Créé le 11-09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 11 -09-2011 à 11h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La Monusco entend faire face de manière efficace à la violence observée dans la ville de Kinshasa. Le regain de violence constaté depuis quelques semaines dans
capitale congolaise n'a pas laissé indifférente la Monusco. Elle a, à cet effet, condamné fermement ces incidents et appelé toutes les parties impliquées dans le processus électoral congolais à
tout mettre en œuvre pour éviter des actes susceptibles de compromettre le bon déroulement des élections. La mission onusienne élabore un plan de contingence pour parer à la situation
actuelle.
Au cours de la conférence de presse hebdomadaire du 7 septembre, le porte-parole militaire de la Monusco a indiqué que quelques actions avaient été menées depuis
les récents incidents. Il s'agit notamment du renforcement des patrouilles de jour comme de nuit. La mission onusienne a également envisagé le transfert d'un important effectif des casques bleus
de l'est vers l'ouest de la RDC.
Selon le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, l'apport de la mission vient en appui à celui du gouvernement congolais considéré comme premier responsable
de la sécurité de la population et de ses biens. Il a, par ailleurs, précisé que des nombreux policiers congolais avaient été formés tant par la France que par l'ONU pour être utilisés en
pareilles circonstances.
Notons que plusieurs incidents ont été enregistrés en début de semaine ciblant tant l'opposition que la majorité présidentielle. Beaucoup de personnalités et
institutions ont manifesté leur indignation face à ce spectacle déshonorant. En guise d'exemple, Vital Kamerhe, président de l'Union pour la nation congolaise (UNC), a fermement dénoncé le
recours à la violence au risque de décrédibiliser la jeune démocratie congolaise.
Le leader de l'UNC en a appelé à l'implication du peuple congolais ainsi que de toutes les institutions et autorités publiques pour des élections réellement libres,
transparentes, démocratiques et apaisées. « Je regrette et dénonce l'absence de débat politique qui seul est susceptible, dans un esprit élevé de dialogue dans la tolérance, d'éviter le recours à
la force des muscles et des armes en faveur de la confrontation des idées », a-t-il dit.
Un dialogue constructif pour favoriser des élections apaisées est également le vœu de la Monusco. Dans son communiqué publié du 6 septembre, la mission onusienne a
déploré la vague d'incidents violents survenus à Kinshasa et dans certaines localités du pays. Elle s'est engagée à s'impliquer davantage aux côtés des autorités
congolaises.
Au cours de la conférence hebdomadaire du 7 septembre, Madnodje Mounoubai a relevé l'absence de policiers formés pour faire face aux manifestants sur le terrain.
Aussi, a-t-il réitéré le désir de voir les autorités congolaises prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la liberté d'expression et assurer la protection de l'intégrité physique
des personnes et de leurs biens.
Jules Tambwe Itagali