Créé le 21 -09-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 21 -09-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les pasteurs congolais préfèrent prêcher en français dans leurs églises. Une façon, semble-t-il, de se donner une
conscience tranquille, plutôt une certaine valeur.
Certains pasteurs croient que pour être considérés il faut prêcher en langue française. Quid de se faire accompagner d'un interprète qui traduit sa prédication en
lingala, swahili, kikongo ou tshiluba. Car, en prêchant dans les quatre langues vernaculaires citées ci-haut, on est assimilé à un illettré ou à un pasteur semi lettré.
Très souvent, nous remarquons qu'un prédicateur se trouvant devant une assistance homogène dont il manie bien le patois, le pasteur fait appel à un interprète et
parle en français. Nous nous sommes rendus en évidence dernièrement dans la commune de Kisenso. Apparemment, parmi les fidèles présents dans cette église de fortune faite des nattes, personne
n'était capable de manier la langue de Voltaire, mais le pasteur a préféré transmettre son message biblique en français.
Malheureusement, l'interprète n'était pas à la hauteur de sa tâche. Il n'a pas su transmettre fidèlement ce que disait le pasteur. Curieusement, ne connaissant pas
le français, l'assistance secouait machinalement sa tête aux dires de l'interprète, comme pour apprécier le message du pasteur.
Parler la langue d'autrui, c'est entrer dans son intimité. Il serait de bon aloi que pour une meilleure compréhension, les pasteurs communiquent directement à leurs
fidèles sans passer par des intermédiaires. Les pasteurs qui se disent émanation de Jésus-Christ, mieux, étant sur ses pas, doivent le singer fidèlement. Le Seigneur Jésus-Christ n'avait pas
d'interprète pour s'adresser à la foule. Il parlait en hébreu ; la langue du milieu connue par tous.
Comme écrit précédemment, beaucoup d'interprètes déforment le message du pasteur. C'est comme le cas de cet interprète de la cité de Kimpese qui traduisait le
message d'un missionnaire suédois de passage dans cette cité. Le missionnaire suédois a dit exactement ceci : " Jésus était hospitalier " et l'interprète à son tour de dire en lingala : " Yesu
akotaki lopitalo ". Cela a créé la confusion dans la tête de l'assistance.
Nous invitons les pasteurs à s'adresser à leurs fidèles en lingala, en swahili, en kikongo ou en tshiluba. Cela ne réduirait en rien leur valeur.
Guillaume N.N.A.