Créé le 11 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 11 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Au Katanga, l’exportation des mitrailles est frappée d’interdiction sur base d’une décision du gouvernement provincial datant de 2007. Or, depuis un temps, le
ministre de l’Industrie du gouvernement central a décidé, depuis Kinshasa, de lever la mesure, en vigueur sur toute l’étendue de la RDC. Lubumbashi, siège du gouvernement provincial, a nettement
marqué son opposition à Kinshasa par souci, entre autres, de protéger le patrimoine de la SNCC et de la Gecamines. Entre Kinshasa et Lubumbashi, l’on est donc parti pour une nouvelle
confrontation, note le site Internet direct.cd.
Décidément le Katanga n’est pas prêt à céder à la pression de Kinshasa de lever la mesure d’interdiction depuis 2007 l’exportation des mitrailles à partir de la
province cuprifère. En effet, une décision du ministre national de l’Industrie divise Kinshasa au chef-lieu du Katanga.
Selon direct.cd, qui rend l’information sur son site Internet, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, avait interdit l’exportation des mitrailles depuis le
21 juillet 2007, suite aux vols des dérivés du cuivre. Selon le chef de l’exécutif provincial, ces vols avaient pris des proportions telles qu’ils devenaient une menace pour ce qui reste encore
du patrimoine mobilier de deux grandes entreprises de la province, à savoir la SNCC et la Gecamines.
Quatre ans après la suspension, le gouvernement a vu sa mesure relever par une décision prise depuis Kinshasa par le ministre de l’Industrie, Anicet Kuzunda. Ainsi,
entre Kinshasa et Lubumbashi, il y a de la tension en l’air. D’ores et déjà, le gouvernement provincial du Katanga a promis de ne pas céder, se disant s’en tenir à sa décision de juillet
2007.
A en croire direct.cd, c’est le vendredi 5 août 2011 qu’une délégation du ministère de l’Industrie, partie de Kinshasa pour Lubumbashi, a annoncé la décision prise
par le ministère de l’Industrie, autorisant de nouveau l’exportation des mitrailles de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Ceci dans le cadre d’un partenariat conclu entre le
gouvernement, via la SNCC – entreprise publique transformée en société commerciale – et une entreprise Coréenne, non autrement identifiée. Ce qui n’est pas du goût du gouvernement provincial du
Katanga. Car, pour Lubumbashi, rapporte direct.cd citant des sources du gouvernement provincial, revenir à l’exportation des mitrailles, c’est favoriser le vol massif des câbles
électriques.
Devant l’opposition de Lubumbashi, le ministère provincial de l’industrie du Katanga a promis de mettre sur place une commission afin de faire toute la lumière sur
ce dossier dans lequel sont implantées deux entreprises de fonderie basée au Katanga.
Pour sa part, la section du Katanga de la Fédération des entreprises du Congo a choisi son camp, se rangeant du côté de se affiliés qui, note le patronat
congolaise, ont des difficultés pour garantir leurs sources d’approvisionnement en matières premières, essentiellement des mitrailles.
Mais, de son côté, le secrétaire général au ministère de l’industrie a promis de faire rapport à sa hiérarchie.
Va-t-on finalement surseoir la décision du ministre national de l’Industrie ? C’est le point de vue que promet de défendre jusqu’au bout le gouvernement provincial
du Katanga.