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17 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET
INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 17 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les concertations en vue de trouver un compromis pour l'alternance au mois de novembre sont vivement réclamées dans les rangs de l'opposition. La problématique liée à la candidature unique de l'opposition à la présidentielle de fin novembre continue à alimenter la chronique de ces dernières heures sans toutefois déboucher sur un consensus entre les forces du changement. Face à l'impératif du temps et conscients que l'option d'un candidat unique est la seule alternative pour espérer concrétiser le vœu de l'alternance, de nombreux leaders de l'opposition ont évolué dans leur discours sur la question.
Si sur le principe tout le monde est presque d'accord, la manière d'y parvenir couve encore des divergences. Déjà, le triomphalisme d'Étienne Tshisekedi en passe d'appeler tous les leaders de l'opposition à se réunir autour de sa personne, n'est visiblement pas bien perçu au sein de cette famille politique où l'on refuse tout conformisme aveugle au profit d'un dialogue franc et sincère entre partenaires politiques. En réponse à l'appel du président de l'UDPS, à propos de sa demande adressée aux petits invités« d'aller vers les vieux », Vital Kamerhe croit avoir fait acte de civilité et de politesse en nuançant, toutefois, de ne pas accepter d'aller à Limete pour s'y livrer.
De nombreux leaders de l'opposition se retrouvent dans la même situation, de crainte d'être absorbés par l'envergure politique du leader de l'UDPS de qui ils
tiennent à avoir de solides garanties en échange de leur soutien éventuel, constatent maints analystes. La réalité politique congolaise est telle qu'aucun acteur politique, quel que soit son
encrage populaire, ne peut gagner seul les élections. Eu égard à ce postulat, les leaders de l'opposition ont donc intérêt à taire leurs divergences pour dégager, par voie de consensus, un
candidat unique. La dernière démonstration de force d'Étienne Tshisekedi au stade des Martyrs, l'a réconforté dans sa conviction. Il serait même tenté de se croire l'homme providentiel de
l'opposition comme en témoignent ses déclarations : «Nous souscrivons à l'idée de la candidature commune de l'opposition. Nous y arriverons avec des structures et non des individus. Voilà
pourquoi chaque parti doit d'abord travailler sur le terrain. Ensuite, je m'appliquerai à réunir les opposants dans un forum ».
Au vu des faits, l'ex-opposant à Mobutu entend piloter l'opposition pour conquérir la victoire en novembre. Encore faudra-t-il arracher le quitus de quelques poids
lourds de la plate-forme, en l'occurrence, Vital Kamerhe, Jean- Pierre Bemba et dans une certaine mesure, Léon Kengo wa Dondo. Au regard de sa disponibilité « à discuter en toute humilité » avec
tous les leaders de l'opposition acquis à « la formule qui va rencontrer les espoirs du peuple congolais », Vital Kamerhe s'est dit disposé à soutenir le joker capable d'incarner le mieux les
espoirs de l'opposition. Entretemps, de nombreux analystes misent sur un ticket gagnant Tshisekedi-Kamerhe, quitte à impliquer Jean Pierre Bemba dont la consigne de vote, depuis la Haye, peut
toujours faire la différence. Même si la bataille électorale de novembre se déroulait en son absence, il n'en demeure pas moins vrai que le leader du MLC pèsera très lourdement sur la balance. Il
est donc grand temps que l'opposition fasse front commun autour d'un candidat unique sur la base d'un programme commun en facilitant des concertations en son sein en vue de trouver un compromis
pour l'alternance. Le temps presse.
Alain Diasso