Créé le 07 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 07 -09-2011 à 07 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : L'AVENIR
Hier, le gouvernement provincial de Kinshasa a donné l’impression d’être essoufflé face aux incidents survenus entre les éléments de la Police nationale congolaise
(Pnc) et les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps). Alors qu’à 82 jours de la tenue des élections, la tension est et reste tendue. Ce qui oblige Kinshasa à se
dépasser, à prendre des mesures draconiennes afin de maitriser tous les esprits surchauffés déjà.
Visiblement déçu, l’autorité urbaine, André Kimbuta a multiplié des appels invitant les Kinois et Kinoises au calme. Dans une adresse télévisée, diffusé hier sur
les antennes de Télé 7, une chaine de télévision privée, le gouverneur de la ville de Kinshasa, s’est plusieurs fois interrogé sur l’origine de ces troubles, ne semblait rien comprendre de ce
comportement incivique, venant saper tous les efforts de la reconstruction de la ville. Sur terrain, les quelques éléments de l’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa, déployés afin de
mater les manifestants n’ont pas pu maîtriser la situation. Au contraire, les éléments de l’ordre se sont confondus à ces militants de l’Udps, qui voulaient venger la destruction de leur siège de
la 10ème rue, dans le jeu des pierres et autres.
Du côté du gouvernement provincial, il faut dire que c’est la première apparition du n°1 de Kinshasa d’intervenir par rapport à ces incidents, qui ont commencé
depuis le vendredi dernier. Le gouverneur est finalement sorti de son silence pour condamner les incidents, mais sans au préalable prendre des mesures solides et adéquates afin d’épargner la
ville des troubles. Ici, la stratégie du gouvernement devra être celle de précéder les événements et non de se faire surprendre par eux. Il s’agit en d’autres termes d’arrêter de jouer au sapeur
pompier, parce qu’on pouvait bien éviter l’incendie.
Par ailleurs, en attendant le bilan officiel de ces incidents malheureux, l’on parle de deux morts et de plusieurs blessés parmi les manifestants. Rappelons que le
tout était parti le lundi lorsque Etienne Tshisekedi, le leader de l’Udps est allé déposer sa candidature. Malheureusement, cela va entraîner des troubles à Kinshasa. Les siège interfédéral du
Parti du peuple pour la reconstruction et le démocratie (Pprd) saccagé. Celui de l’Udps et la chaine de Radio Lisanga Télévision (Rltv) également vandalisés aux petites heures du 6 septembre. Des
manifestants étaient dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène jusque dans la matinée d’hier.
Soulignons que la situation était extrêmement confuse hier matin dans la commune de Limete, le fief de Tshisekedi. On voit des policiers, des civils qui courent
dans tous les sens, des coups de feu et crépitements qui claquent de temps à autre, des arrestations des passants, des policiers qui extraient brutalement un conducteur de sa voiture en le tirant
par le col. Au finish, l’Udps a annoncé une nouvelle manifestation pour le jeudi afin de réclamer la transparence du prochain scrutin du 28 novembre.
Yassa