Créé le 07 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 07 -09-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
L'objectif de cette journée de sensibilisation est d'assurer la bonne connaissance de la loi sur les violences de 2006 et de mieux comprendre les implications de ce
type de crime ainsi que la vulgarisation de la loi sur la protection des enfants.
Un environnement propice à tout genre de violences sexuelles, le camp colonel Kokolo , de par le nombre de familles qui y sont logées, a été choisi vendredi 2
septembre 2011 dernier comme cible pour la sensibilisation à la prévention. Sous le thème «protection de l'enfant et action anti-violence» le général José Malubi y a lancé la campagne au nom du
gouvernement, par le biais du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, devant un groupe de soixante personnes composées d'instituteurs, professeurs, leaders religieux et
d'associations; ainsi que des parents. Du beau monde pour prendre le relai de la sensibilisation.
Avec ses neuf mille familles environ dont près de douze - mille femmes en âge de procréer-un nombre d'habitants de 1dm supérieur à bien d'autres casernes
militaires-, le choix du général Malubi sur le camp colonel Kokolo est tout à fait justifié. Pour cet officier supérieur des FARDC, un tel environnement ne saurait être épargné par les violences
sexuelles, ce fléau qui menace tous les camps de la RD-Congo. «Nous sommes venus aujourd'hui sensibiliser les habitants du Camp Kokolo, parce qu il f allait commencer quelque part», a-t-il
expliqué, alors que pour le chef de mission du conseil d'assistance de l'Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité en RD-Congo, section défense -EU SEC
RD-Congo-,
Antonio Martins, la justice doit se charger de ce genre de crime pour ne pas donner aux victimes l'impression que les coupables peuvent vivre dans l'impunité.
«Au-delà de tout ce qu'on peut dire, je préfère le mot prévention. Ce qu 'il fa ut savoir c'est que les victimes ne sont pas que des femmes. Il y a aussi de hommes qui sont violés», a-t-il
précisé. Pour EUSEC RD-Congo, l'objectif de cette journée de sensibilisation est d'assurer la bonne connaissance de la loi sur les violences de 2006 afin de mieux comprendre les implications de
ce type de crime et vulgariser la loi sur la protection des enfants, L'experte en droits de l'homme, Maria Ilanko elle, a estimé indispensable de sensibiliser les habitants du Camp Kokolo sur ce
qu'ils peuvent faire s'ils sont victimes d'une violence sexuelle. Du fait que «dans la majorité des cas, les victimes ont peur de solliciter de l'aide après avoir subi ce genre de sévices»,
a-t-elle ajouté en soulignant que «les risques de contracter les maladies sexuellement transmissibles menaçant la santé ci la fertilité des jeunes sans parler de maternité précoce sont aussi
grands». Cette journée, organisée à l'initiative de la Direction générale du service de santé -DGSS- avec l'appui de l'EUSEC RD-Congo et l'expertise du service d'éducation civique patriotique des
FARDC, a été suivie du renforcement des capacités des médecins de la maternité de l'hôpital militaire du camp Kokolo à la prise en charge des victimes de ces violations. Une formation à mettre à
l'actif de la MONUSCO à travers sa section VIH. «Parmi les besoins médicaux particuliers de la population féminine du Camp Kokolo, il y a également des problèmes d'ordre de santé sexuelle. En
l'occurrence, des complications obstétriques, des infections sexuellement transmissibles, parfois des traumatismes tant physiques que psychologiques causés par des violences sexuelles», a-t-on
indiqué. Cette sensibilisation et la formation dispensée ce jour aux médecins s'inscrivent dans le cadre du projet appuyé par EUSEC RD-Congo pour la réhabilitation du département de la maternité
de l'hôpital militaire du Camp Kokolo.
Barick BUEMA