Créé le 04-11-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le Vendredi 04-11-2011 à 23H 00 | AFRIQUEREDACTION PAR : LE DIFFERENT
L’autorité provinciale du Kasaï Oriental trouve d'après elle que le parti politique de M. Tshisekedi wa Mulumba Etienne provoque des troubles à Mbuji-Mayi. L’Union
pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ne peut donc pas organiser des manifestations durant toute la durée de la campagne électorale. A cause des affrontements qui ont eu lieu le 28
octobre 2011 entre les militants de l’UDPS et ceux du PPRD. Il y a eu mort d’homme. Cette mesure, l’UDPS la qualifie de discriminatoire et vise à réduire ses capacités de gagner dans son fief
natal. Donc chez lui.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est très malade à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.
Le parti politique cher à M. Tshisekedi wa Mulumba Etienne est interdit d’organiser ses manifestations publiques là-bas durant toute la période de la campagne
électorale. La décision émane de l’autorité provinciale. Celle-ci est consécutive aux troubles qui ont émaillé la marche organisée le 28 octobre 2011 par l’UDPS à l’occasion de l’ouverture de la
campagne électorale. Les troubles marqués par des affrontements entre les militants de la Majorité présidentielle et ceux de I’UDPS, affrontements qui se sont soldés par la mort d’une
personne.
Mesure discriminatoire
Pour le parti politique de M. Tshisekedi wa Mulumba Etienne, cette mesure de l’autorité provinciale est discriminatoire. A en croire M. Serge Moamba le chargé des
relations avec les autres partis politiques : « Cette mesure porte atteinte aux droits reconnus à l’UDPS et tous ses membres par les lois de la République. Etant donné que l’UDPS lutte pour
l’égalité des citoyens et ceux qui restent convaincus que pareille décision discriminatoire ne peut pas être acceptée par les membres de l’UDPS, ne peuvent parler que des affrontements entre ses
membres et ceux du PPRD. Il est anormal que seule l’UDPS puisse être sanctionnée par ce fameux conseil de sécurité qui a tablé sur base des sentiments partisans. L’UDPS est un parti politique de
combat qui va continuer. Je crois que les responsables de ce fameux verdict qui agissent en faveur d’un parti politique seront responsables de ce ‘qui arrivera dans l’avenir de voir que l’UDPS
soit soumise à une discrimination. Les membres de l’UDPS n’ont jamais été violents. Les membres du parti ont été attaqués par les membres du PPRD et les responsables de ces attaques, les
commanditaires comme acteurs sont connus et nous n’avons vu aucune réaction de ceux qui prétendent être autorités de ce pays. Ne demandez pas à l’UDPS de se soumettre aux ordres manifestement
illégaux de ces gens-là ».
Ngoy Mulanda condamne
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) demande aux autorités territoriales d’être souples et de donner aux partis politiques la
possibilité de faire leurs manifestations. Le pasteur Ngoy Mulunda Nyanga demande également aux partis politiques de respecter les autorités. C’était à l’occasion d’un entretien qu’il a eu le
week-end dernier avec les secrétaires exécutifs provinciaux de la CENI. Il a condamné les actes de violence survenus à Mbuji-Mayi. Le pasteur Ngoy Mulunda est explicite: « II faut qu’on donne aux
partis politiques la liberté de faire leurs manifestations. Qu’on encadre celles-ci. Nous voulons que ceux qui ont la gestion de la territoriale soient souples dans leurs mesures et quWs
n’exagèrent pas. Nous demandons aussi aux partis politiques de respecter les autorités, les agents de l’ordre par qui on ait la paix. Vraiment, nous condamnons sérieusement ce qui s’est passé à
Mbuji-Mayi. Nous voulons ces élections apaisées. Que la police nous protège. Nous demandons à la territoriale de jouer un rôle neutre. Un rôle de facilitateur, pas un rôle de complicateur
».
Les ONG haussent le ton
Quarante et une organisations humanitaires des droits de l’homme (ONG) ont appelés tous les acteurs congolais et internationaux concernés par l’organisation des
élections en RDC à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer les élections libres et transparentes.
Human Rights Watch
Depuis le mois de mars dernier, cette ONG a relevé plusieurs dizaines des cas des discours haineux. Des discours prononcés par des leaders politiques. Des discours
qui incitent à la violence pour cette période-clé pour la démocratie en République démocratique du Congo. Les explications d’un membre de Human Rights Wath : «Dans cette situation au Con go où on
vient de plusieurs années de queue où il y a toujours une tension ethnique. Ce type de discours est très dangereux. Par exemple, on avait un cas à Lubumbashi dans la province du Katanga où un
ancien gouverneur a incité les supporters à lui- même qui sont une partie de la Majorité présidentielle dans un discours haineux. Et quelques semaines plus tard, ces supporters ont attaqué un
bureau de l’opposition. Cette fois-ci c’était le bureau d’Etienne Tshisekedi. On commence maintenant la campagne électorale, c’est très important que tous les candidats terminent avec cette
incitation à la violence. Les candidats à la présidentielle ne font pas le nécessaire pour empêcher ces types des discours. Plusieurs candidats ont signé le code de bonne conduite. Sauf Etienne
Tshisekedi et nous pensons que c’est très important que Tshisekedi et son parti politique le signent immédiatement et nous espérons que tous les candidats vont battre campagne sans ce type de
tactique ».
FNLC absent
Le processus électoral en RDC se déroule sans le Front national de libération du Congo (FNLC). Un mouvement politico-militaire devenu parti politique. Son
président, M. Kapend Elikanim, a arrêté au mois de juin dernier. Ses participants exigent sa libération immédiate. Jean-François Malengela, le porte-parole du FNLC, s’exprime : « Nous sommes en
train de déplorer jusque-là l’arrestation illégale de notre chef, le président Kapend Elikanim du FNLC qui a été arrêté depuis le 03 juin 2011 alors qu’il se rendait en Angola pour la célébration
du mariage de son fils aîné. Il a été arrêté et transféré à I’ANR. De là, on l’a transféré à la Cour d’ordre militaire. Maintenant, il croupit dans la prison de Ndolo.
Nous informons la famille du FNLC que le chef a été retrouvé. Il se porte très bien. Il est en bonne santé. Mais le gouvernement a commis une erreur de le mettre
dans une prison militaire alors que lui, il est déjà démobilisé et fait sa politique. Aucun motif n’a été mis à son compte.
Selon certaines indiscrétions, il pèse lourd sur les épaules du pouvoir. Et en outre, II aurait violé les consignes. C’est à ce point-là que nous nous
demandons:
Quelles consignes a-t-il violées ? Que le gouvernement nous les dise. Nous réclamons au jour d’aujourd’hui la libération immédiate et sans conditions du président
national du Front national de libération du Congo, son excellence Kapend Elikanim ».