Créé le 22-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 22-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le candidat à la députation est d'avis qu'avec un encadrement efficient des enfants de la rue par le biais scolaire, le phénomène « Kuluna » sera, tant soi peu,
jugulé. Inspecteur des impôts, José Kola compte parmi les leaders d'opinion de la commune de Matete. Déçu à l'instar d'une frange importante de la population sur le bilan de la législature
finissante, il croit le moment propice de tenter une incursion dans l'arène politique. Natif de cette commune dont les exigences en termes de développement n'ont pas, selon lui, été portées à
l'hémicycle du Palais du peuple faute de députés actifs issus de cette entité, José Kola se fait, dès lors, le porte-voix des « Matetois » pour lesquels il se dit disposé à défendre leur cause
une fois élu. Les quelques rares élus de cette commune, pense-t-il, n'ont pas su rendre l'ascenseur à leurs électeurs en termes de défense de leurs intérêts.
Candidat député national pour le compte du district de Mont-Amba, ce chef des travaux à l'Institut supérieur de commerce entend relayer les préoccupations des
habitants de Limete, Kinsenso, Lemba, Ngaba et Matete au niveau de l'organe législatif afin que des solutions durables soient trouvées aux revendications de la base. Vu l'immensité du secteur
dans lequel il a postulé, José Kola cible Matete comme le socle d'une stratégie politique qu'il veut réaliste et dont les effets salvateurs seront vite ressentis dans les autres communes.
Égrenant les problèmes qui se posent au Mont-Amba, ce membre de l'Alliance des unitaristes pour le développement du Congo (AUDC) cite, entre autres, l'insécurité ambiante caractérisée par
l'exacerbation du phénomène « Kuluna », le déficit de la desserte en électricité et en eau potable, la paupérisation à outrance de la population, l'insalubrité, etc. « Il est paradoxale qu'une
commune comme Matete qui est réputée parmi les plus urbanisées de la ville de Kinshasa soit en même la plus insalubre », s'est plaint José Kola avant de plaider pour l'élaboration d'une politique
soutenue d'assainissement, prenant en compte la réhabilitation totale de la voirie sur fond de renouvellement des voies de canalisation.
Concernant l'éradication du phénomène « Kuluna », il plaide pour un encadrement efficient de ces enfants de la rue, très en verve, notamment à Matete, à travers
leur admission dans la filière scolaire de sorte à réduire le taux d'analphabétisme. « Plus on aura d'intellectuels, plus la fascination de l'école sera forte dans l'imaginaire des enfants de la
rue dont beaucoup se sont rebellés pour n'avoir pas suivi un cursus scolaire normal, moins le gangstérisme n'aura prise sur la conscience des jeunes », argumente-t-il.
Le cas de Matete est cependant loin d'être isolé et s'insère dans un contexte général qui requiert l'implication du gouvernement, a laissé entendre José Kola. «
L'État doit résolument s'atteler à améliorer tant soi peu le quotidien des kinois qui se détériore chaque jour davantage », a-t-il conclu.
Alain Diasso