Créé le 10 -08-2011 à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 10 -08-2011 à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA POTENTIEL
Le décor est déjà planté. Il ne reste plus qu’à mettre la dernière main sur la pâte pour vivre les moments déterminants, émotionnels et passionnants des élections
2011. Aussi, tous les états-majors des partis politiques sont sur le pied de «guerre ». Ils affûtent les armes en s’appesantissant sur des tactiques et stratégies électorales.
Au niveau des institutions, c’est déjà le branle-bas. L’on se penche sur les derniers textes en vue de compléter l’arsenal juridique afin d’accomplir le tour des
tables et doter la CENI, institution organisatrice des élections, de tous les textes réglementaires indispensables. L’objectif est de conférer aux prochaines élections une fiabilité et une
crédibilité indiscutables pour un scrutin acceptable, transparent et démocratique.
Cependant, dans cet élan de susciter la confiance entre les protagonistes et toutes les parties prenantes à l’organisation des élections 2011, il sied d’éviter
toute réaction épidermique susceptible d’engendrer des suspicions et des tensions à même de provoquer des réactions violentes.
Il est vrai que la dernière menace du président de la CENI au Parlement a suscité des réactions diverses. Des frustrations ont été observées devant cette attitude
qui pourrait donner des idées à des protagonistes sur l’existence des agendas cachés avec l’annonce du découplage des élections. Ou encore éloigner la confiance mutuelle et réciproque, mettant
ainsi en doute la neutralité de cette institution. D’aucuns ont parlé d’amalgame, de pression, d’interférence si même certains, les modérés, ont vu en cette menace une invitation à plus de
responsabilité. Prendre une décision, c’est une chose. La manière de l’annoncer en est une autre.
Hélas ! Le mal est fait. Le ridicule s’y est installé même si l’on croyait bien faire. Le délai ou l’ultimatum de la CENI a été respecté in extremis après que le
président de la CENI a fait amende honorable aux députés. Au risque de voir le travail être bâclé. Un sénateur qui avait vu juste s’était montré déjà hésitant en tournant son regard vers la
CENI. Un autre député, abondant dans le même sens sur le caractère éminemment technique et politique de cette question liée à l’examen des annexes à la Loi électorale, avait souligné que la
balle se trouvait bel et bien du côté de la CENI qui a l’obligation morale et politique de fournir des explications techniques nécessaires au Parlement de manière à ce que le nécessaire soit fait
en un temps record. «C’est une question technique. En moins de 24 heures, nous pouvons épuiser cette question si la CENI fournissait des explications plausibles sur le travail réalisé jusque là
par elle », avait-il déclaré.
Ce cas d’école de comportement responsable vaut pour d’autres circonstances sensibles de la vie nationale. Il importe de s’abstenir des décisions
précipitées, des réactions épidermiques qui, souvent, ne visent qu’à plaire aux « parrains » pour se faire bonne conscience. Les conséquences sont souvent imprévisibles et la facture
trop salée.