Créé le 10-09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 10 -09-2011 à 11h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :OBSERVATEUR
Pendant trois jour c'est - à dire à partir de ce matin jusqu'à samedi 10 septembre ; les enfants âgés de 0 à 5 ans vivant notamment à Kinshasa, Bandundu ,
Bas-congo, Kasai-oriental et Katanga vont recevoir une fois de plus le vaccin polio oral qui les protégera contre la polio, cette maladie qui rend l'enfant infirme à vie.
Le lancement de cette campagne de riposte contre ce fléau meurtrier de la santé des enfants a eu lieu hier au camp Kokolo. C'est le ministre de la santé, Dr Victor
Makwenge Kaput qui a lancé officiellement cette énième campagne ; en présence notamment du secrétaire général à la santé, Dr Pierre Lokadi ; du représentant de l'Oms, Dr Léodegal Bazira et de la
représentante de l'Unicef, Pierrette Vu Thi.
Le ministre de la santé, habillé en dossard sur lequel on pouvait lire campagne de vaccination en RDC, vacciner c'est aimer, vacciner c'est protéger comme pour
montrer l'engagement du gouvernement congolais à éradiquer cette maladie ; a tenu à expliquer que la vaccination contre la polio protège. "Elle est entrain de prouver son efficacité et les
vaccins sont disponibles. Nous devons nous convaincre de cette réalité et nous décider à aller sans hésitation vers la vaccination".
Pour atteindre l'objectif fixé de l'éradication de la polio, ajoute-t-il, nous devons chaque fois que l'occasion se présente de passer par plusieurs tours de
campagne de vaccination dès que de nouveaux cas de polio sont déclarés.
Plusieurs passages sont donc nécessaires pour arrêter la circulation du polio virus sauvage. ce c'est qui justifie l'organisation de cette campagne de riposte.
C'est ici l'occasion pour le ministre de la santé d'appeler la population kinoise à s'approprier cette lutte en faisant vacciner tous les enfants ciblés : "la cérémonie de ce jour m'offre une
nouvelle opportunité de demander à la population de Kinshasa, qui offre déjà un modèle de pugnacité dans la lutte contre la polio ; de ne pas baisser la garde et de maintenir l'élan. J'invite, à
partir du Camp Kokolo et de manière pressante, toute la population à répondre massivement à l'appel des vaccinateurs et à faire vacciner tous les enfants de moins de 5 ans comme ce fut le cas
lors des campagnes antérieures".
L'appel à la surveillance de la maladie
Dans l'appel du Dr Victor Makwenge, les gouverneurs de provinces, les commissaires de districts, les maires de villes, les administrateurs de territoires, les
bourgmestres de communes, les chefs de groupements et de secteurs n'ont pas été en marge. Le ministre de la santé les a appelé à veiller à ce que tous les enfants de moins de 5 ans soient
vaccinés contre la polio pendant cette riposte et que les vaccinations systématiques soient organisées régulièrement pour tous les enfants de moins d'un mois et sans oublier la surveillance de la
paralysie flasque aigue. Il a insisté sur le fait que la surveillance doit continuer aussi bien chez les enfants que chez les adultes.
En sa qualité du représentant du comité inter agence, le représentant de l'Oms, Dr Léodegal Bazira qui a pris la parole après le médecin chef de zone de Kokolo, a
laissé entendre qu'avec la notification du 78ème cas du polio virus sauvage cette année, la tâche de la certification de l'arrêt de la circulation du polio virus sauvage sera certes difficile
mais pas impossible.
Il faut alors améliorer la qualité des passages pour que tous les enfants soient touchés par la vaccination. Le chemin vers l'arrêt de la circulation du polio virus
sauvage est long, il faut planifier certains obstacles. Les solutions pour lever ces obstacles appelle à l'implication de tous : leaders religieux ; autorités politico- administratives, parents
bref toute la communauté. Pour le représentant de l'Oms, ne pas faire vacciner l'enfant c'est le risque de l'exposer à devenir infirme et expose aussi les enfants du voisinage. Il a par ailleurs
rappelé l'importance de faire vacciner l'enfant à plusieurs passages. "Cela lui confère une immunité contre la polio".
Alors que durant cinq ans de 2001 à 2005 ; la Rdc avait réussi à arrêter la circulation du polio virus sauvage, c'est seulement en 2006 que cette maladie va être
réintroduite au pays. Depuis lors elle a pris l'ascension au regard de nombre de cas signalés ; 100 cas pour 2010 et 77 pour l'année en cours. Toutefois l'espoir n'est pas perdu. Le ministre de
la santé demeure optimiste. "Cet exploit, nous sommes capables de le rééditer aujourd'hui… ".
Blandine Lusimana T.