Créé le 14-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 14 -10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE PALAMRES
La pénurie d'eau potable qui frappe la ville de Matadi depuis environ trois mois s'aggrave chaque jour davantage, constate l'ACP. Située au confluant du fleuve
Congo et de la rivière Mpozo qui abritait jadis le barrage hydroélectrique alimentant la ville de Matadi avant l'érection du barrage d'Inga, la ville portuaire est confrontée actuellement à une
sévère pénurie d'eau potable à la suite de la vétusté de son réseau de desserte, réhabilité il y a plus d'une vingtaine d'années par la société belge SEAZA grâce à un financement de la Banque
Mondiale. En effet, plusieurs quartiers, singulièrement ceux bâtis sur les hauteurs de la ville, ont cessé d'être alimentés par la REGIDESO à la suite de la faiblesse de ses machines qui ne
parviennent plus à refouler l'eau dans ces quartiers, imposant ainsi un véritable calvaire aux ménagères obligées d'effectuer de longues distances pour s'approvisionner en eau potable. Dans
certains quartiers de la ville, la population est obligée, pour ses besoins domestiques (lessive, vaisselle, cuisson), de s'approvisionner dans le, fleuve Congo ou dans des sources
sous-terraines. Il leur arrive aussi de se servir liquide douteux recueilli dans ces conditions comme eau de boisson, sans trop se soucier de sa provenance, avec le risque de contracter des
maladies hydriques, tel le choléra qui sévit actuellement dans certaines contrées du pays situées le long du fleuve Congo. Le week-end dernier, le maire de la ville a bien tenté d'apaiser ses
administrés en rassurant, sur les antennes d'une station de radio locale, que des dispositions étaient en train d'être prises pour améliorer la desserte en eau dans la ville grâce à un
financement obtenu par la REGIDESO, sans toutefois préciser le délai d'exécution des travaux. Cependant, la population continue de bouder les autorités de cette entreprise, publique dont elle
souhaite le limogeage, à l'instar de ce qui est arrivé à la tête de la Société nationale d'électricité (SNEL).
LP/Acp