Créé le 27-10-2011 à 00 h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 27-10-2011 à 00 h55 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES
Contournant le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), les initiateurs de cette nouvelle mise en place coterique crachent sur les grades et la méritocratie pour
parachuter des magistrats manipulables.
Le rempart de tout Etat de droit, c'est la Justice. Malheureusement en RDC, la Justice est sans cesse instrumenta usée par le pouvoir en place pour servir des
intérêts égoïstes et partisans. Pour preuve, des sources dignes de foi proches d'un syndicat des magistrats font état d'une nouvelle en place pour le moins coterique de magistrats qui serait en
gestation.
Cette mise en place viserait à instrumentaliser davantage les magistrats en prévision des élections attendues et des contentieux qui en résulteront .Car,le décor
serait déjà planté à la Ceni pour cautionner une fraude massive lors de ces scrutins au profit du chef de l'Etat sortant.
Chose étonnante, cette misé en place en gestation se fait sans y associer le Conseil Supérieur de la Magistrature, sans tenir compte de l'expérience ni de grades
des magistrats proposés à la promotion Une façon pour le pouvoir en place de positionner des magistrats sans indépendance d'esprit et manipulables à souhait lors de la proclamation des résultats
des urnes.
Dans cette précipitation, il y a risque que des postes clés soient confiés à des magistrats parachutés à des grades de responsabilité et dépourvue d'expérience car,
le clientélisme et la tribu d'origine sont les critères qui priment sur la, méritocratie.
Cette instrumentalisation de la Justice risque aussi d'irriter davantage les magistrats qui ont encore fraîches en mémoire les contre-vérités contenues dans le
discours du chef de l'Etat au sujet de leur rémunération.
Dans les milieux syndicaux des magistrats, il se dégage deux tendances : celle des courageux qui sont, déterminés à porter cette affaire sur la place publique et
celle des mouchards qui sont prêts à ramper pour enjamber de grades et servir la mauvaise cause.
Certains magistrats ayant requis l'anonymat soutiennent qu'au lieu de recourir à des nominations coterique de magistrats le pouvoir en place devrait plutôt
récupérer les magistrats retraités avant l'âge de retraite pour combler les vidés à la Cour Suprême de Justice (CSJ) et dans les Cours et Tribunaux.
Le CSM toujours ignoré
Depuis sa mise en place, le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) ne se réunit qu'en session extraordinaire lorsque le pouvoir en place a besoin de l'utiliser
à sa cause.
On comprend alors pourquoi le CSM ne se réunit pas en session ordinaires.
Car, il n'est utilisé que lorsque le gouvernement de la RDC veut l'exploiter pour des raisons obscures. Comme on le voit, l'instrumentalisation de la Justice,
pratique décriée sous le règne de Mobutu, se poursuit encore sous le régime actuel.
Dans cet environnement, la raison du plus fort sera toujours la meilleure et le Congo ne sera jamais un Etat de droit en recourant à des pratiques contraires à la
méritocratie.'
Pendant ce temps, le dernier des magistrats touchera à la fin de ce mois d'octobre environ 700 dollars US, alors que le plus gradé d'entre eux aura mille dollars
US.
On est bien loin des 1600 dollars US annoncés avec pompe par le chef de l'Etat sortant dans son discours de Kingakati.
GODE KALONJI MUKENDI