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Candidatures à la présidentielle 2011

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Créé le 12 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 12 -09-2011 à  13 h45 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:OBSERVATEUR


 

10 candidats enregistrés jusqu'au 11 septembre
Au 11 septembre, date butoir de dépôt des candidatures à la présidentielle, et aux législatives de novembre 2011, le Bureau d'enregistrement et de traitement des candidatures (BRTC) a enregistré en tout 10 candidatures. Jean Andeka Djamba de l'Alliance des nationalistes croyants congolais (ANCC), Etienne Tshisekedi wa Mulumba de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Vital Kamerhe de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Nzanga Mobutu de l'Union des démocrates mobutistes (Udemo), Léon Kengo de l'Union des forces du changement (UFC), Nicéphore  Kakese Malela de l'Union pour le réveil et le développement du Congo (URDC), Joseph Kabila du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et Adam Bombole du Mouvement de libération du Congo (MLC) sont les 10 candidats enregistrés jusqu'au 11 septembre. Que d'unions dont sont issus les candidats de l'opposition sans être unis en réalité !

Le premier candidat à se jeter à l'eau électorale  est Jean Andeka Djamba, président de l'Alliance des nationalistes croyants congolais (ANCC). Il a déposé sa candidature le vendredi 2 septembre au BRTC. Au sortir du BRTC, Me Jean Andeka, avocat au barreau de la Gombe et admis pour mémoire de doctorat à l'Université de Kinshasa, président de cette formation politique qui se targue d'être le seul parti politique au Congo qui place Dieu au premier plan, a prétendu que l'orgueil amène l'homme qui prétend diriger les autres à ne pas se référer au Dieu Créateur. Estimant que " le Congo a longtemps souffert des traumatismes politiques ", il allait se présenter à la présidentielle de novembre comme la solution à ces problèmes.


       Parti de tendance centriste n'appartenant ni à la Majorité présidentielle ni à l'Opposition, l'ANCC ambitionne de gérer autrement le pays, le clivage " Opposition-Pouvoir ", étant loin d'être le problème du retard du décollage de la RDC, selon cet avocat de formation, qui a déclaré que le problème du Congo se trouvait plutôt dans le clivage Lumière-Ténèbres et que c'est dans ce clivage qu'il entendait " résoudre le problème du Congolais ".

Etienne Tshisekedi wa Mulumba , 78 ans, est le deuxième candidat à déposer sa candidature. C'était le lundi 5 septembre. Cette date, le lider maximo a déclaré qu'il  mettait fin aux consultations avec les autres partis politiques pour désigner un candidat commun de l'opposition, confirmant ainsi ce que l'opinion savait de longue date qu'il n'était pas prêt de céder cette candidature commune arguant ses 30 années de lutte.

       Vital Kamerhe, président national de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et Mobutu Nzanga, président national de l'Union des démocrates mobutistes (Udémo) ont déposé leurs candidatures deux jours plus tard (mercredi 7 septembre).

 

Vital Kamerhe: "Il faut continuer de dialoguer"

Après avoir déposé sa candidature, le président de l'UNC Vital Kamerhe,  51 ans, a affirmé que l'espoir de trouver un candidat commun de l'opposition était toujours possible, malgré la divergence de vues et la déclaration d'Etienne Tshisekedi. Vital Kamerhe, que le camp des Tshisekedistes considère comme une taupe pour le compte de la Majorité présidentielle, a annoncé qu'il allait continuer de discuter avec les autres partis de l'opposition pour trouver un candidat commun et que, par conséquent, "Même en dernière minute ", l'opposition pouvait " faire des miracles".

C'est la candidature de Mobutu Nzanga qui a surpris les Congolais qui l'attendaient le moins. Le candidat lui-même argumente autrement ses chances dans cette course à la magistrature suprême du pays.

Le président de l'Udemo a expliqué que sa candidature était sérieuse: "Nous n'avons pas de jeu à faire avec qui que ce soit", indiquant par ailleurs que l'Udemo était déjà en discussion avec d'autres partis politiques en vue de former une future majorité politique. "Il faut déjà envisager de futurs accords mais le peuple en décidera. Et en ce moment là nous allons décider avec qui nous allons faire ces alliances," a-t-il expliqué avant d'annoncer que son parti menait des discussions avec beaucoup de partis de l'opposition. Il a annoncé que le pays avait besoin de l'alternance politique qui doit se faire " dans le calme et dans le respect du vote des électeurs."

Lors de la présidentielle de 2006, le parti de Mobutu Nzanga avait noué des alliances politiques avec le Parti lumumbiste unifié (Palu) et à l'AMP (Alliance de la majorité présidentielle) pour former la majorité.

L'ancien vice-Premier ministre en charge de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale a divorcé d'avec la Majorité présidentielle après avoir été révoqué du gouvernement par le chef de l'Etat en mars 2011.

Le dépôt de la candidature de Nzanga Mobutu a coïncidé avec le 14ème anniversaire du décès de son père, le maréchal Mobutu mort le 7 septembre 1997 à Rabat au  Maroc.

       Léon Kengo wa Dondo,  76 ans, président national de l'Union des forces du changement (UFC) est le 5ème candidat à la présidentielle à avoir déposé sa candidature le samedi 10 septembre. Candidat  de l'opposition, groupe de Sultani Hôtel,  qui a élaboré un programme commun de gouvernement, Léon Kengo wa Dondo s'est présenté comme le candidat qui peut conduire l'équipe qui devrait appliquer ce programme. Il a affirmé " avoir une bonne connaissance de ce pays (la RDC), de ses hommes, ses problèmes, ses défis, ses potentialités et ses relations, pour avoir dirigé tous les trois pouvoirs traditionnels de l'Etat (judiciaire, exécutif et législatif). Il a placé sa " candidature sous le signe de l'humilité, de la modestie, du sérieux, de la justice, de la paix et du travail rémunérateur ".

Comme Vital Kamerhe, le président sortant du Sénat croit toujours à la chance d'avoir un candidat commun de l'opposition. " Nous ferons en sorte qu'il y ait un candidat commun. Je suppose que tous ceux qui sont dans l'opposition sont conscients qu'un seul candidat, c'est-à-dire un candidat commun voulu par toute l'opposition qui pourra recueillir tout le suffrage ", a-t-il confié à la sortie du BRTC, en ajoutant que " certains disent qu'il y a plusieurs candidats qui valent mieux que ceux qui veulent réellement briguer la magistrature suprême puissent se porter candidats et que les candidats déclarés puissent se concerter pour trouver en leur sein un candidat commun ".

Par rapport à la déclaration d'Etienne Tshisekedi, désigné candidat de l'opposition aile paroisse Fatima, selon laquelle le dialogue avait pris fin, Léon Kengo a répondu " qu'il est difficile de dire que le dialogue a pris fin tant qu'on n'est pas arrivé à un consensus. " Le leader de l'UFC a ajouté qu'il croyait en la bonne volonté des leaders de l'opposition de s'entendre sur le nom du candidat consensuel de l'opposition. " Je suppose qu'au sein de ceux qui se portent candidats, il y a suffisamment de bonne volonté pour qu'on puisse arriver à ce candidat commun. Il n'y a pas de sourds. Il n'y a que des gens de bonne volonté et je crois en cette bonne volonté pour le grand bien de notre pays ", a-t-il déclaré.

 

Kabila, candidat à succession

A la même date, un 6ème candidat a aussi déposé sa candidature : le docteur Nicéphore  Kakese, 55 ans, président de  l'Union pour le réveil et le développement du Congo (URDC).  A l'occasion du dépôt de sa candidature, ce médecin vétérinaire qui réside en Afrique du Sud et à Lubumbashi a déclaré que depuis 14 ans,  la RDC n'avait pas de garant pour assurer la sécurité territoriale et ramener la paix réelle, estimant que le peuple congolais a besoin d'un leadership fort et décisif, capable de ramener la discipline et l'ordre dans le pays. Un leadership capable aussi de ramener l'éthique et restaurer l'autorité de l'Etat.

Le président sortant et candidat à sa propre succession, Joseph Kabila Kabange, 40 ans, a déposé dimanche 11 septembre  sa candidature à l'élection présidentielle du 28 novembre. Accompagné de sa femme, Olive Lembe Kabila et de plusieurs milliers de partisans du PPRD et des partis alliés à la Majorité présidentielle, il n'a fait aucune déclaration officielle à la sortie du BRTC. Il est ainsi le 7ème candidat à avoir déposé sa candidature.

Elu en 2006, le candidat Joseph Kabila est arrivé à pied vers 12H30 (11h30 GMT) au BRTC, sous bonne escorte d'une garde de militaires et de policiers, et de plusieurs milliers de partisans, chantant et dansant.

Adam Bombole, 54 ans, est le 8ème candidat président de la République qui a déposé sa candidature le dimanche 11 septembre, le dernier jour du dépôt des candidatures à la présidentielle et des législatives de novembre 2011. Membre du Mouvement de libération du Congo de Jean Pierre Bemba, grand absent à ce grand rendez-vous électoral, puisque bloqué à la Haye, Adam Bombole, qui va se présenter en indépendant, aurait été désigné par lui pour ne pas faire piètre figure du MLC à cette présidentielle.

 

Revoici Oscar Kashala

La candidature d'Adam Bombole intervient alors que le secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC), Thomas Luhaka, l'autre aile du Mouvement de libération du Congo (MLC) vient de reconnaître que son président, Jean-Pierre Bemba, ne pourra pas représenter son parti à la prochaine élection présidentielle de novembre 2011.

Les candidats à la présidentielle de novembre sont au nombre de 9. Le 9ème est Oscar Kashala, 57 ans, de l'Union pour la reconstruction du Congo (UREC), l'un des candidats malheureux de 2006 qui, après ce scrutin, a disparu de la circulation, avant de réapparaître sur la scène politique pour tenter de se représenter comme candidat à la magistrature suprême du pays.

Le dernier à avoir déposé sa candidature est Antipas Mbusa Nyamuisi, 52 ans. Candidat du RCD/KML, ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire sortant, il a décidé également de briguer la magistrature suprême du pays.

Neuf contre un, tel sera le face-à-face électoral le 28 novembre 2011. Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, aura à se mesurer contre 8 candidats de l'opposition qui, à ce jour, se sont illustrés par la persistance de leurs divergences pour désigner un candidat commun. Si, avant la présidentielle, les candidats de l'opposition vont maintenir cet ordre dispersé, ils n'auront pas à regretter, à la publication des résultats, d'avoir aidé à faire élire celui à qui ils sont déterminés à arracher le fauteuil présidentiel.

Quoique les déclarations des ténors de cette opposition continuent à donner de l'espoir de trouver un terrain d'entente sur cette question, celui qui estime que l'opposition lui revient de droit pour avoir lutté pendant 30 ans n'est pas près de céder, étant d'une position extrémiste et  radicale.

Kléber Kungu



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