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Election 2011 : tout droit vers le plan B ?

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Créé le 23-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 23-10-2011 à  11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : 

Journal Le Millénaire

 

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L’on se dirige droit vers l’impasse politique. C’est indéniable, pensent plusieurs observateurs.  Le décor est déjà bien planté. Daniel Ngoy Mulunda, le président de la CENI, a, dans ses dernières déclarations publiques confirmé la tenue des élections le 28 novembre 2001. Elles seront couplées.  Les urnes sont attendues de la Chine. Les bulletins de vote sont en impression en Afrique du Sud. Le déploiement du matériel électoral sera facilité par la Monusco et le soutien logistique de l’Afrique du Sud.  Plus rien ne pourrait empêcher que ces élections se déroulent comme prévue, a soutenu le président de la CENI. Le problème du contrôle du serveur n’est plus indispensable. Le comptage se fera manuellement. Il appartient à chaque formation politique d’avoir des témoins dans les différents bureaux de vote.
C’est donc bien claire : peut importe la qualité des prochaines élections, elles seront malgré tout tenues le 28 novembre 2011.  Dans une sorte de précipitation susceptible de profiter au seul pouvoir en place. Les parties concernées ne doivent plus se leurrer.
La course contre la montre dans laquelle la CENI s’est engagée ne manquera pas d’avoir des conséquences dans l’organisation de ces élections voulues apaisées et ouvrir ainsi la voie a une vague de contestation.
Sur le terrain politique, les esprits ne sont pas encore à l’apaisement. L’opposition soupçonne certaines accointances entre la CENI et le pouvoir en place. Le pouvoir, par contre, ne trouve pas tellement des reproches à faire à la CENI.
A l’Est de la RDC les esprits ne cessent de se surchauffés. Une large opinion de l’Est bascule dans le camp opposé au pouvoir Kabila pour des raisons évidentes : l’insécurité généralisée et surtout la présence massive de militaires d’origine tutsi dans cette partie du pays. Des bruits persistants font état de la mise en place d’un plan de réorganisation des groupes mayi-mayi pour contrer ce que certaines personnes considèrent comme la consécration de l’hégémonie tutsi à  l’Est de la RDC.
En Ituri, le feu ne s’est pas encore totalement éteint. Cobra Matata continue à donner du fil à retordre aux FARDC dans le territoire d’Irumu. Son groupe, le FRPI, ne cesse de faire des incursions dans différentes localités de cette contrée.
Dans plusieurs cercles de réflexion à  l’Est de la RDC, on n’exclu pas la possibilité de la mise en place d’un plan B en cas de l’échec des prochains scrutins.  Les mayi mayi associés à d’autres groupes armés pourraient éventuellement s’inscrire dans la logique d’une révolution armée en vue de libérer leurs espaces. Des malins s’emploieraient déjà à faire la médiation entre les différents groupes armés de l’Est dans l’éventualité d’obtenir leur réunification au moment opportun.
Le pouvoir en place, non plus, ne se laissera pas faire et le pays risque de s’embraser de nouveau.
La CENI a donc une grande responsabilité devant l’histoire. Elle a le devoir de donner au peuple congolais des élections réellement transparentes, crédibles et apaisées. Sinon, elle donnera raison aux patriotes résistants qui considèrent qu’il faut d’abord libérer le pays avant de s’engager dans l’organisation des élections.
 

Les combats des patriotes nationalistes mayi-mayi


Les mayi-mayi, ces forces qui se veulent d’auto-défense populaire, ne cessent des surprendre dans la région du Kivu. Ces « patriotes nationalistes » prétendent toujours lutter contre « l’invasion étrangère » dans les provinces du Sud Kivu, du Nord Kivu et de Maniema. Ils n’ont pour alliés que les intérêts des communautés locales, clament-ils. Imprévisibles, les mayi-mayi soutiennent qui ils veulent selon les circonstances du moment.
Lors de sa campagne pour la conquête du Zaïre, l’AFDL de Laurent Désiré Kabila avait bénéficié des services des éléments mayi-mayi. Ce sont eux qui, fatigués du povoir de Mobutu, étaient sur la ligne de front notamment dans les prises des villes comme Bunia, Watsa, Isiro et Kisangani.  Après avoir fait le constat que le régime de Laurent Kabila était pris en otage par des sujets tutsi du Rwanda, les mêmes mayi-mayi  avaient fait volte-face.  Les habitants de Butembo, dans la province du Nord Kivu, peuvent encore se souvenir de la résistance mayi-mayi contre les soldats tutsi quelques temps après la prise du pouvoir par l’AFDL. En représailles, le pouvoir AFDL avait perpétré un carnage qui avait coûté la vie à plusieurs jeunes de Butembo taxés d’être au service des mayi-mayi.
La rébellion du RCD, jugée à prédominance tusti, s’était butée à une forte résistance des combattants mayi-mayi. Plusieurs groupes mayi-mayi avaient adhéré au discours anti-tutsi du Rwanda développé par les dirigeants de Kinshasa de l’époque pour résister contre ce qui était qualifié d’invasion étrangère.  Ensemble avec les FDLR ils avaient prêtés main forte à Kinshasa dans sa guerre contre la rébellion.
Pour faire échec au Rwanda et son allié le RCD, les mayi-mayi avaient pris fait et cause pour le gouvernement de Kinshasa lors du dialogue inter congolais de Sun City. Ils ont ainsi soutenu Joseph Kabila espérant par là stopper l’élan hégémoniste de tutsi à l’Est de la RDC.
L’attitude du gouvernement de Kinshasa face au Rwanda et aux éléments  CNDP poussent maintenant de nombreux groupes mayi-mayi de l’Est à  revoir leur position face au gouvernement de Kinshasa. Ce gouvernement est taxé ( à  tort au à  raison ?) de donner la part belle aux sujets rwandophones tutsi. Le maintien de tous les anciens militaires de CNDP dans le Kivu donne l’impression d’une domination tutsi sur les autres tribus de la région. Il va sans dire que, dans la configuration actuelle, les mayi-mayi du Kivu ne peuvent qu’aller à  l’encontre des intérêts du pouvoir de Kinshasa. C’est donc une poudre qui n’attend qu’une flamme pour faire le feu.  Vaut mieux prévenir que guérir dit-on. Il faut craindre une allinace mayi-mayi-FDLR et FNL.
Matembele


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