Créé le 06 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 06 -09-2011 à 07 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : CONGOINDEPENDANT
Dans un communiqué daté du dimanche 4 septembre 2011, l’association de défense des droits humains "La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme" (VSV) "dénonce
fermement" la "répression violente" de la "marche pacifique" organisée, jeudi 1er septembre, par l’UDPS et ses alliés et dont le but était de déposer un mémorandum à la CENI (Commission
Electorale Nationale Indépendante) .
La VSV confirme que les éléments de la police commandés par le colonel Célestin Kanyama du District de Lukunga ont été "appuyés" par des judokas et autres karatekas
surnommés «Pomba», appartenant à la "Ligue des jeunes" du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Une milice qui ne dit pas son nom.
"A cette occasion, des appareils téléphoniques, argent et autres effets personnels des manifestants sont ravis par des policiers, note le communiqué. Plusieurs
journalistes qui couvraient la marche pacifique sont molestés, bastonnés et leurs matériels de travail arrachés, détruits ou emportés." Ajoutant : "Tout compte fait, la récurrence des répressions
des manifestations pacifiques ne favorise ni n’encourage la tenue des élections voulues libres, crédibles et apaisées". En conclusion, la VSV condamne les "actes de vandalisme" qui ont été
perpétrés et "exige la libération immédiate et sans condition de tous les militants des partis politiques de l’opposition (...)" et "l’ouverture d’une enquête indépendante afin de traduire en
justice les auteurs et commanditaires de la répression de la marche pacifique de l’UDPS et autres partis de l’opposition."
Ci-joint le texte intégral du communiqué de la "VSV" :
Représsion brutale et sanglante des manifestations pacifiques en RD Congo
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) dénonce fermement la répression violente à Kinshasa/Gombe de la marche pacifique organisée, jeudi 01
septembre 2011, par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) appuyée par des partis politiques de l’opposition pour déposer un mémorandum à la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI) reprenant des revendications portant exigence de la transparence du processus électoral. Il s’agit notamment de « l’accès direct des experts de l’opposition au serveur central
de la CENI, la publication de la cartographie et de la liste complète des bureaux de vote par province et par circonscription électorale pour l’ensemble du pays ».
Déjà très tôt matin, tout le périmètre du bureau de la CENI sur le boulevard du 30 Juin à Kinshasa/Gombe était cerné par des unités spéciales anti-émeutes de la
Police Nationale Congolaise (PNC) munis des armes à feu et des gaz lacrymogènes.
Vers 13h45, sous commandement du colonel Célestin Kanyama, commandant PNC/District de Lukunga, des unités de la police « appuyées » par des sportifs « Pomba » de la
Ligue des jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) stoppent et dispersent par des jets des grenades lacrymogènes, des coups de matraques et des tirs d’armes les
manifestants au croisement des avenues Kasa-Vubu et Commerce d’une part et Huileries et Tombalbaye d’autre part.
A cette occasion, des appareils téléphoniques, argent et autres effets personnels des manifestants sont ravis par des policiers.
Plusieurs journalistes qui couvraient la marche pacifique sont molestés, bastonnés et leurs matériels de travail arrachés, détruits ou emportés.
Tel est le cas de messieurs Zumbu Diakanda et Bienvenue Kabamba respectivement cameraman à Canal Kin Télévision (CKTV) et Canal Numérica Télévision (CNTV) dont les
cameras ont été arrachés et les effets personnels emportés.
Selon les informations parvenues à la VSV, les mêmes scènes de répression brutale de la marche pacifique se seraient déroulées dans d’autres provinces de la RDCongo
notamment Nord-Kivu (Goma), Kasaï Oriental (Mbuji-Mayi et Muene Ditu), Kasaï Occidental (Tshikapa) sur ordre des autorités provinciales .
Le bilan de la répression fait état de plusieurs dizaines de personnes blessées, interpellées,… par des policiers dans les villes où la manifestation a été
organisée.
Tout compte fait, la récurrence des répressions des manifestations pacifiques ne favorise ni n’encourage la tenue des élections voulues libres, crédibles et
apaisées.
Aussi, la VSV condamne-t-elle l’instrumentalisation de certaines unités de la PNC, des Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et des agents des services de sécurité
par la famille politique du Chef de l’Etat, monsieur Joseph Kabila ainsi que le recrutement des congolais pratiquants des arts martiaux pour le compte du PPRD en vue de s’attaquer aux autres
congolais en pleine manifestation pacifique.
De même, la nomination de certains gouverneurs de provinces, sensés être au milieu du village, en qualité des présidents inter fédéraux du PPRD ou de la Majorité
Présidentielle (MP) serait dictée par une certaine volonté politique visant à empêcher les opposants politiques d’exprimer leurs opinions, d’organiser des manifestations publiques, et ce, en
violation de la Constitution de la RDCongo qui garantit la liberté de manifestations publiques.
Tout en condamnant les actes de vandalisme d’où qu’ils viennent, la VSV exige :
- La libération immédiate et sans condition de tous les militants des partis politiques de l’opposition en détention et l’indemnisation de toutes les victimes de la
répression policière pour les préjudices subis ;
- L’ouverture d’une enquête indépendante afin de traduire en justice les auteurs et commanditaires de la répression de la marche pacifique de l’UDPS et autres
partis de l’opposition ;
- La dépolitisation effective de la Police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la RDCongo (FARDC), des Forces de sécurité... ;
- L’organisation par la CENI des élections transparentes, libres et démocratiques en accédant positivement aux exigences légitimes des partis politiques de
l’opposition politique.
Fait à Kinshasa, le 04 septembre 2011.
LA VOIX DES SANS-VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)