Le 05-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 5- 08-2011 | 20h59| PAR : AFRICANEWS
Les argentiers africains sollicitent un appui financier supplémentaire pour le développement de quatre projets hydroélectriques en Afrique dont Inga III et Grand
Inga. Jeudi 04 août 2011, les lampions se sont éteints sur les travaux du 4ème Caucus africain de Kinshasa, une rencontre continentale qui a réuni, du 03 au 04 août, sous la présidence de
Matata Ponyo Mapon, ministre RD-congolais des Finances, le Groupe des Gouverneurs africains au FMI et à la Banque mondiale. Au menu des discussions, la problématique du déficit énergétique en
Afrique et la hausse des prix des produits alimentaires. Dans une déclaration lue à l’issue des travaux, les Gouverneurs africains ont sollicité auprès du groupe de la Banque mondiale un appui
financier supplémentaire pour quatre projets dont Inga III et Grand Inga, composante pool énergétique de l’Afrique australe, en vue de surmonter le déficit énergétique qui sévit dans le
continent. Ainsi, l’on peut avouer que l’un des talons d’Achille du gouvernement RD-congolais, le chantier Energie, pourrait trouver solution une fois que les institutions de Bretton Woods
auraient accédé à la demande des Gouverneurs africains.
C’est une double victoire que vient de remporter la RDCongo, par le biais du ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo. Président en exercice du Caucus africain,
il a réussi à organiser de belle manière la rencontre de Kinshasa et a obtenu la tenue du 5ème Caucus encore en terre RD-congolaise. Bien plus, le gotha financier continental a accepté de
solliciter le financement de la construction des barrages Inga III et Grand Inga.
En effet, le credo des Gouverneurs africains auprès des institutions de Bretton Woods rencontre, de ce fait, le cri du coeur du président de la République Joseph
Kabila qui, dans son mot d’ouverture des travaux du 4ème Caucus africain de Kinshasa, avait indiqué aux participants que la RD-Congo dispose de nombreux atouts et potentialités susceptibles de
permettre de donner des réponses appropriées aux préoccupations tant de ses populations qu’à celles du continent africain. Il a, pour ce faire, cité entre autres, le potentiel hydroélectrique de
44.000 mégawatts, localisé sur le site d’Inga qui peut, a-t-il souligné, permettre de desservir un grand nombre de pays africains en énergie électrique. Kabila avait exhorté les participants au
Caucus à inscrire cette préoccupation dans les résolutions des assises. Ces derniers ne sont pas restés insensibles à cette demande comme le démontre à suffisance le rapport final des travaux où
les argentiers africains sollicitent un appui financier supplémentaire pour le développement de quatre projets hydroélectrique en Afrique dont Inga III et Grand Inga.
A son tour, le Premier ministre Muzito a, à la faveur de son mot de clôture, souhaité voir être appliqué les recommandations pour que lors du 5ème Caucus africain
qui se tiendra de nouveau à Kinshasa l’année prochaine, une rétrospective soit préalablement faite pour déceler les éventuelles insuffisances. En un mot comme en plusieurs, Muzito a jugé riches
les conclusions issues des travaux de Kinshasa. Les craintes du Premier ministre RDcongolais ont été dissipées dans la mesure où, le rapport final des travaux a indiqué qu’en vue de promouvoir et
suivre la mise en oeuvre de ce qui a été décidé, il est mis en place un groupe de travail composé de présidents des groupes, de gouverneurs et de ministres de l’Energie de la RD-Congo, de la
Guinée et du Kenya, sous la direction du président du Caucus, avec l’assistance des administrateurs concernés. En outre, il a été demandé à ce groupe de travail d’interagir avec l’équipe
technique désignée par les Institutions de Bretton Woods et de rendre compte (les progrès réalisés à l’occasion de la réunion du Groupe africain de 2012 prévue, une Cois de plus, à
Kinshasa.
Espoirs permis
Comme pour balayer l’incertitude sur l’appui sollicité des institutions financières internationales, le ministre Matata a «apprécié les efforts du FMI visant à
aider les pays membres à faible revenu d’une part, à travers une assistance technique pour la mise en oeuvre des politiques macroéconomiques et d‘autre pari, à travers l‘assistance financière
concessionnelle accordée par le biais de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, Le FMI a aussi assisté nos pays à l’aide des financements au titre de la facilité
contre les chocs exogènes», a-t-il déclaré.
Et sur un autre registre, celui visant l’amélioration de la productivité agricole, les participants ont recommandé la mise en oeuvre de mesures à court et à long
termes visant à renforcer la résistance aux risques agricoles et à améliorer la productivité en raison de leurs effets multiplicateurs en faveur de la croissance et de la réduction de la
pauvreté. Cerise sur le gâteau, le 4ème Caucus africain de Kinshasa a plaidé pour l’accroissement de la représentation de l’Afrique dans les Institutions de Bretton Woods en réitérant leur appel
de longue date en faveur d’un troisième siège au Conseil d’administration du FMI, dans le but de renforcer la représentation du continent et d’alléger la charge de travail des deux bureaux de
l’Afrique subsaharienne.
Laurent BUADI