Créé le 24 -09-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 24 -09-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE CLIMAT TEMPERE
La province du Katanga est la seule en République Démocratique du Congo à connaître le boom minier et cela se justifie par le fait que celle-ci est très sollicitée
par différents investisseurs venus de plusieurs horizons, intéressés pour la plupart au secteur minier et à la découverture des concessions minières.
Les activités d’exploitations des minerais, tel que le soulignent les techniciens en la matière, exigent le recours à l’utilisation des gros engins, soit pour
creuser la terre lors de la découverture, afin de permettre le repérage des minerais enfouis et en même temps prévenir les risques, soit encore pour transporter ces produits miniers d’un site à
un autre à l’état brut ou fini.
Jadis à l’époque coloniale le réseau routier au Katanga était préservé pour les véhicules des passagers et autres transporteurs des petits poids supportables par
les routes. Les produits miniers et autres concentrés étaient, par contre, orientés par l’homme blanc vers la voie ferrée conçu pour cette fin. La Générale des carrières et des mines en abrégé
GECAMINES, l’unique entreprise qui exploitait, ne se confiait qu’à la Société nationale de chemin des fers du Congo “SNCC”, pour éviter, tout d’ abord, des cas d’accidents, ensuite le contact de
la population avec les ions contenus dans les produits miniers , qui gênent par moment la respiration lorsqu’ils sont transportés à l’air libre, passant par les longues artères de la ville avec
comme conséquences les maladies telles que les cataractes, les malformations des enfants et généralement la destruction des routes. Or la GECAMINES se souciait de la protection de ses
travailleurs et même des populations environnantes de peur d’être auteur de beaucoup des maux dont souffriront plus tard les habitants de la contrée.
Actuellement, il n’est un secret pour personne. Les chauffeurs des camions de grand tonnage traversent différentes villes et cités minières du Katanga, ainsi des
quartiers résidentiels sans être inquiétés ou même interpellés. De Kolwezi via Likasi, Lubumbashi pour atteindre la cité frontalière de Kasumbalesa. L’inadéquation entre le poids des camions
fréquentant les routes et le tonnage que celles-ci sont appelées à les supporter entraîne la dégradation anticipée de ces voies de communication. C’est le cas de la route Likasi-Lubumbashi ou
Likasi-Kolwezi, de l’avenue Kilela-balanda, la route Lubumbashi-Kasumbalesa, et de celle qui mène de la capitale du Katanga à la cité minière de Kipushi, pour ne citer que celles-ci. La première
citée, qui avait bénéficié du Financement de la Banque mondiale, a été construite par l’entreprise Malta Forrest.
A Lubumbashi par exemple, les camions de grand tonnage remplis des produits concentrés traversent le centre-ville en gênant parfois la circulation toute la journée.
C’est à ce niveau que l’idée de feu Laurent-Désiré Kabila, selon laquelle «créer une ligne de transport appropriée aux gros engins en dehors de centres commerciaux et quartiers résidentiels pour
les camions fortement surchargés, le transport des produits nocifs avec une finalité d’éviter le blocage ou embouteillage dans le transport en commun, afin de donner une longue vie au réseau
routier» vaut tout son pesant d’or.
Les pays de l’Afrique australe comme la Zambie, l’Afrique du Sud ; bien que n’étant modèles, ont, néanmoins, réussi à maîtriser la politique et une bonne
organisation de leur réseau routier où il existe des lignes réservées uniquement au transport des minerais et de grand tonnage, loin des villes et mêmes des quartiers d’habitations. Ces routes
appelées également routes périphériques désengorgent les villes et mettent la population à l’écart de tous les dangers liés au transport des produits miniers concentrés. Ce qui n’est pas le cas
en République Démocratique du Congo où quelques miniers se prévalent de leurs relations avec certains hauts dignitaires du pays pour mettre à coté le Code minier. Alors la population attend
impatiemment de voir cette perle rare qui pourra donner le ton pour concrétiser la fameuse idée de Laurent-Désiré Kabila de créer des routes périphériques au Congo en général et dans la province
du Katanga en particulier. Les physiciens n’ont-ils pas dit qu’à chaque action correspond une réaction égale et opposée. Ce principe est soutenu dans ce sens que plus un camion est fortement
chargé plus il exerce une force de frottement sur le support (routes) et endommage de la plupart de nos routes.
Jeef Tour