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Elections en zone de turbulences

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Créé le 08-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 08-11-2011 à  16H20 | AFRIQUEREDACTION PAR :LE CLIMAT TEMPERE

 

 

Hier, la ville de Kinshasa bruissait de commentaires en tous sens au sujet des dernières déclarations d’Etienne Tshisekedi se déclarant chef de l’Etat avant même que les élections aient eu lieu et que les urnes aient livré leur secret. Dans un camp, l’on considère que le leader de l’UDPS est allé trop loin, avec des propos inconsidérés qui tendent à mettre le feu aux poudres.

D’un autre côté, l’on estime qu’il faut placer ces déclarations dans le contexte de tension qui caractérise le spectre politique, surtout lorsque l’on connaît la personnalité provocatrice du Sphinx de Limete pour qui le harcèlement et le bagou font partie des stratégies de combat politique. Mais d’une manière ou d’une autre, il ne faut pas jouer avec le feu, dans un pays qui en a tant vu. Pour autant, des observateurs ont un regard plus nuancé. C’est vrai qu’il faut déplorer tout ce qui peut paraître incendiaire, disent-ils. Mais, de la même manière, il convient de dénoncer’ ceux qui ne parlent peut-être pas, mais qui sont déjà en avance dans les actions, puisqu’aussi bien il est fait état de recrutement de pomba et autres kuluna dans certains états-majors politiques. Tout ce qui est excessif est dérisoire. Le processus du premier cycle électoral qui doit aboutir aux scrutins du 28 Novembre a atteint sa phase critique. Et les turbulences de l’atterrissage ne doivent pas étonner outre mesure. Juste qu’il faille rester sur ses gardes pour éviter les débordements par la gauche ou par la droite.

L’Union Africaine aux aguets
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre ‘arrivée chez nous du président de la Commission de l’Union africaine, le Gabonais Jean Ping. Aussitôt qu’il a foulé le sol congolais dimanche, il a appelé les candidats à l’élection présidentielle et aux législatives du 28 novembre à accepter les résultats des urnes. Il a rappelé que l’UA suit de très près l’évolution du processus électoral en RDC. On se rappelle à ce sujet, qu’il y a peu, l’Union africaine a organisé par les soins de l’institut d’études de la paix une concertation politique d’échanges entre les acteurs politiques et de la Société civile de la RDC en vue de promouvoir des élections apaisées.
Répondant aux questions des journalistes à sa descente d’avion à Kinshasa, Jean Ping a déclaré:
«Nous sommes-là, parce que nous pensons que les élections ici, comme partout ailleurs en Afrique, devraient se dérouler dans la calme et la sérénité. Il y a un fauteuil [présidentiel], il y aura donc nécessairement un seul vainqueur. Et, il faudra que la règle du jeu s’applique : que ceux qui ne pourront pas accéder; cette fois-ci, à la présidence de la République puissent accepter les résultats des urnes, quels qu’ils soient». Il a indiqué que l’Union africaine apporte un appui à l’organisation dés élections dans tous les pays d’Afrique et qu’elle envisage de déployer une mission d’observation électorale en RDC. « Toutes les élections sur le contient sont sous surveillance de la commission de l’Union africaine. Nous allons donc observer ces élections [en RDC]. Mais, avant de [le faire], il faut venir pour faire en sorte que les choses se déroulent normalement», a déclaré Jean Ping.
Hier lundi, jean Ping a eu une longue séance de travail avec le bureau de la CENI conduit par son vice-président Jacques Djoli Eseng’Ekeli, en l’absence du président Ngoyi Mulunda retenu en Afrique du Sud par l’impératif d’impression des bulletins de vote. L’agenda de Jean Ping prévoyait des discussions avec le président Joseph Kabila et quelques personnalités politiques et de la Société civile engagées dans le processus électoral.

Tshisekedi décline l’offre de protection policière faite aux candidats président
Les relations entre les forces de l’ordre et l’ « Union pour la démocratie et le progrès social» ne cessent de se détériorer au jour le jour alors que la tenue des élections du 28 novembre s’avère de plus en plus inéluctable. Et des voix ne cessent de s’élever pour plaider en faveur de l’apaisement des esprits assurément surchauffés dans les états-majors politiques. Le week-end dernier, les animateurs de la « Dynamique Tshisekedi Président», plateforme électorale favorable à la candidature du sphinx de Limete à la prochaine présidentielle, se sont mobilisés pour plaider la cause de Martin Fayulu, député provincial proche de l’homme de Limete, arrêté par les éléments de la Police nationale congolaise. C’est grâce à l’intervention de la Monusco, raconte-t-on, qu’il a retrouvé sa liberté.
Ce feuilleton policier constitue visiblement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de l’impatience et de la méfiance du parti d’Etienne Tshisekedi qui a résolu de décliner l’offre du gouvernement central sur la protection policière des candidats président de la République. C’est le chef du département des relations extérieures de l’UDPS, Félix Tshisekedi, le fils biologique de l’opposant historique congolais, qui a annoncé la nouvelle, dimanche dernier, au cours d’une émission télévisée. «Comment peut-on encore faire confiance à la Police nationale congolaise face à tout ce que nous voyons et vivons ? Qui sait si les éléments commis à la protection de notre président (Tshisekedi, ndlr) ne sont-ils pas des espions?», s’est-il interrogé. Et de poursuivre: «ce sont nos combattants qui assureront la sécurité de M. Etienne Tshisekedi comme ils l’ont toujours fait».
L’exécutif national s’était engagé à assurer la sécurité de tous les candidats à la présidentielle en mettant à leur disposition vingt cinq éléments de la PNC qui bénéficient, à cette fin, d’une formation appuyée par le gouvernement sud-africain. La décision de l’UDPS alanguit davantage l’espoir que nourrit plus d’un Congolais de la tenue des élections apaisées en RD.Congo. En effet, des appels à la violence lancés par certains et des actes de violence posés par d’autres jettent de la confusion dans l’opinion nationale qui redoute d’ores et déjà le spectre du chaos qui la hante. Dans Une atmosphère de trouble, la protection crédible et efficace de la population en général et des candidats président de la République en particulier, s’impose pour éviter à ce pays- continent la fracture sociale et un lendemain sombre.
L’Etat congolais n’a pas intérêt à porter la responsabilité de l’atteinte à la vie de l’une des personnalités qui aspirent à présider aux destinées de ce pays vers lequel les «puissants du monde» ont les yeux rivés. En effet, depuis quelque temps, l’on parle beaucoup, à Kinshasa comme dans l’arrière-pays, de la formation de milices, de recrutements qui seraient opérés dans les milieux marginaux qui ont noms «shégués» (enfants de la rue), «pomba» (jeunes sportifs baraqués et agressifs) ou <kuluna» (gangs de la violence et de la mort dans les quartiers)... par certains partis politiques. La RD.Congo, qui a réussi à sortir de l’ornière à la suite des élections de 2006, est contrainte de conforter sa stature sur la scène internationale en organisant des élections transparentes, crédibles et apaisées. Cette lourde responsabilité incombe à toutes les parties prenantes à ces élections.

 


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