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Les pays forestiers dont la R-dC réchauffent le débat sur le processus REDD avant le sommet de Durban en 2011

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Créé le 16 -09-2011 à 01 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16 -09-2011 à  17 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE SOFT

Il apparaît clairement aujourd’hui qu’on ne peut pas lutter efficacement contre le changement climatique sans mettre en avant la question de développement économique. La conférence de Yaoundé sur le carbone donne la mesure de ce que seront les débats à Durban, en décembre 2011, lors du sommet sur le développement durable.

Il se tiendra, du 19 au 22juillet, à Yaoundé au Cameroun une conférence internationale sur le carbone, placée sous le thème de «changement climatique et développement économique» Les participants a cette rencontre devraient échanger sur les expériences de leurs pays sur les émissions de gaz à effet de serre (SES). En ce qui concerne la R-dC, après le sommet de Cancun sur le climat, en 2010, elle a levé l’option de se doter d’un paquet national de gestion durable du carbone Des enquêtes renseignent que très peu de R-dCongolais ont une connaissance exacte des enjeux de la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation (REDD) des forêts dans leur pays. C’est pourquoi, le ministère de l’Environnement sensibilise la population en général et les exploitants de bois et de brousses en particulier.

TRANSFERT DES RESSOURCES.
Le processus REDD consiste à organiser le transfert de ressources financières des pays industrialisés vers le monde en développement afin de rémunérer les pays qui réduisent les émissions de 0ES issues de leurs forets. La R-dC a vu sa cagnotte passée de 3 à 5 milliards de dollars. À travers le protocole de Kyoto qui arrive à échéance, en 2012, les pays industrialisés se sont engagés à abaisser leurs rejets de dioxyde de carbone (Co2), de méthane, de protoxyde d’azote et d’autres gaz, exerçant une influence sur le climat, pour le diminuer de 5,2% en moyenne, de 2008 à 2012, par rapport à leur niveau de 1980. Les GES sont surtout causés par la déforestation et la pollution industrielle. Les activités extractives forestières se déroulent en bonne partie, en R-dC, sans planification ni suivi rigoureux.

La déforestation et le déboisement provoquent aussi le réchauffement de la planète, rendant ainsi pauvres et provoquant d’énormes pertes des forêts.. Les participants à la conférence de Yaoundé devraient donc se pencher sur la meilleure façon de concilier le réchauffement climatique et le développement économique. Les experts du ministère de l’Environnement soulignent qu’il faut désormais adopter des pratiques favorables à la réduction des émissions des 0ES. Depuis janvier 2009, la R-dC se prépare au futur dispositif international REDD++ en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour la REDD (UN-REDD) et la Banque mondiale à travers le programme FCPF. «La réduction des émissions des GES dépend du comportement que la population aura adopté dans la vie quotidienne en évitant le pratiques qui détruisent ou dégradent lès forêts», souligne Albert Likunde Libotayi, secrétaire général à l’Environnement. Avec 145 Mha de forêts (plus de 60% de la superficie du pays), la R-dC abrite 10% des forêts tropicales mondiales. La forêt r-dcongolaise stocke à elle seule 140 Gt de Co2, soit environ 3 années cumulées d’émissions mondiales. En moyenne, les émissions annuelles nationales liées à la déforestation et à la dégradation des forêts avoisinent 300 Mt de Co2 pour un rythme de déforestation d’environ 0,3% par an, soit deux fois moins que la moyenne mondiale. Avec ses produits forestiers non-ligneux (chenilles, légumes, gibiers, champignons, médicaments et bois d’oeuvre), fait remarquer Fabien Monteils, conseiller national a la REDD, la forêt r-dcongolaise offre de multiples services à près de 40 millions de R-dCongolais et 600.000 autochtones pygmées en aliments.


Avec un PIB d environ 10 milliards de dollars et un budget arrêté à près de 7 milliards de dollars, soutiennent ces mêmes experts, la R dC peut compter sur la REDD qui pourrait contribuer significativement à forger la trajectoire nationale de développement. Mais il y a des contraintes pour accéder aux financements et mettre totalement en oeuvre ce mécanisme En cas de diminution d’émissions de 25% voire à plus de 100% (avec le reboisement), à une tonne de Co2 de 5 à 20 dollars, quel financement pour la R-dC ? Le protocole de Kyoto a pose le principe de pollueur payeur. Il s agit d’inciter les entreprises à réduire leurs émissions des GES en particulier de carbone (Co2), le plus polluant, en investissant dans des technologies propres. Mais les pays en développement dont la R-dC y ont peu accès aujourd’hui. Ceux qui ont signé le protocole de Kyoto, entré en vigueur en 2005 n’ont cependant pas d objectifs quantifies de réduction d’émissions pour ne pas freiner leur développement.


En attendant le sommet de Durban sur le développement durable, en décembre 2011, la conférence de Cancun sur le climat, en 2010 a abouti a la création d’un fonds vert (100 milliards de dollars par an) qui sera géré dans un premier temps par la Banque mondiale. Se fondant sur des études scientifiques, les experts préconisent de limiter la déforestation et la dégradation des forets. « Lorsqu’un hectare de foret bruie c’est 100 a 200 tonnes de carbone qui partent dans l’atmosphère» posent-ils. Pour eux il faut éviter à tout prix la destruction de forets naturelles et modifier les activités agricoles, si  l’on veut séquestrer le Co2 et, par conséquent, faire entrer le pays dans le marche mondial du carbone et  lutter contre les effets du changement climatique.


«Dans le Congo d’aujourd’hui, fait savoir le ministre de l’Environnement, José Endundo Bononge, la mise en oeuvre de la REDD serait impossible étant donné la capacité limitée du pays à absorber les investissements nécessaires pour le succès d’une telle initiative. Les défis les plus importants a relever sont l’amélioration de la gestion des affaires foncières (guichet unique et reconnaissance des droits) l’organisation et le soutien du secteur agricole ainsi que l’amélioration de l’environnement de affaires, la baisse de la corruption et une meilleure collaboration entre le secteurs public et prive».
                                                                                    Nzila MUNGENGA SENDA


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