Créé le 20 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 20 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Les ponts ne sont pas rompus entre la CENI et les Partis politiques. Une concertation est en cours entre l’institution organisatrice des élections et les parties
protagonistes dans le but de rapprocher les points de vue des uns et des autres autour de la gestion du Fichier central. Elections apaisées obligent.
Lors du dernier point de presse qu’il a animé mercredi dernier au Grand Hôtel Kinshasa, au lendemain de la promulgation de la loi sur les annexes à la Loi
électorale, le président de la Commission électorale indépendante, Pasteur Ngoy Mulunda , s’est voulu conciliant. A une question de la presse sur la gestion du Fichier central, l’ un des
préalables soulevés par l’ Opposition, le président de la CENI, a tenu à rassurer tout le monde. « Nous acceptons que la Majorité et l’Opposition nous envoient leurs experts pour accéder au
serveur du Fichier central afin de couper court à toutes les rumeurs circulant à cet effet à travers la ville de Kinshasa et à l’intérieur du pays. La gestion du processus électoral ne revient
qu’à la Commission électorale nationale indépendante », avait-il déclaré.
L’on se souviendra que l’Opposition, particulièrement, insiste d’être associée au nettoyage du Fichier central. Cela du fait que le Fichier central joue un rôle
majeur dans l’organisation électorale avant, pendant et après les scrutins. En commençant par l’enrôlement des électeurs, le déroulement du scrutin jusqu’au verdict des urnes.
Cette attitude conciliante du bureau de la CENI est la bienvenue dans la mesure où elle va permettre de lever tout malentendu relativement aux rumeurs ayant couru
dernièrement sur la disparition du Fichier central des noms de près de deux millions d’électeurs inscrits. Disparition qui a semé le doute dans les esprits de plusieurs observateurs.
Séance de travail en cours
A en croire des sources crédibles, les responsables du bureau de la CENI devraient s’entretenir avec les dirigeants de la MONUSCO pour convenir d’une séance
de travail qui mettrait en face toutes les parties prenantes. Dans les meilleurs délais. L’on n’exclut pas la possibilité d’élargir le cercle à la Société civile. Une séance de travail devrait se
tenir sans délai, au regard de la gestion du temps.
L’objectif poursuivi est d’instaurer un climat de confiance, de sérénité dans l’optique des élections apaisées. Le nettoyage demeure un problème technique. La
participation des experts des partis politiques ne pourrait pas être vue d’un mauvais œil. Pourvu que le processus électoral se déroule dans la sérénité, loin de toute agitation susceptible de
jeter le trouble et, au delà, le discrédit sur les institutions nationales et la classe politique congolaise. D’aucuns souhaitent que ce genre de rencontre se poursuive jusqu’ à
l’épuisement de tous les points qui divisent. Il y va de l’intérêt de toute la Nation.
La tenue d’élections de 2011 préoccupe toutes les institutions et tous les acteurs politiques. Ils donnent l’impression d’avoir pris la mesure du danger
que pourrait courir la Nation. Preuve déjà de cette préoccupation, la kyrielle des congrès que tiennent les partis politiques.
L’appropriation des élections
Jamais un tel engouement ne s’était emparé des partis politiques. Néanmoins, de nombreux observateurs insistent sur le fait que l’utile soit lié à l’agréable.
L’ambiance à l’Américaine, à l’Italienne ou à la Congolaise ne devrait nullement reléguer au second plan l’enjeu véritable de ces élections : faire de la RDC un pays fort, uni et
prospère.
En fait, les politiques congolais n’inventent pas la roue. La tenue d’un congrès est une vieille pratique. Sous d’autres cieux, l’on parle des « Universités ».
C’est au cours de ces rencontres que les différentes fédérations, apportent leurs contributions respectives. Au terme d’un examen approfondi il sort des assises un document final. Qui peut
être un « Projet de société » ou un « Programme d’actions » du parti. Jamais des indélicatesses, des « injures » encore moins des « quolibets ».
La deuxième observation concerne les réserves des partenaires extérieurs par rapport est le désengagement du partenaire international. Un désengagement manifeste
contrairement à ce qui s’est passé à 2006. La Communauté internationale souhaiterait cette fois voir les Congolais s’approprier « leurs » élections et le scrutin être crédible. Au finish, elle
prendra acte du résultat et tirera toutes les conséquences qui s’imposent.
Cette attitude de la Communauté internationale rejoint les préoccupations déjà soulevées par Le Potentiel qui avait avisé en son temps que les élections 2011
n’avaient rien de commun avec celles de 2006. Les scrutins prochains demeurent déterminants du devenir de l’Etat congolais et de la nation congolaise. Il s’agit de « vivre » ou de «
disparaitre ». C’est dire, autant le verdict sera positif ou négatif, autant la Communauté internationale continuera à accompagner ou pas la République démocratique du Congo pendant la
période post – électorale. Comprenne qui pourra.