Créé le 18 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 18 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Les Etats-Unis vont démarrer un nouveau programme d’appui à la justice militaire congolaise et apporter leur collaboration et soutien à la création, à
l’organisation et au fonctionnement de la Cour spéciale des droits de l’Homme en RDC.
En séjour à Kinshasa pour sa huitième visite en République démocratique du Congo depuis qu’il a été nommé ambassadeur itinérant des Etats-Unis chargé des crimes,
Staphen J. Rapp a tenu mardi une conférence de presse au Centre culturel américain de Kinshasa au cours de laquelle il a révélé qu’il était porteur d’un second programme d’assistance du
gouvernement américain au renforcement du système de la justice militaire congolais.
Ce nouveau programme consiste à former les magistrats, les enquêteurs et à fournir des ordinateurs ainsi que les moyens de communications, les bibliothèques
et des textes légaux pour renforcer le système de la justice militaire à travers la République démocratique du Congo.
Ce programme, qui s’ira sur plusieurs années, en commençant par la ville de Kinshasa et qui s’étendra à d’autres provinces du pays, a pour objet de permettre à la
RDC de disposer d’une justice militaire digne et crédible.
Durant la présente visite comme pour les précédentes, Stephen Rapp a dit travailler avec les autorités congolaises pour renforcer le système judiciaire
congolais, notamment pour mener des enquêtes, mener des poursuites judiciaires et juger les responsables de plus grands crimes contre les civils et les crimes commis par les groupes armés tels
que les meurtres, les viols, les crimes sexuels ainsi que des pillages des biens de civils.
Le diplomate américain s’est félicité de la réussite de l’organisation du système de la justice militaire congolais qui a bénéficié de la première assistance des
Etats-Unis.
Selon lui, ce système dispose aujourd’hui de juridictions et de la compétence de juger des gens responsables de crimes commis par des groupes
armés.
«Beaucoup de dossiers et d’enquêtes sont actuellement traités», a-t-il déclaré. Il a précisé qu’à l’issue de la rencontre avec l’auditeur militaire
général adjoint, les statistiques indiquent qu’il y a maintenant plus de 700 dossiers pour lesquels les enquêtes de haut niveau sont en cours.
Durant l’année dernière, environ 79 dossiers ont été jugés, dont le cas le plus illustratif est celui de viols massifs commis à Fizi, dans le Sud-Kivu. Parmi
les condamnés se trouve un colonel condamné pour des crimes commis contre les populations dans un petit village, le 1er janvier 2011 et dont le procès a eu lieu en mars dernier.