Créé le 09 -08-2011 à 12h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 09 -08-2011 à 12 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Les analystes sont formels. «Depuis quelques années, la Chine est sortie de son cocon et lance des investissements tous azimuts en Afrique» en faveur des peuples du
continent noir.
«La politique chinoise est caractérisée par le fait qu’elle est en contact direct avec la population», a récemment déclaré à l’agence Xinhua l’historien ivoirien
Laurent Kla.
Les Chinois «réalisent des infrastructures que tout le monde peut voir et apprécier, et ça, c’est une bonne politique», estime-t-il, rejetant catégoriquement la
propension des Occidentaux à lier leur aide aux pays africains à la bonne gouvernance et à la démocratie.
«Lier l’aide ou les investissements à la bonne gouvernance ou à la démocratie n’est pas profitable à la population, parce que ces deux notions concernent en réalité
les dirigeants», a-t-il souligné.
Pour lui, les Occidentaux «s’ingèrent dans les affaires intérieures des pays, mettent les bâtons dans les roues des dirigeants et favorisent l’instabilité dans les
pays où ils disent vouloir instaurer la démocratie et la bonne gouvernance».
Et de souligner : «La démocratie, c’est le choix du peuple, ce choix est exprimé par le peuple lui-même et non par des personnes extérieures».
UN INVESTISSEMENT CARACTERISE PAR LA NON-INGERENCE
La Chine investit en Afrique toujours selon les principes d’amitié, de libre consentement, d’égalité et de bénéfice mutuel, au lieu de s’ingérer dans les affaires
intérieures des pays africains, tout en respectant les voies de développement choisies par ces derniers.
En même temps, la présence de la Chine en Afrique est de plus en plus guidée par le marché. Selon le Livre blanc publié en décembre 2010 par le gouvernement chinois
sur l’Afrique, la Chine a commencé à investir en Afrique dans les années 1980 ; les investissements directs chinois répartis dans 49 pays africains passant de 490 millions de dollars fin 2003, à
9,33 milliards de dollars fin 2009.
En plus des grandes entreprises d’Etat, des petites et moyennes entreprises, des entreprises privées et même des particuliers ont également pris leur place en
Afrique, chacun jouant de ses propres avantages.
Les investissements chinois se sont élargis à divers secteurs, depuis l’exploitation minière et le marché financier, en passant par la production et la
construction, jusqu’au tourisme, à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche.
«Les Chinois sont concrets, ils réalisent des projets au profit de la population», a affirmé Gning Ibrahim, un enseignant ivoirien.
«Ce sont des projets visibles par tous», a-t-il souligné se réjouissant du fait que «ces investissements ne tiennent compte d’aucune considération politique» et
concourent au contraire à assurer le développement et la stabilité du pays.
Grâce à ces crédits et accords «raisonnables», la Chine a permis à la Côte d’Ivoire d’améliorer certaines de ses infrastructures de base, a-t-il ajouté.
A l’occasion de l’inauguration en juin dernier de la raffinerie de Djarmaya, au Nord de la capitale tchadienne, l’ambassadeur de Chine au Tchad, Yang Guangyu, a
rappelé que la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui ne signifiait nullement la fuite des responsabilités de la Chine en tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité de
l’ONU.
«Cela signifie avant tout que la Chine refuse de donner des leçons à personne et qu’elle ne cherche pas à imposer un modèle», a expliqué le diplomate
chinois.
«La Chine connaît l’Afrique, l’Afrique connaît la Chine. Nous parlons franchement, échangeons sans tabou. C’est une toute autre image de la coopération au bénéfice
des Africains», a commenté pour sa part le président tchadien Idriss Déby Itno à la même occasion.
A Libreville, les «Trois anciennes réalisations», à savoir le Palais de l’Assemblée nationale et celui du Sénat ainsi que la Maison de la Télévision et la Radio
nationale gabonaises (RTG1), incarnent à merveille la volonté de la Chine d’accompagner le Gabon dans le processus de promotion de la démocratie et de la liberté de la presse, a indiqué
l’ambassadrice de Chine au Gabon, Li Fushun.
«Les Palais de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été construits pour créer de meilleures conditions pour permettre aux députés et aux sénateurs gabonais de
faire rayonner l’esprit de la démocratie, tandis que la Maison de la RTG1 offre un grand espace aux médias gabonais pour promouvoir et défendre la liberté de la presse», a-t-elle expliqué,
ajoutant que ces anciennes réalisations sont suivies par les «Trois nouvelles réalisations» qui bénéficient directement aux habitants locaux.
Il en va tout autant en République démocratique du Congo où le tout récent boulevard Triomphal construit par la Chine est venu ajouter du luxe à l’imposant Palais
du Peuple, un don chinois au peuple congolais.
C’est sans oublier bien des réalisations dans la capitale congolaise telles que le boulevard du 30 juin, le Stade Kamanyola, l’Hôpital d’amitié sino-congolaise,
l’imposant Hôpital du cinquantenaire qui se veut un luxe pour l’Afrique toute entière et bien d’autres encore qui font la fierté de la coopération sino-congolaise.