Créé le 22-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 22-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA REPUBLIQUE
Le doute n’est plus permis quant au sort qui attend le projet de budget de l’Etat de l’exercice 2012, déposé depuis bientôt deux semaines au bureau de l’Assemblée
nationale. En effet, selon un scénario prémédité par les représentants du peuple, force est de constater que l’on achemine lentement mais sûrement vers un classement sans suite faute de
temps.
Pour la première fois dans les annales parlementaires de notre pays, un budget de l’Etat risque d’être versé dans les arriérés parlementaires même si la
nature du texte ne s’y prête pas. La Constitution de la République ayant verrouillé la procédure de son dépôt et de sa promulgation dans des limites temporelles bien précises en violation
desquelles le gouvernement, s’il est responsable, peut être réputé démissionnaire alors que leurs violation par le Parlement n’entraîne pas la démission de ce dernier mais ouvre la voie pour le
gouvernement (dans ce cas victime), d’actionner les mécanismes des crédits provisoires. C’est sans nul doute vers cette hypothèse que l’on s’achemine. Six jours ouvrables ne pouvant permettre un
débat sérieux en plénière, en commission et au Sénat. C’est matériellement impossible.
S’il est superfétatoire de revenir sur les raisons du blocage, il est tout de même regrettable de voir ce budget être jeté à la poubelle comme un vulgaire
papier. Il n’y a qu’en Rdc où l’on peut voir un document à la valeur économique inestimable ne pas émouvoir les représentants du peuple pourtant sensés contrôler le gouvernement. Le budget 2012
devait mériter une attention soutenue des parlementaires pour voir dans quelle mesure le gouvernement entend conduire la politique économique et sociale du pays en cette période où il se prévaut
de l’atteinte du point d’achèvement et de l’effacement des plusieurs dettes bilatérales.
Le budget 2012 était attendu pour voir dans quelle proportion s’élèverai la part du financement extérieure dans la mesure où certaines rumeurs avaient fait
état des difficultés qu’auraient rencontré la troisième revue du Peg au niveau de la Banque mondiale. Certainement que le gouvernement, qui a du reste démenti cette rumeur, aurait eu des
explications à fournir quant à la composition et la consistance du financement extérieur. En dehors de cette question, nombreux de nos compatriotes attendaient ce débat pour connaître le sort
réservé aux revendications sociales tenant à l’amélioration des grilles salariales des plusieurs catégories socioprofessionnelles. Des promesses fermes leur ayant été faites, les personnels
administratif et scientifique (assistants et chefs des travaux) de l’enseignement supérieur, les professionnels de santé, les magistrats, pour ne citer que ceux-là, attendaient le vote de ce
budget pour être fixés.
Tout porte à croire que ce débat n’aura pas lieu, à moins qu’un arrangement de dernière minute intervienne entre l’Assemblée nationale, le Sénat et le
gouvernement pour un examen et un vote express de ce budget. Mais quoi qu’il en soit, le mal est déjà fait. L’opinion nationale n’a pas digérée que les élus aient négligé le budget de
l’Etat.