Créé le 04-10-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 04 -10-2011 à 00 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES
L'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti cher à Etienne Tshisekedi, a traduit en justice la Commission électorale nationale indépendante (ceni)
devant la Cour Suprême de Justice (CSJ) pour les listes électorales irrégulières.
La première audience publique de cette affaire devrait avoir lieu le vendredi dernier, mais elle a été avortée suite à l'absence des avocats de l'Udps qui ont
dénoncé la manière dont leur dossier a été repris dans l'extrait de rôle. Au lieu de l'Union pour la démocratie et le progrès social, la greffe de la Csj a plutôt écrit Union pour la démocratie
et le progrès du peuple. Dans une matière de contentieux de candidatures comme celle-ci, les avocats de l'Udps ne devraient pas tomber dans le piège de la Cour en plaidant pour la cause d'un
autre parti autre que l'Union pour la démocratie et le progrès social.
La démarche de l'Udps est fondée .L'article 220 de la loi électorale stipule que “ dans une circonscription électorale donnée, un parti politique ou un groupement
politique ne peut aligner un nombre des candidats supérieurs au nombre de sièges. Cet article va loin pour exiger l'invalidation de la liste ne respectant pas cette disposition de la loi
électorale. Mais il y a lieu de noter que certains partis politiques de la Majorité comme le PPrd, qui ont violé cette disposition de la loi électorale en alignant un nombre supérieur des
candidats au nombre de sièges. Ces genres de cas ont été constatés dans la ville de Kinshasa, plus précisément à Tshangu où sur 17 sièges, le Pprd a aligné 37 candidats. Le même constat est fait
à Lubumbashi et Kisangani où le parti de Boshab Evariste a piétiné l'article 220 de la loi électorale. C'est pourquoi, l'Udps a saisi la Cour suprême de justice pour que les listes des partis
politiques ne respectant pas cette disposition soient automatiquement invalidées.
La cour suprême de justice siégeant en matière de contentieux de candidature est placée devant ses responsabilités pour trancher ce cas.
Le procès intenté à la Ceni par l'Udps sur e dossier des listes irrégulières des candidats députés aux législatives est une occasion pour le parti d'Etienne
Tshisekedi de voir de quelle manière la Cour suprême de Justice va dans les prochains jours avenir trancher les contentieux électoraux.
Chose étonnante, le vendredi dernier, un imposant dispositif de la police armée de fusils d'assaut et de gaz lacrymogène a été déployé tôt devant le bâtiment
abritant la CSJ. Pourquoi le pouvoir en place a peur de l'Udps ? La manière dont l police a été déployée devant la CSJ a fait peur aux habitués de l'avenue de la Justice qui pensaient être dans
une zone de guerre. L'Udps a déjoué ce piège pour ne pas mobiliser les combattants à venir suivre de près ce procès au risque de tomber dans la provocation de la police qui, comme en 2006, avait
créé une situation de désordre jusqu'à mettre ce bâtiment à feu.
Avec le procès opposant l'Udps à la Ceni sur le dossier des listes électorales irrégulières, la Cour Suprême de Justice est devant ses responsabilités. La haute
cour doit prouver en face du monde que la justice congolaise considérée comme aliénée du pouvoir agit en toute indépendance contrairement à ce que d'aucuns pensent.
Au regard de constat fait en regardant les listes provisoires de candidats députés rendues publiques par la Ceni, le parti présidentiel est tombé sous le coup de
l'article 220 de la loi électorale, qui interdit toute formation politique ou groupement politique d'aligner un nombre des candidats supérieur au nombre des sièges.
Sans complaisance, la Haute cour doit automatiquement invalider les listes irrégulières des candidats députés alignés par le parti de Boshab Evariste à travers le
pays.
C'est avec responsabilité que le parti d'Etienne Tshisekedi a décidé de participer au processus électoral en cours. L'Udps ne peut pas s'engager dans un processus
électoral bâclé C'est pourquoi elle suit de près le déroulement du processus électoral en cours en dénichant toutes les failles susceptibles de rendre opaque le processus.
GODE KALONJI MUKENDI