Créé le 18-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le MARDI 18-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Beaucoup de partis politiques et de candidats aux élections législatives nationales du 28 novembre 2011 accusent la Commission électorale nationale indépendante
(CENI) de «violation à répétition du calendrier électoral». Le premier accroc est survenu à l’occasion du raccourcissement de la durée de la période de dépôt des candidatures de 30 jours à deux
semaines. «Quand bien même une modification quelconque devrait intervenir dans le timing initial, il aurait été de bon aloi que le révérend-président Daniel Ngoy Mulunda et son bureau prennent
langue avec les acteurs politiques au lieu de publier des décisions unilatérales d’une telle importance. D’autant que le délai de dépôt des candidatures influe de manière considérable sur le
processus électoral», avaient-ils réagi. Sous pression, la CENI avait ajouté une semaine de rallonge, soit moins des 30 jours prévus.
La seconde, et la plus récente, c’est la publication «hors calendrier» de la liste définitive des 18.386 candidats à la députation nationale, le 14 octobre 2011.
Soit 18 jours après la date «officielle» et à 14 jours de l’ouverture officielle (28 octobre) de la campagne électorale. «Le nombre de candidats ayant régressé de 19.010 sur la liste provisoire à
18.386 sur la liste définitive après les correctifs de la CENI aux erreurs dénoncées et les arrêts de la Cour suprême de justice sur les contentieux préélectoraux, la CENI est encore hors
calendrier», déplorent les partis politiques.
Pourtant, le chronogramme publié le 18 août 2011 par le pasteur-président Daniel Ngoy Mulunda fixe au «27 septembre 2011, la publication de la liste définitive des
candidats par le Bureau de la CENI». Il précise que, «du 18 septembre au 25 novembre 2011: commande, impression et déploiement des bulletins de vote pour l’élection présidentielle et la
députation nationale. Du 28 octobre au 26 novembre 2011 : campagne électorale pour l’élection présidentielle et la députation nationale».
A l’évidence et en s’octroyant 70 jours pour la commande, l’impression et le déploiement de ses bulletins de vote, la CENI avait à l’esprit - toutes choses étant
égales par ailleurs - que chacun des candidats aux législatives et à la présidentielle devrait avoir droit à au moins trente jours pour effectuer les mêmes opérations.
Mais, maintenant qu’elle restreint très sensiblement ce timing, la CENI les contraint à réaliser des miracles pour faire imprimer leur matériel électoral
(banderoles, dépliants, calicots, notamment) et le déployer sur l’ensemble des 169 circonscriptions électorales en si peu de temps.
Et plutôt que d’évoluer dans un calendrier biaisé, la CENI doit évacuer «la grande menace contre le cycle électoral» qu’est, de son point de vue, «le faible
consensus politique sur les règles de jeu». En entretenant un dialogue visant à «aller au-delà d’un climat permanent de suspicion, du droit de la force, d’abus de la majorité et ou déni de
démocratie dans le chef de l’opposition afin d’avoir une démocratie apaisée».