Créé le 06-10-2011 à 08 h45 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 06 -10-2011 à13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Aujourd’hui tout comme hier, il n’est pas de sujet qui fait parler de lui autant que les élections. Le sujet se fait inviter dans bon nombre de débats et ce n’est
pas demain que l’on va cesser de parler d’élections.
Cinq ans après les élections de 2006 où le président de la République avait été élu au suffrage universel, la question est revenue à l’ordre du jour, avec à la clé
les scrutins présidentiel et législatif du 28 novembre 2011. Des élections qui vont mettre en compétition une dizaine de candidats ayant postulé à la magistrature suprême du pays.
La démocratie, au travers des élections notamment, voilà un concept qui s’est imposé à travers le monde, avec évidemment des fortunes diverses. Là où une bonne
partie de l’opinion en a fait presque son bréviaire, il y a, par contre, des voix qui estiment que tout le monde ne peut pas être logé à la même enseigne.
Combien sont-ils, ceux qui estiment que les élections, c’est de la merde ? Combien sont-ils ? Ils sont nombreux ceux qui sont opposés aux élections en Afrique. Ils
ont de la question un tout autre éclairage qui n’a rien de commun avec ce qui nous est généralement offert sur la place publique comme s’il s’agissait d’un dogme.
Les défenseurs de cette logique croient que les élections telles qu’elles sont formatées, ne pourront nous amener que tout droit dans le mur. Et, ils ne manquent
pas d’arguments pour cela.
Un exemple de plus – allongeant ainsi la liste de ceux qui d’aucuns considèrent ces scrutins comme étant «anticonformistes», vient de nous être donné par un
Congolais, neutralisé Hollandais et établi à La Haye.
Auteur du livre «La démocratie, ça ne se mange pas», il est parmi ceux qui pourfendent, à leur manière, les chantres de la démocratie, mieux des
élections.
Selon lui, les élections en Afrique « apportent la mort et la désolation en lieu et place de l’espoir et du développement ». Et il ne s’en laisse pas du tout
conter. Son argumentaire consiste à faire passer l’idée selon laquelle «les élections au Congo et en Afrique sont une simulation dans laquelle l’électeur n’est pas celui qui élit librement ses
représentants, mais un acteur que l’on corrompt avec du sel, du sucre, des morceaux de pagne, voire des beignets».
Ce sont ces petits cadeaux dérisoires qui fondent la légitimité du parlement congolais. Il voit en l’électeur africain un figurant politique, dans un film
d’horreur».
Il est d’avis que «le gouvernement congolais ne peut pas rendre compte à son peuple. Tout simplement parce que les élections sont financées par les Occidentaux et
non pas par les Congolais».
Aussi longtemps que l’Afrique restera maintenue sous cette emprise qui s’appelle Occident, les élections ne lui apporteront rien d’autre que «mort et désolation».
«Jamais l’espoir et le développement ne seront possibles pour le Congo en particulier et l’Afrique».
Le message distillé par «La démocratie, ça ne se mange pas» est sans équivoque, sans appel. Son discours, il le considère comme «très équilibré». Assorti, toujours
selon lui, d’émotion et de raison.
Par quel bout doit-on alors prendre sa réflexion ? Sous quelle rubrique doit-on placer son argumentation ? Dans tous les cas, il croit dur comme fer que l’Afrique
en général et le Congo en particulier n’auront pas d’avenir tant que c’est le modèle qui a pour soubassement qui prévaudra et qui continuera à prévaloir.
Autant il estime qu’il n’y a pas de «prêt à porter» en la matière, autant il estime qu’il n’est pas de ligne jaune qu’il ne faudrait jamais franchir dans le domaine
des élections.
«Nous sommes dans le bon. L’avenir nous appartient surtout lorsqu’on sait que l’Afrique ne sortira pas de l’ornière du sous-développement, de la pauvreté et de la
misère aussi longtemps que c’est ce genre de cliché qui continuera à avoir droit de cité».