Créé le 14-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 14 -10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
La répression policière s'est abattue une fois de plus sur les combattants et dirigeants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (U.D.'P.S.) et des
partis alliés, devant la Grand'Poste sur le Boulevard d30 Juin. C'était hier jeudi, 13 octobre 2011, dans l'avant- midi, sur le Boulevard du 30 Juin. L'Udps et alliés ont programmé un
rassemblement dont l'objectif était de protester contre l'organisation des élections bâclées, non transparente et moins crédible que la Commission électorale nationale indépendante (CENI)
s'apprête à offrir aux Congolais en date du 28 novembre prochain. Ce rendez-vous de l'opposition étant connu des autorités de l'Hôtel de ville et de la Ceni, informée correctement ensuivant les
prescrits de la loi en la matière, personne n'était étonné que tôt le matin, des milliers des policiers soient déployés tout au long du tronçon reliant la Grand'Poste à la gare centrale. Même le
mouvement de la circulation a été dévié devant le siège de la Cni où les brigades anti-émeutes, munies, d'un armement impressionnant faisaient craindre le pire. Elles ceinturaient tout le
périmètre du bâtiment et ne permettaient à personne, soit-elle journaliste ou pas de s'approcher.
Par contre, d'autres éléments de la Police, également armés et commandés par le colonel Kanyama, avaient envahi tout le périmètre de la Grand'Poste. Ils empêchaient
les travailleurs d'y accéder et ne permettaient aucun attroupement. Toute cette armée était plantée là pour réprimer une manifestation pacifique. C'est ainsi que vers 11h20, lorsque le Secrétaire
général de l'Udps, Jacquemain Shabani Lukoo, accompagné de plusieurs dirigeants de partis alliés, a débarqué de son véhicule, les combattants ont instantanément afflué et brandi ,des drapeaux de
I'Udps pour se rassembler et suivre les instructions du jour. Cette brusque convergence des combattants accueillants les leaders de l'opposition politique devant la Place de la Poste a eu pour
effet de provoquer la colère des éléments de la Police.
Une aveugle brutalité
Ils, ont foncé sur eux, les armes aux poings, comme sur des ennemis armés : coups de crosses et de poings, matraques, courses-poursuites entre les combattants et
les éléments de la Police, arrestations etc. La violente brutalité de la P lice n'a pas épargné des journalistes venus couvrir l'événement un confrère journaliste- photographe de l'Afp a été
sérieusement molesté et son matériel arraché, mais remis après : D'autres chevaliers de la plume ont subi de plein fouet des brimades diverses - dont un confrère de la Radio Okapi, Onesime
Mukandila - à telle enseigne qu'ils étaient forcés de suivre les événements.
Jacquemain Shabani de l'Udps et Eugène Diomi Ndongale du parti « Démocratie chrétienne » D.C.) ont été sérieusement brutalisés' parce que, selon certains officiers'
de la Police qui proféraient des menaces sur place en lingala « c'est bien eux qui entêtent la population à revendiquer le pouvoir de la Ceni qui doit rester indépendante ». Un autre responsable
de l'Udps, Raphaël Kapambu a reçu sur la nuque un coup de crosse qui l'a blessé à la tête. Le nombre de militants arrêtés n'est pas exactement connu et les recherches se poursuivent. Réagissant à
ces violences qu'elles qualifient d'injustifiées, plusieurs organisations de droits de l'homme rappelle au Gouvernement de la République et particulièrement aux diverses autorités urbaines qu'ils
sont en train de violer la Constitution de la République en ce qui concerne la liberté de manifestation. La Constitution prévoit pour ce faire un régime d'information (article 26 al. 2) et non
d'autorisation comme à l'époque de la dictature mobutiste.
RSK