Créé le 24 -09-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 24 -09-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
L’impunité est un des grands obstacles au développement. Elle rend impossible l’équilibre économique. Elle ruine la qualité des écoles et des universités. Elle
annule la productivité des entreprises publiques. Elle transforme les forces de l’ordre en danger pour l’ordre public et pour l’unité nationale. L’impunité enlève à l’Etat sa crédibilité, fait
hésiter à lui apporter de l’aide. Ailleurs, on l’a compris. Ailleurs, on a changé. Ailleurs… On sanctionne.
Certes, on n’imagine pas un monde sans abus. Des abus existent dans tous les pays du monde, dans tous les domaines. On en trouve dans les finances publiques, dans
les administrations, dans les armées, dans la gestion des entreprises. Mais une société est d’autant plus forte, productive et crédible, qu’elle arrive à réprimer vigoureusement et efficacement
les abus.
Nous avons vu des abus poursuivis et condamnés dans certaines armées étrangères. Nous avons vu de très grandes sociétés industrielles obligées de compenser, à coup
de milliards, les torts qu’elles avaient causés. Nous voyons d’anciens chefs d’Etat traduits en justice. On a même vu, outre-Atlantique, un chef d’Etat destitué par la justice de son pays. Nous
sommes en train de vivre le revers que subissent certains chefs d’Etat à l’issue du « printemps arabe ».
Mais ici, on est toujours forcé de croire que cela n’arrive qu’aux autres. Voulez-vous prouver le contraire ? Pas facile. On devra en tout cas douter de la
viabilité d’une société, et même d’un Etat, dans lequel une coalition, silencieuse mais efficace, se fait pour protéger l’impunité des plus grands malfaiteurs. Il semble qu’on continue de les
chercher, cinq années durant, sans jamais les trouver. Sans jamais les traquer. Et pourtant ils sont là. Plausibles. Une fois on les déniche, ils ne sont jetés à Makala que pour un bref séjour
trompe-l’œil. Pour le besoin de consommation extérieure.
Ces criminels « passe-partout » ne sont pas à chercher sur la planète Mars. On est cité dans tous les rapports de pillage des ressources naturelles de la RDC, on
n’est jamais inquiété. On donne aux fonctionnaires un poulet pour quatre familles, personne n’est sanctionné. On refuse la mutation au sein des Forces armées, on est gratifié. On détourne le
salaire des fonctionnaires, la solde des militaires et des policiers, on n’est pas interpellé. On donne de « faux » chiffres à son Autorité morale, on se perd dans les justifications. Ainsi de
suite. Dans un tel système, où les abus ne sont jamais punis, qui va demander des comptes à qui, puisque tout le monde le fait.