvre un processus électoral qui garantit la transparence et la crédibilité du scrutin ».
A tout seigneur tout honneur, le MSR s’est tourné vers le «peuple congolais pour qu’il demeure vigilant et aiguise son patriotisme pour un aboutissement heureux du
processus électoral ».
Une page de l’histoire du MSR vient d’être ouverte. Sans nul doute que les différents épisodes de son parcours politique seront écrits en lettres d’or.
Encadré
A la clôture du 1er Congrès du MSR
Pierre Lumbi : « Nous refusons que notre Etat soit un parti politique»
Albert Tshiambi
Organisé du 25 au 29 juillet, dans la salle de conférences du Jardin botanique de Kinshasa, le premier congrès du MSR avait pour objectif : « dresser le bilan de
cinq ans d’exercice du pouvoir aux côtés de ses partenaires de la Majorité présidentielle, avant de solliciter, une fois de plus, la confiance du peuple congolais pour le prochain mandat
».
Comme en pareilles circonstances, les congressistes ont pris un certain nombre de résolutions et recommandations. Au nombre desquelles figure d’abord le plébiscite
de Pierre Lumbi Okongo comme président national du MSR, pour un nouveau mandat de six ans. Ensuite, Joseph Kabila reste le seul candidat du MSR à la présidentielle de novembre prochain. Ce
soutien a été motivé, a dit l’autorité morale du MSR, pour permettre au président de la République d’achever son « Plan stratégique pour développement de la RDC». Lequel plan a pour fondement «
l’économie de production ».
Des recommandations
Venus de toutes les provinces du pays, de la diaspora et après avoir marqué un temps d'arrêt du 25 au 28 juillet 2011 pour évaluer le chemin parcouru, les
performances ainsi que les ratés, les participants ont adopté à l'unanimité les statuts de leur parti. Ils ont, par conséquent, demandé au président national de procéder sans tarder à la mise en
place des structures du parti et de leurs animateurs. Et cela, à tous les niveaux en vue de permettre au MSR de se ranger en ordre de bataille pour gagner les imminentes élections présidentielle
et législatives. Ils ont également invité la hiérarchie du parti à mettre immédiatement sur pied, la structure chargée de l'organisation de la campagne électorale. Quant au Comité exécutif, il
lui est recommandé de mettre à disposition un budget de fonctionnement ainsi que la logistique pour les organes de base du parti.
Dans le même registre, les congressistes ont émis le vœu de voir la liste des candidats du MSR publiées à temps pour leur permettre de se préparer en
conséquence. Ici, ils ont insisté sur un fait : celui de prendre en considération les avis de la base. Avant de demander au président national de prendre langue avec le chef de l’Etat, pour qu'il
rende disponible à temps les instruments de la campagne électorale, car le MSR est déterminé à mener et gagner avec ses leaders de proximité.
Les congressistes ont, par ailleurs, recommandé à la Majorité présidentielle d’instruire les partis de la plate-forme pour qu'ils respectent les prescrits de la
Charte qui les lie, plutôt que de s'entredéchirer au sein d'une même famille politique. L'ostracisme et les persécutions entre partis frères fragilisent la MP et balisent le chemin à
l’Opposition.
En ce qui concerne la CENI, le MSR lui recommande le respect de son calendrier électoral et le délai constitutionnel des élections, tout en insistant sur la mise en
œuvre d’un processus électoral qui garantit la transparence et la crédibilité du scrutin. Il lui est également demandé de procéder à la mise en place dans les structures de base, des
représentants de toutes les forces vives pour prévenir la fraude électorale.
Au gouvernement, les congressistes recommandent de poursuive les efforts déployés pour que les élections générales initiées, réalisées et encouragées par le
président Kabila se passent dans un climat apaisé. Quant aux partenaires extérieurs et à la communauté internationale, ils devront honorer les engagements pris pour soutenir le processus
démocratique en RDC.
Etre vigilant
De leur côté, les partis politiques, la Société civile et les confessions religieuses sont invités à s'impliquer dans le processus électoral. Ce, dans le respect
des lois, sans interférer dans les missions de la CENI qui est une institution indépendante d'appui à la démocratie.
S’adressant au peuple congolais, le MSR réuni en congrès l’a invité à demeurer vigilant et à aiguiser son patriotisme pour un aboutissement heureux du
processus électoral en cours au pays.
Avant de passer la parole à la haute hiérarchie du parti, le président a.i., Yves Mobando, a remercié tous les participants pour le travail abattu qui, à ses yeux,
se sont déroulés dans un climat serein et démocratique.
Dans son mot de clôture, le président national a remercié les membres et cadres du MSR réunis en congrès, pour la confiance qu’ils viennent, une fois de plus, de
placer en lui. Parlant du choix porté sur Joseph Kabila pour la présidentielle du 28 novembre 2011, Pierre Lumbi a déclaré : « Vous avez levé l’option argumentée, fondée et soutenue de la
candidature de Joseph Kabila à la présidentielle. Notre candidat va triompher et avec lui, je vous exprime notre marque de confiance ». Et de noter que la RDC traverse une période
particulièrement difficile. Il a demandé aux uns et aux autres à promouvoir les valeurs républicaines, considérées comme fondement de la démocratie.
Pour Pierre Lumbi, le moment est venu pour dire : « Pas de contrat social fort sans une économie forte ». D’où la nécessité de mettre un primat sur l’économie de
production. A ce sujet, il a fait savoir qu’il est indispensable d’engager un débat relatif à un modèle économique approprié à la RDC.
Il a, en outre, plaidé pour la lutte contre la corruption. Avant de demander au peuple congolais de consolider l’Etat de droit.
Pour ce qui est de la mobilisation des ressources, le président national du MSR a insisté sur l’accélération de la réforme fiscale, l’amélioration du climat des
affaires, la simplification des conditions de création d’entreprises. Dans le même ordre d’idées, il a recommandé la réhabilitation du système d’encadrement agricole ainsi que la promotion de
l’industrie manufacturière.
Promouvoir les droits de l’Homme
Parlant de la décentralisation, le leader du MSR encourage la gouvernance locale en émettant le vœu de voir le processus aller jusqu’à son terme.
Au plan sécuritaire, il a indiqué que « la situation actuelle n’est pas comparable à celle que le pays a vécu avant 2006 ».
La question relative aux droits de l’Homme n’a pas été épargnée. Le président national du MSR a plaidé pour le respect des droits fondamentaux de l’homme. Il a
déploré le viol des femmes à travers le pays. Il a condamné l’intolérance politique. Allusion faite aux membres d’un parti politique qui ont pris le courage de déchirer les drapeaux du MSR en
plein congrès. En tant que père de famille, Pierre Lumbi s’est insurgé contre l’utilisation des enfants par les seigneurs de guerre. Pour lui, les enfants doivent être protégés. Ils ont droit à
l’éducation. Il a surtout encouragé l’éducation de la jeune fille.
Selon le président national du MSR, le Congo appartient à toutes les Congolaises et tous les Congolais. Il a refusé le Congo des partis politiques. L’Etat congolais
ne doit pas être un parti. « Nous renonçons au parti-Etat, car le peuple ne l’acceptera pas. Il n’y a pas de partis supérieurs aux autres », a-t-il fait remarquer.
Au chapitre des élections, le MSR est pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées. Il est contre la tricherie et autres manœuvres tendant à amener
le pays vers le chaos. Et de conclure : « Nous sommes contre les contrats qui bradent les intérêts de la Nation ». Contrairement au contrat chinois qui est le seul à être l’objet d’un débat
démocratique au Parlement, a démontré Pierre Lumbi, avant de demander aux membres et cadres de son parti à se mobiliser pour faire élire Joseph Kabila à la magistrature suprême de la RDC.