Créé le 12 -08-2011 à 05 h20 |
AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi
12 -08-2011 à 11 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Dix ans après sa création, le Bceco s’est fixé l’ambition de se muer en un bureau d’études spécialisé du gouvernement. Au ministère des Finances, son autorité de
tutelle, l’on n’est pas opposé à ce projet. Hier jeudi 11 août, à l’ouverture des journées portes ouvertes du Bceco, ce soutien lui a été renouvelé.
Première née des agences gouvernementales d’exécution et à l’occasion de ses dix ans de fonctionnement, le Bureau central de coordination (Bceco) a organisé dans
ses installations de l’Utexafrica deux journées portes ouvertes pour se présenter au grand public. Pour son directeur général, Théophile Matondo Mbungu, c’était l’occasion de présenter la
nouvelle ambition du Bceco qui est celle de se muer en un bureau d’études du gouvernement, spécialisé, entre autres, dans le domaine sensible de passation.
D’ores et déjà, le Bceco est garanti du soutien du ministère des Finances, dont le ministre, Matata Ponyo Mapon, est à compter parmi les grands bâtisseurs de cette
agence. Déjà à l’ouverture de ces journées portes ouvertes, c’est Sele Yalaghuli, directeur de cabinet du ministre des Finances et président du comité de pilotage du Bceco, qui a présidé la
cérémonie de lancement.
Peu bavard, Sele Yalaghuli s’est tout à fait montré confiant sur le nouveau défi que s’est fixé le Bceco, confiant de la grande expérience qu’a accumulée cette
agence en dix ans de fonctionnement dans la coordination et la supervision des projets financés par le gouvernement et divers bailleurs de fonds. Aussi, pense-t-il qu’il est temps pour le
gouvernement, de recourir pour des questions touchant à la mise en œuvre, au suivi et évaluation des projets à l’expertise plus qu’avérée du Bceco,
De toute façon, a-t-il indiqué, répondant à une question, la mutation du Bceco en un bureau d’études spécialisé du gouvernement ne pouvait pas générer un quelconque
conflit avec d’autres services publics tels que l’Agence de régulation des marchés publics, nouvelle structure créée avec l’adoption d’un nouveau Code des marchés publics. « Je pense qu’il n’y
aura pas conflit d’intérêts avec d’autres services de l’Etat dans la mesure où le Bceco connait bien ses limites », a dit en substances Sele Yalaghuli.
Mais bien avant que le directeur de cabinet du ministre des Finances ne s’exprime devant la presse, c’est le directeur général du Bceco à qui est revenue la primeur
d’inaugurer ces journées par un discours d’orientation sur le parcours emprunté par le Bceco depuis sa création le 8 août 2001.
A l’instar du président du Comité de pilotage du Bceco, Théophile Matondo a dit toute sa détermination à amener le gouvernement à profiter de l’expérience acquise
par le Bceco dans le domaine spécifique de gestion des projets et de passation des marchés.
Il est temps, a-t-il souligné, que le Bceco s’appuie sur cette structure technique pour la faire participer davantage à la réalisation du grand chantier de la
reconstruction.
LE TEMPS DE LA MUTATION
Ainsi, avec ses dix ans d’existence, et prenant en compte les mutations qui affectent ses opérations, le Bceco s’est fixé un nouveau challenge. Plus qu’une agence
gouvernementale d’exécution, son objectif est de devenir un service spécialisé du gouvernement, à l’instar d’autres bureaux d’études disséminés à travers le monde auxquelles le gouvernement se
réfère pour certains projets spécifiques. C’est le vœu formulé par cette première née des agences gouvernementales d’exécution de la RDC que, par ailleurs, son autorité de tutelle, à savoir le
ministère des Finances, a promis de concrétiser.
A la publication en juin dernier de son rapport annuel 2010, Matondo Mbungu avait déjà annoncé les couleurs. Malgré la promulgation d’un Code des marchés publics,
il notait que le Bceco avait encore quelque chose à défendre. Avec ce Code, disait-il, « nous n’allons pas disparaître, car nous avons encore quelque chose à donner pour le développement de ce
pays ».
Et de poursuivre en faisant observer que « le contexte ayant changé, la mission du Bceco est en train de changer également. Nous sommes en train d’offrir nos
services au bénéfice. Aujourd’hui, nous tendons à être de plus en plus une agence conseil du gouvernement. Le Bceco est en train de tendre vers un bureau d’études spécialisé du gouvernement en
matière d’exécution des projets. C’est ça notre nouvelle vision ».
DESCENTE SURPRISE
Absent au début de la cérémonie, le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon, a créé la surprise en improvisant une descente au Bceco, alors qu’il était annoncé
empêché et remplacé par son directeur de cabinet.Il a profite de sa présence pour découvrir le stand aménage par le Bceco dans lequel ont été repris en images les dix ans du parcours du Bceco
depuis sa création en 2001.
A noter que dans le cadre de l’adaptation et de l’évolution de ses missions, le Bceco s’est davantage affirmé en 2010 comme agence fiduciaire plutôt qu’unité
d’exécution des projets. De ce fait, plusieurs conventions ont été conclues avec les ministères sectoriels à l’effet d’assurer un appui institutionnel efficace en passation des marchés aux
cellules d’exécution des projets, et de renforcer leurs capacités en matière de gestion financière et de suivi des projets. Ainsi, au 31 décembre 2010, le Bceco a mis en œuvre 18 programmes dont
14 totalement gérés par lui-même pour un montant de 371,8 millions Usd et 4 programmes cogérés avec les autres institutions d’une valeur totale de 423,6 millions Usd.
Au 31 décembre 2010, le portefeuille géré par le Bceco s’est élevé à 795,4 millions Usd octroyés par les bailleurs multilatéraux et bilatéraux ainsi que par le
gouvernement sous forme de dons ou de prêts destinés essentiellement au financement des projets.
La Banque mondiale demeure le principal bailleur du Bceco (82%), suivie de la Banque africaine de développement (9%) et le gouvernement (6%). Deux nouveaux
bailleurs se sont ajoutés, à savoir la BADEA en cofinancement avec l’OFID pour un montant total de 11 millions Usd. Pour sa part, le Bceco a, à ce jour, généré des ressources de l’ordre de 3,3
millions Usd au titre d’honoraires sur ses prestations