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La France et une sécurité à deux vitesses ! Le cas de Roger Bongos

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Créé le 11 -02-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le VENDREDI  11 -02-2011 à  19 h00 | PAR : AFRIQUE REDACTION 

 

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Pendant que les gouvernants Occidentaux donnent l’impression de rejoindre les peuples arables dans leur lutte contre leurs « amis dictateurs » du Sud d’hier, certains faits risquent de démentir la sincérité de cette rhétorique médiatique. Un journaliste alternatif est brutalisé hier à la gare du Nord par les gardes du corps de l’épouse de Joseph Kabila. Il est molesté et l’une de ses caméras est cassée ; il crie au secours et personne ne vient à son secours. Drôle !

Ceux et celles d’entre nous qui ont déjà eu la chance de passer par la gare du  Nord à Paris savent qu’il y a là, en permanence, un dispositif sécuritaire assez impressionnant !

 

Que cherchait Roger Bongos à la gare du Nord ? Après avoir appris qu’Olive Lembe, l’épouse  de Joseph Kabila partait de Bruxelles pour Paris, Roger Bongos-parce que c’est de lui qu’il s’agit-, muni de son matériel journalistique, est allée attendre « la grande dame » à ladite gare. Il voulait, à l’en croire, l’interviewer sur les motifs de son voyage en France et avoir, par elle, des informations  sur la situation générale du pays.

A l’arrivée du train emprunté par Olive Lembe à la gare du Nord, notre journaliste a cherché à s’approché d’elle. C’est à ce moment-là qu’il sera pris à parti par les gardes du corps de « la grande dame » et par les services  de sécurité de l’ambassade du Congo à Paris. Pendant qu’ils seront en train de le molester, il va crier « au secours, au secours »… Aucun secours ne lui sera offert sécuritairement. Roger Bongos doit son salut à un passant. Celui-ci interpellera ses tortionnaires  en leur disant que c’était assez et qu’ils devaient le laisser tranquille.

 

La situation aurait-elle été la même si c’était un français « pur jus » qui avait été molesté par un quidam ? (Peut-être !) Y a-t-il, à Paris, une sécurité à deux vitesses ? Paris va-t-elle finalement se pencher sur le cas de ce compatriote molesté pour avoir voulu faire son travail ?

A supposer que Roger Bongos se soit mal comporté, méritait-il d’être torturé à côté d’un garde du corps portant une seringue dont il ne connaissait pas le contenu ?

Comment comprendre que dans un Etat de droit, des pratiques et des méthodes propres à certaines dictatures du Sud soient d’application sans que les services de sécurité s’en émeuvent outre-mesure ?  Il est peut-être bon que ceux et celles d’entre nous qui ont cru en la France comme patrie des droits de l’homme puissent revoir de plus en plus leur copie. Quand on sait que « cette patrie des droits de l’homme » pourrait accueillir Paul Kagame  au printemps prochain, il peut devenir aisé de comprendre le reste…

Nous osons croire que Roger Bongos  qui a conservé quelques images de ce qui lui est arrivé tâchera de traduire X en justice et sera rejoint par plusieurs d’entre nous dans cette lutte pour la liberté.

 

J.-P. Mbelu


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