Créé le 23 -09-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 23 -09-2011 à 10 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les experts élaborent un Plan quinquennal de développement de la capitale bâtie sur le tiers de sa superficie totale (9965 km²), après la brusque interruption de sa
croissance au lendemain de l'indépendance du pays.
Un atelier consacré à la question a été ouvert le 20 septembre. Les participants ont été informés du délai de dix jours qui leur est accordé pour réfléchir sur la
manière d'harmoniser l'ensemble des outils de planification des actions prioritaires de développement de la ville province de Kinshasa.
Le grand enjeu est de réussir la gestion décentralisée et déconcentrée de la capitale au moment où les efforts se poursuivent pour la reconstruire et la moderniser.
Au regard des exigences d'une gestion rationnelle, il revient désormais aux différentes entités administratives de participer plus activement au développement de la ville. Chacune d'entre elles
doit gérer en toute autonomie les matières qui relèvent de sa compétence exclusive.
L'expérience tirée des initiatives antérieures sera une source inépuisable de repères pour arriver à un schéma de développement qui s'adapte aux objectifs
poursuivis. Il est question de cibler des mécanismes capables de fonctionner dans un cadre de décentralisation territoriale et d'une administration plus autonome des provinces. Au-delà des défis
d'extension géographique de la ville, les participants devront aussi faire des propositions qui cadrent avec la nécessité d'assurer la croissance économique, la création d'emplois et la réduction
de la pauvreté de l'ensemble de ces entités administratives. Face à ces défis à relever, les gouvernements central et provincial vont définir ensemble un cadre de planification de référence
susceptible d'arriver à une harmonisation des outils de planification.
Pour rappel, plusieurs initiatives ont produit à ce jour des effets limités, notamment la construction du marché de la Liberté et même l'aménagement du marché de
Menkao pour tenter de créer un pool de développement dans l'est de la ville. Beaucoup d'experts restent d'avis qu'une bonne décentralisation doit s'accompagner d'une extension de la ville vers
l'est, notamment à travers le transfert d'une partie des administrations ou encore la construction de la deuxième ville de Kinshasa.
Historiquement, Kinshasa a connu une paralysie de sa croissance dans les années 1957 et son extension a davantage été le fruit de l'explosion démographique plutôt
que du développement des activités économiques comme avant les années 1950. La ville est centenaire.
Laurent Essolomwa