Le 08-08-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 8-08-2011 | 18h19| PAR :  LE POTENTIEL

Branle-bas de combat dans les états-majors des partis politiques. Les acteurs politiques sont sur le nerf. La tension monte de plus en plus, à l’approche des élections prévues pour le 28 novembre 2011. Le Mouvement social pour le renouveau opte pour un aboutissement heureux et apaisé du processus électoral en cours. Le MSR dénonce en plus «le fond anticipativement contestataire» ainsi que toute volonté d’organiser séparément la présidentielle et les législatives nationales.

La surchauffe qui se constate au sein de la classe politique congolaise ne laisse personne indifférente. Le Mouvement social pour le renouveau, parti membre de la Majorité présidentielle, fait sien l’adage qui dit : «Mieux vaut prévenir que guérir». Le parti de Pierre Lumbi Okongo dit toute sa satisfaction sur le bon déroulement de l’opération de révision du fichier électoral par la Commission électorale nationale indépendante. Dans un communiqué de presse le MSR « se félicite du niveau atteint par le processus électoral et encourage les différents acteurs politiques congolais et la CENI à travailler la main dans la main».

Le cadre juridique et politique approprié pour réussir ce pari est d’en référer au «Code de bonne conduite, pour un aboutissement heureux et apaisé de ce second rendez-vous politique important pour le peuple congolais». Le Code de bonne conduite élaboré par la CENI et proposé à la classe politique congolaise peine à se faire accepter auprès de l’Opposition.

L’Opposition pose des préalables en dix points avant de s’engager à travers le Code de bonne conduite. Pour l’Opposition, il s’agit notamment de l’accès au serveur central, de l’audit du fichier électoral avec la présence des experts de l’Opposition, de la mise en place effective du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, … Avec toutes ces exigences, rien n’indique clairement que la machine fonctionnera normalement jusqu’au terme du processus. De son côté, la CENI campe sur ses positions invitant l’Opposition à rejoindre les autres membres de la classe politique pour signer le Code de bonne conduite.

 Le MSR en ce qui le concerne est monté au créneau à ce sujet et se dit «préoccupé par la qualité et le fond anticipativement contestataire de différents débats publics animés par certains acteurs politiques friands du mensonge et de la manipulation».

Le parti de Pierre Lumbi rappelle les dispositions pertinentes tirées de l’article 6 de la Constitution du 18 février 2006 : «Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans le respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs». Le parti saisit l’occasion pour réaffirmer «son engagement pour le déroulement des élections dans un climat d’apaisement, de tolérance et de concorde nationale».

Dans ses observations, le MSR ne s’est pas réservé d’en adresser quelques-unes à la CENI en l’exhortant «à l’observation stricte des principes fondamentaux de sa charge, à savoir : l’indépendance, la neutralité et l’impartialité des scrutins libres, démocratiques et transparentes». Pour réussir cet énorme défi le MSR est d’avis que la CENI devra adopter un comportement approprié. Pour cette raison, «Le MSR invite par conséquent la CENI à s’abstenir de toute tentative de se transformer en une instance de négociations politiques». Le MSR poursuit : «La CENI doit demeurer une église au milieu du village ; elle doit donc se départir de toute interférence des partis prenantes aux élections et se limiter au rôle technique que lui confère la loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010».

Découplage, la ligne rouge

Sur un ton grave, «le MSR prend à témoin le peuple congolais et la communauté internationale et dénonce toute tentative ou toute volonté expresse de découpler les élections présidentielle et législatives nationales. Il demande par conséquent à la CENI, au Parlement et au gouvernement de respecter la volonté du peuple exprimée à travers le vote de la loi électorale».

Manifestement, le MSR considère le découplage de la présidentielle et des législatives nationales est une ligne rouge à ne pas franchir afin de ne point entamer notablement la qualité de la jeune démocratie congolaise. Cette position politique du MSR constitue ni plus ni moins un rappel des principes qui fondent la bonne marche d’une démocratie avec des règles de jeu clairement comprises par tous.

Quant au peuple congolais : « Le MSR invite le peuple congolais en général et les acteurs politiques en particulier, au patriotisme dans l’exercice de leurs droits politiques, gage de l’édification de la démocratie dans la paix et la sécurité pour tous. Le MSR les invite, en sus, de privilégier les intérêts supérieurs de la nation et à éviter d’user d’un langage truffé de violence et d’injures, car la culture politique et la paix sociale en dépendent.»

Une invitation particulière est adressée au peuple congolais «à s’approprier le processus électoral en cours dans le pays et à décourager toutes les velléités tendant à installer précocement un climat de perturbation des opérations et de contestation des résultats des urnes»

à jour le lundi 8-08-2011 | 18h19| PAR :  LE POTENTIEL