Créé le 15 -02-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 15 -02-2011 à 11 h10 | PAR : LE POTENTIEL
La RDC a renoué avec les institutions de Bretton Woods (IBW) en 2001. Voilà dix ans, jour pour jour, que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont
repris la coopération structurelle avec la RDC. 10 ans de présence permanente de ces institutions aux côtés du gouvernement qu’elles continuent à tenir à la loupe dans la conduite des affaires
économiques du pays.
Quant au bilan des interventions de la Banque mondiale en RDC, le bilan est mitigé, à tout point de vue. L’on ne pouvait pas espérer le contraire, au regard de
l’immensité des défis de la reconstruction de la RDC. La Banque mondiale a donc essayé de faire l’essentiel dans un pays où tout était à refaire.
Ainsi, concernant le bilan de la Banque mondiale en RDC, les avis sont partagés. Les raisons avancées sont multiples et se résument en l’incapacité d’absorption de
la RDC. Les conditionnalités, maintes fois annoncées, ne permettent pas à un pays-conflit et désarticule comme la RDC de les satisfaire.
Au même moment, des pays européens bénéficiaires de l’assistance des IBW reçoivent plusieurs dizaines de milliards de dollars américains. La RDC, quant à elle, doit
se contenter de 2,877 milliards Usd de la Banque mondiale, dont juste 42% ont été réellement décaissés à fin 2010. Ce n’est pas rien.
Mais, face aux besoins de la population et de l’espace physique de la RDC, il y avait moyen de rendre disponible plus de ressources financières pour le
développement de la RDC.
«Le portefeuille actuel de la Banque mondiale en RDC représente (2.877 milliards de dollars US) et comprend 19 projets dont six projets d'urgence et treize projets
sectoriels traduisant ainsi la volonté de la Banque mondiale et du gouvernement congolais de passer graduellement de la phase d'urgence entamée avec la reprise de la coopération en 2001 à celle
de développement durable. Le portefeuille couvre principalement 3 secteurs : les infrastructures (78, 91%), le secteur social (14, 961%) et la gouvernance/ réforme (6,12%). L'engagement total de
nouveaux projets approuvés depuis 2010 s'élève a 590 millions de dollars et couvre des secteurs tels que le transport, la santé, les mines, la protection sociale etc. Trois projets d’un montant
de 362 millions de dollars US sont en préparation et devraient être approuvés en 2011 », rappelle, à ce propos, un communiqué de la représentation de la Banque mondiale en RDC.
De l’aveu même de l’institution financière, «En janvier 2011, le montant total du décaissement du portefeuille est de 1.146,56 milliards, soit environ 42%». Peut-on
alors se réjouir de n’avoir décaissé que 42% de l’ensemble alors que l’objectif poursuivi est de réduire la pauvreté en assurant le minimum pour le développement du pays ? Une réelle «supervision
des activités sur le terrain par les équipes de la Banque mondiale et au dynamisme des Unités de gestion des projets et d’autre part, une simplification des procédures» devrait induire un
meilleur score.
Toutefois, il faut reconnaître que des projets financés par cette institution ont produit des effets directs sur les populations bénéficiaires. La parfaite
illustration est donnée par le troisième module de l’usine de traitement d’eau de N’Djili qui permettra à des millions de Kinois d’avoir accès à l’eau potable.
Le bilan est certes mitigé, mais le gouvernement ne doit pas se dédouaner de ses responsabilités. Car, le développement n’est pas et ne sera jamais l’affaire de la
Banque mondiale. Mais, plutôt des Congolais et, à plus forte raison, de son gouvernement.
Il est donc du devoir de la RDC de bien jouer sa partition pour que les apports de l’extérieur qui ne servent que d’appoint, se greffent avec efficacité dans l’élan
national de reconstruction. En existe-t-il un en RDC ? C’est tout le problème.